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L'ambassadeur de Russie au Canada - lettre ouverte de Oleg Stepanov

Le Canada qualifié de Grande Ukraine Pour ceux qui s'intéressent à la situation internationale, l'état des relations entre le Canada...

dimanche 5 janvier 2020

Réponse à Roméo Bouchard en trois points

[m-à-j 2020-01-05-13:55 / v. réponses à la fin 2020-01-06- 09:55]
Roméo Bouchard connaît son histoire. La synthèse qu'il nous livre

dimanche 29 décembre 2019

Le grand écart de Mathieu Bock-Coté

Le grand écart de Mathieu Bock-Coté. Un vide abyssal sépare ce qu'il réclame de la CAQ de ce qu'elle peut livrer. Certes, je

mercredi 20 novembre 2019

La "québécitude", coup de grâce à la nation ?


Peut-on dire que la "québécitude", bien plus une doctrine d'État que celle d'une nation, est un nationalisme post-moderne qui s'était déjà imposé avant que Justin Trudeau déclare le Canada premier pays post-national ? 

lundi 18 novembre 2019

Conclusions du Forum, Les 45 ans de l'étapisme

[m-à-jour le 18-11-2019 - 21h10]

Qu'est-ce que l'étapisme ?

L'étapisme résume la doctrine adoptée par le Parti québécois à partir de 1974. Promue par Claude Morin dès son adhésion au parti en 1972, l'étapisme s'était présenté comme une stratégie améliorée d'accession à la souveraineté, l'étapisme s'est cependant révélé beaucoup plus que ça. Le

vendredi 8 novembre 2019

Mettre fin à l'étapisme et relancer la nation sur du solide



Le 16 novembre prochain, le Forum du Bonnet des patriotes sur les 45 ans de l'étapisme s'ouvrira avec un bilan des graves conséquences de ce détournement. On poursuivra ensuite sur le sauvetage d'une lutte nationale qu'on continue de vider de son sens, au point de mettre en péril l'existence de la nation concernée. Le texte suivant est une réflexion en marge de l'événement à partir des positions récentes de Martine Ouellet et de Mathieu Bock-Coté.

* * *

Pour Martine, on fera l'histoire à la condition de parler de souveraineté. Sauf qu'elle parle assez peu de la problématique nationale au Canada. Sa revue "Oui, je le veux" anticipe plutôt sur ce que pourrait être un mandat gouvernemental dans un futur Québec souverain : plus vert, moins pétrolier, capable de bloquer la vente de groupes comme RONA, etc. Sûr, dépendant du gouvernement au pouvoir! Mais sur le fond, se séparer pour réaliser un programme économique-écologique ne peut générer des convictions bien fortes. Le Québec n'est pas l'Alberta. Honnêtement, ce qu'on attendrait de Martine Ouellet c'est un dossier à charge contre le régime anglais depuis 1755, la seule justification fondamentale à un changement de régime. C'est donc sans enthousiasme que j'apprends que le livre qu'elle s'apprête à lancer porte sur l'environnement, un sujet qui a ses mérites, mais secondaire quand on se donne pour mission de bouleverser l'ordre constitutionnel fédéral. 

Dans un récent débat radiophonique avec Martine Ouellet, Mathieu Bock-Coté se révélait attentiste. Pour lui, il faut se plier au "détour autonomiste" imposé par la CAQ. De là, l'histoire se fera toute seule. Il suffirait de laisser périr les espoirs nourris par la CAQ pour que, de frustrations en crises, les insatisfactions conduisent à une prise de conscience qui précipiterait la chute du régime.

Vers la fin du débat, Bock-Coté énonce de façon assez surprenante qu'il y a "plus d'action pour l'indépendance du Québec dans la loi 21 que dans tout ce que vous allez faire (Martine Ouellet) dans les prochaines années". Après avoir dénoncé la dénationalisation tranquille dans un livre du même nom, voilà que Bock-Coté la défend. Mais quel est le rapport entre la dénationalisation et la loi 21? Considérons. La loi 21 a été une transaction. Un peuple à l'identité mal défendue a payé un modeste encadrement de l'immigration au prix de son propre effacement. C'est une vérité qu'on ne répète pas trop, mais sans la présence musulmane accrue, le crucifix serait toujours accroché à l'Assemblée nationale. Si l'universalisme et l'impersonnalité de la laïcité appliqués au Québec peuvent paraître équitables en façade, ils dénationalisent notre terre et l'entache d'ingratitude. Il ne fait aucun doute que la distance que prend l'État par rapport à la tradition affaiblit la filiation historique depuis Jacques Cartier, qui planta une croix, Samuel de Champlain, Marguerite Bourgeois, Jeanne Mance et de tous les pionniers catholiques investis dans la fondation de la colonie. Plus tard, les institutions catholiques ont été providentielles pour la reconstruction intellectuelle et matérielle, suite aux dévastations de 1837-38. Indépendamment des sentiments personnels de chacun, la nation a une dette immense envers ses fondateurs et ses continuateurs guidés par la foi. Par conséquent, d'un point de vue patriotique et de la défense nationale, les religions ne peuvent pas être mises sur un pied d'égalité. Plusieurs pourraient arguer que "nous sommes ailleurs aujourd'hui". À ceux-là, il faut rappeler que l'évolution récente s'est faite en faveur d'un mondialisme voué à l'arasement des nations et à l'affaiblissement de leurs repères. Cela échappe à plusieurs que le réflexe de défense qui a conduit à la loi 21 a pris le mauvais chemin, celui de la conformité avec les ambitions de dénationalisation mondialistes. Il faut aussi rappeler, notamment à Bock-Coté, que la nation est une communauté humaine attachée à sa terre et à ses morts. La nation est une continuité historique. En ce sens, la loi 21, par la répression de notre héritage catholique, envoie pour l'avenir un mauvais message aux immigrants : nous avons renoncé à l'occupation spirituelle de notre territoire. Il est libre pour une autre occupation. Certes, nous sommes tous d'accord pour dire que la loi contrarie les volontés d'Ottawa, ça ne fait aucun doute. Mais contrarier Ottawa ne suffit pas pour conclure qu'une loi sert nos intérêts.   

Ce qui nous ramène à Martine. La pédagogie de l'indépendance que celle-ci préconise apparaît insuffisamment ancrée dans l'histoire de l'oppression nationale. Sur ce sujet, elle peine à donner la réplique à Mathieu, car les deux pataugent dans un nationalisme civique incohérent. C'est pourquoi sa pédagogie est axée sur une interprétation de l'actualité, tournée de manière à présenter l'indépendance comme un succès écologique et économique, comme des lendemains qui chantent. Rien pour arranger les choses, cette pédagogie est un héritage de la logique référendaire et elle s'articule toujours avec elle. Ce qui ne peut qu'inquiéter. On l'a vu suffisamment, la formule référendaire est entièrement à la merci de l'ingérence fédérale. En gros, les conditions de réalisation d'un référendum ne peuvent être maîtrisées par Québec. C'était un piège fédéraliste il y 45 ans, à l'adoption de l'étapisme, c'en était un en 1980. Et de nouveau en 1995, le pire cas. Un vol référendaire jamais officiellement documenté, restera sans suite politique ou judiciaire. On aurait pu et on aurait dû contester, mais les chefs ont choisi de laisser faire. Dans les traces de cette abdication, tout nouveau référendum n'aurait rien de la ruse du coyote. 

Revenons à Mathieu. Les petits pas de tous les gouvernements autonomistes du Québec n'ont jamais payés, en tout cas jamais assez pour renverser la tendance qui nous tue lentement. Les sorties de crise ont même fourni plus d'une fois au régime fédéral une occasion de se renforcer. Naturellement, rien n'est impossible dans ce monde d'instabilité croissante. Et certes, on peut se réjouir de voir un gouvernement du Québec à l'écoute de la majorité francophone, ce qu'on avait pas vu depuis longtemps. Mais est-ce vraiment un revirement ou un simple retour du balancier? Comme elle a avalé le PQ et fait le plein de nationalistes-fédéralistes, la CAQ n'a plus qu'à faire ce qu'elle fait depuis un an pour s'offrir un deuxième mandat. Naviguer dans les méandres du nationalisme-fédéraliste est payant, pourquoi changer? Mais si on a des ambitions de grand large, on évitera de se faire remorquer par un petit navire. 

Rien de machiavélique, tout est connu. Les parlementaires commencent leur carrière par un serment à la couronne, comme si rien n'avait d'importance... Après ce compromis fatal, il n'est pas surprenant que les assermentés soient amenés à résoudre les crises sans chercher à étendre leur portée jusqu'à l'ensemble des injustices nationales. Selon tous les antécédents, les crises sectorielles ont toutes les chances de demeurer endiguées par des parlementaires pris au piège de leur compromission. Depuis toujours, les conflits occasionnels avec le fédéral se règlent dans le régime. Soit par un compromis politique, soit par une décision de la cour suprême qui, occasionnellement, peut apparaître comme une petite victoire pour le Québec. Il faut cependant rappeler une vérité qui pourrait choquer, une victoire pour l'État du Québec n'est pas forcément une victoire pour la nation demanderesse d'égalité politique : la nation canadienne-française. Bref, pour finir d'enfoncer le clou, advienne qu'une décision de la cour suprême soit révoltante, le gouvernement du Québec, nullement préparé, s'y pliera comme d'habitude. C'est un gouvernement de deux nations réunies dans une seule administration semi-coloniale, dont tous les députés sont tenus par serment. Le gouvernement du Québec, mieux placé pour le faire qu'Ottawa, sera le premier à appeler au respect des lois et à la soumission. Ce qui a été fait maintes fois, y compris par le Parti québécois. La boucle est bouclée. 

Tout compte fait, les approches des Martine et Mathieu sont risquées et incomplètes. Avec Martine, il manque un solide réquisitoire du premier Canada, celui des fondateurs, contre le deuxième, celui des usurpateurs. Avec le "détour autonomiste" de Mathieu, on se prive d'initiative et on est réduit à comptabiliser les pertes. Séparées ou combinées, les deux approches souffrent d'une même carence d'ancrage historique. Enfermées dans la québécitude, elles tournent avec le même logiciel qui nous fait tourner en rond depuis cinquante ans. 

Pour remédier à ces défauts, il faudrait un plan d'action pour forcer la résolution de la question nationale sur le fond. Un tel plan doit partir d'une solide réfutation des cinquante ans d'une doctrine et d'une pratique souverainistes pitoyables. Tristement, la population a été séduite par des charmeurs de peu de substance. Entraînée par eux dans un souverainisme contaminé par l'influence fédéraliste, les services de renseignements et des politiciens à la double allégeance. Un souverainisme miné de surcroit par une doctrine qui ne sait pas distinguer sa nation de celle du voisin. Contre toute vraisemblance, la "québécitude", le culte de la nation civique, aura fait des Anglais du West Island - et des immigrants anglicisés - nos compatriotes. On sort d'une longue et pénible épreuve souverainiste, d'un souverainisme qui a rejeté odieusement la nation demanderesse, la nation canadienne-française, qui est pourtant la cause - la seule cause - de tout ce brouhaha. 

mercredi 30 octobre 2019

A-t-on encore le droit d'aimer sa patrie charnelle ?

[Texte publié simultanément au Bonnet des patriotes]

Enfin, qu’on le veuille ou non, l’identité d’une nation est charnelle :
 une part d’elle-même repose dans sa terre et ses morts.
Hubert Falco

Les piques des néo-nationalistes contre des personnes qui expriment leur attachement à la patrie du coeur se succèdent. Ainsi, André Parizeau, candidat communiste-bloquiste aux dernières élections, se

dimanche 27 octobre 2019

Sortir de la matrice : La question nationale et la troisième voie

J'ai reçu des commentaires de lecteurs me disant qu'on ne sait pas trop ce que je veux dire, on ne sait pas trop où je veux aller... Il est vrai que sortir de la matrice peut poser un défi de compréhension.

samedi 19 octobre 2019

Les 45 ans d'un étapisme référendaire plus que douteux

[Publié simultanément sur le site du Bonnet des patriotes]

Un indispensable bilan 
Six ans après sa fondation, le Parti québécois (PQ) faisait volte face. Le samedi 16 novembre 1974, le cinquième congrès du PQ adoptait une résolution prévoyant la tenue d'un référendum sur la

mercredi 9 octobre 2019

Face aux bigots CanadiAns, comment en remettre par rapport à la loi 21 ?


Les attaques soutenues du Canada anglais contre la loi 21 sont une occasion de revenir sur un sujet épineux dont le sens n'est pas forcément bien compris.

dimanche 6 octobre 2019

Octobre 1970 Les graves conséquences politiques de l'épisode felquiste

[Cet article est aussi publié sur le Le Bonnet des patriotes]

[créé le 6 octobre, mis à-jour le 7 octobre à 9:00]
Introduction 
Mi-témoignage mi-analyse. Ce texte est publié quelques jours avant l'anniversaire de la loi des mesures de guerre. Vécue directement par l'auteur, la crise d'octobre plongea le Québec dans un état de choc et influencera son avenir plus qu'on ne le pense. Ce texte se veut aussi une contribution au «bilan critique du PQ», un exercice de réflexion lancé par Richard Gervais, pour qui "l'important est de mettre au rancart le péquisme". On pourrait ajouter, pas seulement le parti mais son esprit.

vendredi 27 septembre 2019

Il faut revoir le mandat de New York, ville hôte des Nations Unies

Par souci pour l'environnement, puisqu'on en parle beaucoup ces jours-ci, et d'autres motifs, les pressions montent pour que les Nations Unies se mettent à la recherche d'une autre ville hôte. Grâce aux Nations

jeudi 26 septembre 2019

Le 26 septembre 1994, Jacques Parizeau devient premier ministre

[mis à jour 9:59 - 26-09-2019]

Il y a 25 ans, le 26 septembre 1994, Jacques Parizeau devient premier ministre du Québec. Il annonça son intention de démissionner comme député et premier ministre le 31 octobre 1995. Il démissionna le 29 janvier 1996 pour céder la place à Lucien Bouchard.

mardi 24 septembre 2019

La guerre dans tous ses états, grande oubliée de la destruction de l'environnement

Cet article a été écrit pour 
Le bonnet des patriotes :
http://www.lebonnetdespatriotes.net/lbdp/index.php/chroniques/item/22642


Greta Thunberg s'est finalement adressée aux dirigeants internationaux réunis au siège des Nations-Unies à New-York pour le Sommet Action Climat. Elle sera à Montréal le 27, dans un autre show très médiatisé. Avec son visage fermé, elle semble moins animée par l'amour de la planète que par une haine recuite des climatosceptiques.

jeudi 8 août 2019

"Québécois n'avait pas d'histoire", F-A Angers

Changer d'identité est un pari risqué pour toute nation. L'oser dans le cas d'une petite nation privée de reconnaissance et d'égalité politiques était lourd de responsabilité. 




Les pionniers de la "québécitude" prenaient donc un pari risqué. En rejetant une identité canadiEnne forgée par les tribulations de l'histoire, la crédibilité de leur projet ne tenait que par la promesse d'une réussite imminente, qui soulevait d'ailleurs l'enthousiasme. Cinquante ans plus tard, non seulement les résultats n'y sont pas, mais la "québécitude" nous aura valu un recul inédit face au Canada anglais. Les circonstances sonnent le rappel de notre identité historique.
Le chroniqueur Steve E. Fortin rapporte ce matin que pour la Commission des communautés culturelles du PLQ : 
« Nous sommes francophones, nous sommes tous des Québécois et nous sommes multiculturels ». 

Il faut leur répondre que si nous sommes tous Québécois, membres de ce grand fourre-tout multiculticulturel, nous ne sommes pas tous des Canadiens-français. La nation fondatrice du Canada ne doit pas être la dernière minorité à s'organiser, à revendiquer sa place et son identité. 
C'est ce que le multiculturalisme officiel nous impose. 
Le Québec aux CanadiEns !  


*   *   *

 Québécois n'avait 
pas d'histoire !
« ... ils n'ont pas assez tenu compte que l'expression "Québécois", elle, n'avait pas d'histoire et que tout le monde, ne la comprenant pas ou se refusant même à la comprendre comme eux, allait nous engager dans une lutte de signification de ce qu'est un Québécois. Tant que nous nous disions Canadiens-Français, personne d'autres que nous ne pouvait s'identifier à notre histoire, à nos droits, sans accepter de s'identifier à nous, tels tant de Canadiens-Français qui portent effectivement des noms anglais, irlandais ou écossais. »

François-Albert ANGERS
Analyse du référendum de 1980 II
Revue L'Action nationale
https://gilles-verrier.blogspot.com/2018/10/en-1980-francois-albert-angers-plaide.html

lundi 17 juin 2019

L'idéologie du progrès livre une guerre au passé

Le retrait du crucifix de l'assemblée nationale, promesse électorale à laquelle renonce François Legault, témoigne de l'incapacité d'une nation à assumer son passé. Cette décision témoigne aussi d'une fausse conception de l'égalité.

dimanche 9 juin 2019

L'État du Québec n'est pas notre ami !

« Quand l'opinion publique s'est à ce point éloignée de la réalité, il lui devient très difficile de donner naissance à un véritable leadership. »