Le Canada, un chef de file du Nouvel ordre mondial
La première témoigne d'une promotion sans cesse croissante des nations ethniques reconnues par le Canada. On notera que le Canada (et le Québec, du reste !) ne reconnaît que des nations ethniques, ce qui contredit une autre valeur de la constitution, l'individualisme de la Charte des droits. Le Canada a donc traité de la reconnaissance ethnique des nations, mais pas dans son ensemble. Il l'a fait selon la règle des deux poids deux mesures : refusant de la considérer dans son ensemble, laissant de côté deux cas majeurs en suspens.
Depuis les demandes de négociations formelles de Daniel Johnson sur l'ensemble du dossier constitutionnel des Canadiens-Français et des Acadiens, en 1968, le Canada de Trudeau (excluons l'intermède de Brian Mulroney) n'a montré aucune ouverture.
"Notre programme offre des prêts allant jusqu’à 150 000 $ en fonction de critères de financement pour les entrepreneurs noirs à l’échelle du Canada." |
Le Canada est en pointe d'une certaine société du futur. Avec sa promotion exacerbée des droits individuels, son immigration massive et son multiculturalisme, le Canada sert de laboratoire au Nouvel ordre mondial. Mais rappelons-nous que le droit à une appartenance nationale est un élément structurant d'une hiérarchie sociale qui part de l'individu, certes, mais le relie ensuite à des niveaux étagés d'appartenance, graduellement plus vastes et plus éloignés de lui. C'est un ordre que la mondialisation oligarchique met en péril, surtout en Occident. L'espace intermédiaire, lieu de culture et de civilisation, ne doit pas s'effacer. Même si le Canada le veut.
Dans l’avenir, les Canadiens-Français du Québec prendront conscience qu’ils forment, par la prépondérance de leur appartenance au Canada, une minorité nationale fragile. Chez ceux du reste du Canada c’est déjà fait. Cette minorité a toujours aspiré collectivement à des droits et à des protections. Plus qu’une communauté linguistique, elle est une communauté socioculturelle et historique, disons nationale. Mais, à la différence des Premières Nations, elle n’a pas tant besoin d’appuyer sur son ethnicité, et pas du tout sur une quelconque exclusivité ethnique. Dans le cas des Canadiens-Français l'appartenance a toujours été élective, et elle le restera. Qui veut se dire Canadien-Français le peut. La reconnaissance statutaire est ce qui importe le plus. C'est la clé des pouvoirs nécessaires pour assurer notre avenir.
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