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lundi 10 avril 2023

Jean-Luc Gouin : Un aigle s'attaque aux corneilles

INTRODUCTION 
Il fait plaisir de lire l'indignation de Jean-Luc Gouin. 
Rarement il intervient, chaque fois sa verve nous sort d'un ronron trop quotidien. 

Son texte crépite comme peut crépiter une littérature de combat. J'ai lu avec intérêt sans tout comprendre, car je ne connais pas ou si peu la plupart des personnages dont il est question, mais j'en ai une petite idée. Ce sera donc à relire et à méditer. Et humblement, pour bien combattre, mieux vaut connaître les noms de ses adversaires. Gouin semble en connaître quelques uns !

Il est rare de nos jours d'avoir sous les yeux le texte d'un érudit qui au lieu d'être ennuyeux provoque. Mais quand ce dernier met son érudition au service du bien avec un grand B, c'est un événement.
Gouin manie la plume comme d'autres l'épée, il le fait pour remettre à leur place ceux qui officient au sommet d'une petite colline, mais qui occupent néanmoins les sièges les plus en vues de l'espace médiatique et de la vie intellectuelle qui, hélas, médiocre, est devenue la nôtre. Jean-Luc Gouin les ramasse. Il a une coche au-dessus. Il remet à leur place cette classe de demi-intellectuels qui se croient en droit de donner l'heure du monde. Ont-ils le niveau de leur ambition ? Jean-Luc Gouin nous montre qu'ils sont forts avec les faibles mais faibles avec les forts. On refuse de le publier ! On refuse le débat ! 

GV / 2023/04/10 19h21
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Note du 11 avril : J'ai remplacé la version mise en ligne le 10 avril à 19h21 par la version la plus récente, celle obtenue de l'auteur le même jour à 21h57. Cette dernière version contient quelques changements et une dizaine d'hyperliens qui aideront le lecteur à mieux se situer. 
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De la réflexion au réflexe. Ou de la fumisterie érigée en système 
À propos d’une récente lettre ouverte publiée dans Le Devoir 




« J'ai appris une chose et je sais en mourant qu'elle vaut pour chacun : 
Vos bons sentiments, que signifient-ils si rien n'en paraît au-dehors ? » 

Bertolt Brecht, Sainte Jeanne des abattoirs



1. Phase du travail (ou des contractions. 
Tout spécialement au niveau du front) 

Proposition d'édition dans les pages de votre chasse gardée, mademoiselle Rioux Soucy. Si non confirmation de publication dans les vingt-quatre heures, on lira ce commentaire ailleurs. Tout simplement. Cela dit, coordonnées « géo-politiques » personnelles plus précises sur requête expresse de votre part [étape initiale désormais périmée...]


2. Phase de la dilatation du col de l’utérus 
(je le cherche encore, mais je trouverai bien. Quitte à biduler mes glandes de Cowper.
Ce n’est pas Gabrielle Bouchard qui me le reprochera, n’est-ce pas) [en guise d’amuse-gueule avant le principal] 

Nouveau-nés peut-être, monsieur, madame le pupitreur… ?

Ça se dégrade au Devoir. 
De toutes les manières. 

Par mille façons. 

Depuis… sept ans. 

Jusque dans le plus infime détail.  

Inquiétant. 

Ainsi… 


3. Phase de l’expulsion 
[Gare au torrent. Sus aux serpillières !] 

Vous avez, comme de juste, atteint le sommet de la mauvaise foi, mademoiselle Louise-Maude Rioux Soucy, en publiant, mardi, à titre de responsable des pages « Idées/opinions » de ce Devoir (car c’est décidément une habitude chez vous, et je ne parle même pas de vos écritures qui font office d'éditoriaux), ce torchis de tartufferie confinant à l’obscénité intitulé Ce ne sont pas que des mots

Quand on sait — ce qui est mon cas, et le cas du Devoir s’il reste à celui-ci (si, et seulement si) un petit fond de professionnalisme et de crédibilité intellectuelle — qu’un très grand nombre des signataires de ce papier (à commencer par le « professeur titulaire » qui le porte, bien haut perché, en chaire, tel un curé pédophile qui de tou.s.s.s.e, et non sans emphase, réclame la plus haute moralité) adopte, et ce depuis des années déjà (pas tous absolument, mais une solide proportion assurément), très précisément les comportement dénoncés, et ce dans une virulence, un mépris et une suffisance jamais égalés (je dis bien : jamais égalés, Gilles Proulx compris) chez leurs « vis-à-vis » au plan idéologique, eh bien on se dit au final — ça tombe sous le sens, bien au-dessous… — que Le Devoir n’est plus que le clone de La Presse des Stéphanie Grammond, des Rima Elkouri et des François Cardinal : une petite feuille désespérément médiocre, tordue, lessivée de la membrane, sans envergure et complètement égarée dans les idées prêchi-prêcheuses à la mode. 

Lequel média — en symétrie (aussi appelée manichéisme) — n’hésitait pas, en parallèle, pas plus tard que la semaine dernière, à s’acharner sur ce Gilles Proulx (via trois textes consécutifs !), et un quatrième (!!) ce lundi, sous la plume de Jean-François Nadeau (deux au total, en fait, de son cru, en sept jours ! ça confine à l’obsession du fait divers, et pour tout dire au ridicule, mon cher Nadeau), mais sans le nommer cette fois, tout en se gardant, très manifestement, chez ces bonnes gens de grande rigueur (dont l’ineffable Euh...milie Nicolas), d’écouter avec attention, et bonne foi, pour une fois, le contenu de l’« esclandre » du vétéran de la communication sur ondes hertziennes avant de revêtir la chasuble de la science infuse de la vertu. Bien-pensante par définition. Ce qui en général, sauf rarissimes exceptions, signifie : fort peu pensée au préalable. 

Ce Nadeau, incidemment, jadis plutôt éclairé (c’était l’époque des Miron et des Bourgault), qui s’en prenait, n’est-ce pas, dans cette diatribe d’un sordide stupéfiant, toujours sans le nommer, à un certain Mathieu Bock-Côté. Le qualifiant d’homme d’extrême-droite (!) Comme si c’était là une lapalissade. Un truisme. À l’exemple du nez au milieu du visage ou… de l’intégrité intellectuelle d'un Vincent Marissal. Ou, si on préfère, c’est selon, comme un enfant qui répète ce que racontent des (adultes...?) mal embouchés, et fiers de l’être, selon toute évidence, sans avoir la moindre idée du sens de cet enchaînement de borborygmes phonémisés qui éructent, pour ainsi dire mécaniquement, de l’extrémité en principe noble du système digestif. 

Pour ensuite, par une voie syllogistique qui aurait certainement terrassé Aristote en personne dans sa ravissante tunique de lin, associer l’homme récipiendaire de cette flatteuse injure gratuite (les injures c’est rarement payant) aux grands capitalistes prédateurs de notre temps. Comment ? Mais ben voyons, comme dirait Zemmour : par le biais, et rien moins, des jolis costumes qu’affectionne porter la coqueluche québécoise de l’analyse socio-politique en terre de France ! (analyse d’ailleurs articulée, et non point vociférée, il faut bien l’admettre, par distinction — Ah ! la distinction, M'dame… — de la plupart de ses contradicteur.s.trice.s) 

Bref. 

• Majeure : Les Big Shots du grand Capital s’habillent chez Vuitton, Hermès, Gucci, Prada, Chanel ou Yves Saint-Laurent 
• Mineure : MBC ne déteste pas la cravate en soie (et le Paul Smith correspondant, nous le présumerons, pour la pochette du veston) 
•|• Conclusion (imparable à coup sûr) : MBC est un beau salopard par fibre de cachemire naturel interposée ! 

Ce vibrant admirateur de Jacques Parizeau, de René Lévesque et du Charles de la Boisserie disparu dans la bruine de novembre en pleine Crise d'Octobre (un fasciste de première, quoi, ce MBC ! avec un faible, tout comme chez le soussigné, il est vrai, tout à la fois pour feue la Gauche rocardienne et feue la Droite séguinienne : j’ai toujours éprouvé, je m’en confesse, une véritable estime pour ces ambidextres capables, dans un même mouvement, de jouer de la plume sans retenue d’une main et de jouir sans réserve d’un fin millésime de l'autre), que notre très informé chroniqueur insérera, sans hésitations ni états d’âme, par sanction royale du décret JFN-03-04-2023, dans le lit de Procuste suivant :  

« [...] Les porte-voix de l’ultra-droite mon​daine s’emploient, par tous les moyens, à ava​li​ser les inéga​li​tés sociales dans les journaux à la télé​vision, à la radio. Bien assis sur leur steak, ils nous rappellent, au nom de la gran​deur d’une civilisation dont ils se croient les parangons, leur droit de faire bombance, entre amis, avec quelques têtes de veau. Devant les autres, ils s’emploient à jouer les bouchers, en tranchant la langue de ceux qui osent les contes​ter. » 

Un angelot passe. 

Avant qu’une brillante Léa Stréliski - dûment diplômée de l’École de l’humour (ça vous forge un esprit analytique, ça, madame, aussi puissant qu’un doctorat en Science Po de l’UQÀM. Pas vrai, Francis ?) - n’applaudisse à tout rompre. 

Mais restons indulgents : Il y a des docteurs en droit tout aussi durement touchés d'anophtalmie du discernement entre la factualité (aussi vaguement appelée réel) et l’opinion reçue sans examen (délicieusement confortante dans la nuit, où toutes les vaches sont noires, ou die Nacht, worin alle Kühe schwarz sind, écrira tout à propos l'ami Hegel. Un dégoûtant raciste colonialiste misogyne, sans aucun doute. Et Teuton en plus ! Qui très certainement n’hésiterait pas aujourd’hui, après avoir insulté sans vergogne des ruminants femelles sans défense, à s’en prendre aux Nègres blancs d’Amérique ! Isn’t it, lumineuse Léa ?). 

Soupir… 

(Cela dit, je m’empresse de présenter mes plus plates excuses aux Marc Chevrier et autres Alain-G. Gagnon des lieux. Qui font ce qu’ils peuvent, je le devine, pour surnager dans un marais pareil. Aussi mes voeux vous accompagnent-ils avec toute la chaleur que vous me connaissez. Peut-être

Comme quoi, même au Devoir (mais c’est là du connu : certaines chroniqueuses notamment, mais point exclusivement, nous le confirment semaine après semaine depuis le regretté départ des Bissonnette et des Descôteaux) le préjugé le plus primaire conjugué à l’imposture mentale la plus foudroyante peut enfoncer sans coups férir la logique factuelle (si ! si !) la plus élémentaire. 

Pour ce qui regarde Bock-Côté en tout cas. Dont je connais suffisamment le verbe et les travaux (mais sans le connaître personnellement) pour savoir qu’il se reconnaîtrait sur ce lit mi-antique mi-mythique aussi sûrement que Rocard, De Gaulle ou Parizeau (désolé pour mes références en continu au passé, mais comme je n’en trouve point de qualité comparable à notre époque…). Au reste, s’il y a un citoyen québécois qui plus que quiconque s’est fait cent fois, mille fois, « trancher la langue », mon cher Nadeau, dans les dernières années, entartage et interdictions d'accès par barrages humains à des rencontres publiques, à la clé, c’est bien ce garçon. Que dans votre délire (mais qu’est-ce d’autre, dites-moi…?) vous présentez — allusion, fielleuse jusqu’à l’insupportable de la bêtise, au Klaus Barbie de Lyon — dans les frusques d'un boucher riche d’un steak tout autour du coccyx ! 

Décidément, on croirait lire la sage Amira Elghawaby. 
Ou ce grand Québécois nommé Anthony Housefather. 

MBC, cet infect mâle-blanc-binaire, persona non grata jusque dans les studios « publics » de Radio-Canada, ainsi que dans vos propres quartiers, tolérantes gens du Devoir ! Ce sont les « victimes » Bochra Manaï, Fabrice Vil, Martine Delvaux, Émilie Nicolas, Sule Tomkinson (remember son génial White male mediocrity… en pleine Université Laval), France-Isabelle Langlois et autres Don MacPherson, Vanessa Destiné, Webster, Philippe Néméh-Nombré ou Amel Zaazaaqui partout et en permanence déversent leur mépris franchement haineux sur le corps encore chaud de la collectivité québécoise, avec toujours aux entournures un Patrick Déry ou un Frédéric Bérard pour s’en émouvoir, mais ce sont les Mathieu Bock-Côté et les Richard Martineau, voire les Paul St-Pierre Plamondon, que l’on cloue au pilori. 

Cherchez l’erreur… 

Et ce, pour le coup, par le truchement d'un Mathieu Marion qui, sans rougir, prône, non sans ostentation, le respect et la concorde tout en pratiquant allègrement, sur d’autres tribunes, et ce à répétitions, l’insulte à la façon d’un petit caïd mal dégrossi de cour d’école. Bienvenue, monsieur le philosophe titularisé, dans l’univers de l’intégrité morale et de la probité intellectuelle. Concepts qui ne sont pas que des mots, rappelleriez-vous opportunément, avec force conviction, j’en suis convaincu, du haut de votre magistère en Département de philosophie de l'UQÀM. Les deux mains croisées derrière le dos. C’est du jubé que l’on décrète qui ira au bûcher. Et tant pis, coupables d’office, pour les vilains païens à la Mathieu Bock-Côté qui ne se soumettent pas à la sainte parole. Anyway, comme disent les ados : Dieu reconnaîtra bien les siens. 

Simple de même… 

L’a.g.r.e.s.s.e.u.r.-e qui se pose en victime. 
Classique. Ô combien classique. Et convenu. 

Mais nom de nom ! que sont donc allés faire dans ce nid de vipères les Denise Desautels, Georges Leroux, Alain Deneault, Élise Turcotte, Alexis Martin, Yvon Rivard, Pierre Anctil et autres Laure Waridel ? Personnalités de qualité qui font habituellement preuve de jugement. Cette dernière, par exemple, capable d’aborder les questions écologiques avec compétence et intelligence sans sombrer, à chaque fois, dans le discours, tout en un, violent, hystérique, condescendant, injurieux et outrancier d’une Aurélie Lanctôt. Pour sensibiliser le citoyen lambda aux très sérieux problèmes de l’écosphère de notre temps, ma foi, on trouverait difficilement plus rébarbatif. Est-ce donc par le concours de pareils codes de communication que l’on apprend à rédiger les laïus en Faculté de droit, à McGill University ? Curieusement, la première sévit chez Québecor. Et la seconde au Devoir. Solide coup de pied, M’sssieu, dans la fourmilière des préjugés régnant dans certains petits milieux nourris aux idées préfabriquées dans les usines à rumeurs.  

Pierre-Karl, à n’en pas douter, vous doit là-dessus, Brian, une fière chandelle. 

Et dire, au surplus, que la charmante Aurélie (je ne dirai pas jolie : je me verrais illico accusé d’incarner un vulgaire machiste misogyne amateur de femmes-objets. Et peut-être même soupçonné de mythomanie, allez savoir, par mon propre surmoi…), championne toutes catégories des anathèmes (appelons cela la coprolalie style Beaver Club), dirige en parallèle la revue Liberté. Autrefois, autrefois, fleuron de l’intelligence culturelle québécoise. Idem — outre Mœbius et quelques autres analogues qui suintent les mêmes travers hautains — pour Lettres québécoises (LQ). Maintenant entre les griffes de Mélikah Abdelmoumen, autre signataire des 388, qui ne répugne pas à lever le nez, et je cite, sur ce « Québec ranci et révolu » parce qu’il oserait, entre autres préoccupations citoyennes, s’interroger, à l’image de l’ensemble des sociétés occidentales, scandinaves comprises, sur l'épineuse question de l’immigration. Question taboue pour cette prude Saguenéenne. Qui en remet une couche à la moindre occasion. Laquelle estime, instruite de la puissance intellectuelle qu’on lui connaît, n’est-ce pas, bien qu’elle ne soit pas seule, il est vrai, à épouser cette cambrure satisfaite (ou bcbg, comme on disait naguère) selon laquelle il suffit de détourner le regard pour conclure à l’inexistence d’un problème. 

Bref. Il me semble à l'instant — attentif parrain de l’entreprise Liberté, en concomitance au « Désormais ! » de Paul Sauvé, en ’59 — entendre de dessous terre les jurements d’indignation de l'épormyable Miron. 

Car à l’instar de nos universités (l’UQÀM et Concordia en têtes de pont, Ottawa U à la frontière), de nos médias (La Presse et Radio-Canada en premières lignes, ainsi qu’un Devoir, on l’a compris, de moins en moins vertébré), des milieux professionnels aussi, ainsi que celui des affaires et du commerce, notamment de détail, sans omettre, bien sûr, l’ensemble de nos institutions culturelles (publiques, para-publiques ou privées, organismes subventionnaires, etc.), dans des proportions variables, selon les cas, mais organisations toutes en hausse sur le vecteur de la déliquescence (effet immédiat de l’obéissance aveugle aux capucinades de la religion woke, étrangement séduite par ailleurs par sa concurrente la plus « sérieuse » : j’ai nommé l’Islam, voire l’islamisme !), moult de nos périodiques dits culturels sont devenus — à une échelle qui ne laisse pas d’être inquiétante — de vulgaires instruments de militance pour ados de tous âge (y compris les Marie-Louise Arsenault et les Pénélope MacQuade de plus de cinquante ans) en mal de causes LGBTQ+xyz+tutti-quanti et autres blagues style écriture inclusive, culture du bannissement, racialisme obsessionnel, anti-colonialisme obnubilant et, last but not least, licence par l’absurde (pour mieux l’absoudre ?) du racisme anti-blanc - tout spécialement du répugnant « mâle » d’expression française… non tatoué ! Bienvenue/Welcome les enfants dans le Wonderful Just’In Canada multiculturel. 

Surréaliste. 
Absolument surréaliste. Que tout ceci. 

Mais revenons à sire Nadeau… 

Ou bien JFN connaît son « sujet », auquel cas c’est un imbécile (je le dis, en vertu de cette hypothèse, sans émotion ni intention de blesser), ou il ne le connaît pas, et il faut alors en déduire que le biographe talentueux de Bourgault a troqué depuis lors (je ne saurais dire à quel moment) les faits, l’intelligence et l’honnêteté intellectuelle pour la médisance aveugle 

(à la ressemblance d’un certain Mark Fortier, par exemple, le mou du penser en prime, comme on le constate aujourd’hui même, le 6 courant, pour la énième fois, chez lui, dans ce même Devoir, alors qu’il nous aura farci, quésiste pur jus, un texte « sur » Jean-François Lisée d’un vide sidérant par le contenu et d’une jactance, par la manière, détestable jusqu’à la drôlerie même [texte de la nature de ceux, je dois malheureusement le rappeler ici, qui séduisent au premier chef mademoiselle LMRS. Dont la maturité intellectuelle, soyons honnêtes, c’est-à-dire sans complaisance, n’est décidément pas à la hauteur des responsabilités qui lui incombent]. Intervention dans laquelle, comme toujours, hélas, chez MF, la petitesse, le procès d’intention, la suffisance, la vindicte, la pose morale supérieure et le mépris à peine voilé font ostinato — sans jamais, jamais désarmer — office de pensée. Qui plus est, et ce afin de bien démontrer à tout un chacun, j’imagine, qu’il n’est pas moins fourbe ou pharisaïque que le « philosophe » Marion et la plupart de ses collègues grands amateurs de poutres, notre ami Fortier se sera empressé en concomitance, soixante-douze heures plus tôt, et toujours dans ce Devoir de grande réputation..., d’apparaître en 134e position — ou oublie le podium — de la lettre lestée de 387 signatures de celui-ci. Et pour finir, l’auteur de cette charge désepérément puérile se convainc en boucle, depuis son fauteuil d’éditeur [!], qu'une maîtrisette en sociologie de l'UQÀM fait de lui un authentique… sociologue. Titre que de conserve, par ailleurs, le falot personnage conteste — esclaffements discrets, svp ! — au docteur en sociologie Bock-Côté, auteur au surplus de moult ouvrages de caractère conceptuel qui eurent droit, des deux côtés de l’Atlantique, à des critiques élogieuses par des gens qualifiés (entendons : hors chapelles platement partisanes, contraires ou thuriféraires indifféremment). Le rémora qui se la joue sur les flancs du squale. Touchant, Marko ! Eh oui, Albert. Rien de nouveau sous le soleil : « La bêtise insiste toujours ». Pas vrai, Frédéric ? Toi — autre signataire parmi les Camus (mais Xavier de prénom pour cette fois) — qui en connais long sur le sujet…  
Morale de l’histoire de ce cas de figure : si tous les curés ne sont pas pédophiles, il y en a même de fort bien à tous égards, il y a des curés, en revanche, et généralement ce sont les plus rigoristes en chaire de leur église, pour qui la récidive du « péché » de la chair auprès des enfants vaut tous les enfers. Je l’avoue d’emblée, humblement, il m’est bien difficile de conserver mon sang froid devant tant d’hypocrisie. Tant de médiocrité. Tant de perfidie. Et j’ajouterai : Honte à Lux éditeur de garder en son sein un imposteur pareil. Et je vous assure, sincèrement, lecteurs de ces lignes, que ce n’est pas là de la mauvaiseté ‘gratuite’ : je pense vraiment, mais vraiment, chacun des mots qui précèdent. Or c’est « ça », de nos jours, pour ne pas dire ces « tas », qu’on publie dans ce journal qui aura, avec vous, en effet, monsieur Myles, perdu une bonne part de sa dignité)

Et ce, selon toute vraisemblance — je reviens soudain à JFN (pardon pour cette incise longiligne, impromptue, mais qui était à mon sens nécessaire dans le présent contexte) — au nom des préférences idéologiques dudit Nous. Au sein duquel, bien niché dans ce Devoir que l’on ne reconnaît plus, après sept consciencieuses années de sape en douce, il a droit à son aire protégée. Aussi nommée safe space dans les United Departments of France. Cela étant, je laisse la résolution de ce « Ou bien… ou bien », noeud gordien énigmatique de type kierkegaardien, aux esprits plus compétents que le modeste mien. 

Reste, Jean-François, que vos rapports avec Mathieu Bock-Côté, c’est le moins que l’on puisse dire, ne s’inspirent pas précisément de la générosité intellectuelle dont avait fait preuve le très fédéraliste Gérard Pelletier à l’égard de Pierre Bourgault en 1961… Vous optez plutôt dans les circonstances, vous ne pouvez l’ignorer, pour la manière Jean Chrétien. Ou Marc Lalonde. Ou Jean Pelletier (quant au Trudeau père, si pas moins foncièrement colonisé du ciboulot que son fils à l’anonyme prénom, il procédait tout de même, donnons-lui cela, non sans un certain panache). Ah ! ces « très honorables » Québécois en guerre perpétuelle contre le Québec. Et que les moins de vingt... quarante, soixante ans, bien sûr, ne peuvent pas… À vous d’estimer, Jean-François Nadeau, en dernière analyse, en votre âme et conscience, s’il y a lieu de vous en montrer fier. 

En ce qui regarde la présumée « ultra-droite », cet amalgame de tout et de son contraire qui a perdu toute consistance sémantique, étant réduite, par la négative, sinon l’absurde, à ce qui ne correspond pas au Nous qui en discourt (et que pour l'occasion je nommerai le Non-Nous, faute d’un support vertébré propre, identifiable : et les références à 1933 et suivantes années, en pays des Goethe, des Bach et des Hegel, n’éclairent rien du tout. Bien au contraire. Elles entretiennent la confusion ambiante pour le plus grand plaisir de la bonne conscience de nos moutardiers de service à la mode Bérard en Faculté de droit de l’Université de Montréal. Elle-même Institution, par effet d'embauche tout azimut de pareils personnages, en processus dégénératif avancé d'uqamisation), eh bien je dois admettre, mea culpa, que je n’ai pas les « moyens intellectuels » d’en parler. Et encore moins de la « traquer ». Pour la simple raison que je la cherche partout. Désespérément. Sans la trouver. Hormis quelques hurluberlus ici et là. Que je pourrais sans doute parvenir à dénombrer par le détour de la somme de mes doigts de pieds. Et qui n’effraient sérieusement que leurs mamans. Qui ne comprennent pas, n’est-ce pas, pourquoi leurs Tanguy chéris portent cagoules en plein été. 

En regard, je dois avouer que je ne possède pas le microscope électronique dernier cri de Xavier Camus (ce bachelier enseignant de philosophie [!] en régime public, parangon de tolérance, d’honnêteté intellectuelle et d’ouverture d’esprit, comme chacun sait, également signataire parmi les 388). Instrument qui permet de transformer une paramécie en une gigantesque créature hideuse (rien à voir avec les kréâtures de Grignon) qui se délecte de niqabs les nuits sans (croissant de) lune. 

Et dire, madame, qu’il y a des gens compétents en chômage… 

Abrégeons. Et soyons clairs. 

Le réflexe a délogé la réflexion. 
Et il.el.le.s appellent cela « la pensée progressiste ».  

Monsieur Myles, qu’avez-vous donc fait de mon « Devoir » ?
Monsieur Myles, qu’avez-vous donc fait de votre devoir…? 


4. Délivrance 

En rédigeant ces lignes il y a quelques mois — n’est-ce pas troublant — j’avais en tête moult des 388 signataires de Ces mots qui ne sont que des mots. Lesquel.l.e.s abonné.e.s à la vertu, je l’imagine, applaudiraient sans retenue (merci ! merci !) à ce petit libellé. Comme quoi (bis), au final, le décompte des poutres qui sortent des yeux comme expectorations de la gorge n’a généralement que peu d’incidence sur la lecture. Lecture des gens, des événements, et de tous leurs adjacents. Plus elles sont nombreuses, plus on s’assure de voir ce que l’on veut bien voir. Et surtout, surtout, de ne s’y point voir. Professeurs titulaires de l’UQÀM ou émérites de McGill compris. 

Sans oublier, in fine, et plus largement, cet aimable Devoir. Qui quant à lui ne « voit » absolument aucune difficulté à publier le texte rien moins que diffamatoire (je dis bien) de son chroniqueur du lundi (et je ne parle pas ici, suivez le guide, de Brousseau). Il est vrai, à votre défense, si je puis dire, monsieur le directeur Myles, madame la rédactrice en chef également, qu’à lire la déferlante des Euhmiliantes et autres Aurélie Lanctôt, ou Francine Pelletier jusqu’à il y a peu, et ce depuis des années maintenant, on finit, par effet d’usure, par estimer le mépris, le dénigrement, la calomnie, les attaques ad personam et la violence verbale comme de banales figures de rhétorique. 

Je subodore que c’est la raison pour laquelle ces Harvey Weinstein de l’argumentaire intelligent, étoffé, constructif, et réellement respectueux de la diversité des opinions, ne logent jamais jamais jamais (une psychiatresse au jugement extrêmement douteux figurant même dans le lot) dans le collimateur de la pluricentaine de signataires en question. Dont l’indignation à géométrie variable conforte la pensée syllogistique à la Nadeau au point — à l’instar de Léa Clermont-Dion, tout récemment — de faire du violeur, ou de la violeuse, la victime… 

Verbalement (et adverbialement) vôtre, 


(Note : Depuis la rédaction de cette « colère publique », car mon exaspération citoyenne est en effet à son comble, Jean-François Lisée aura publié, le 8 suivant, une réflexion qui la recoupe en partie. Je ne saurais trop en recommander la lecture) 

Capitale nationale (ou provinciale, comme on va le répétant, tout content-content, dans ce quotidien [re]devenu extraordinairement…  provincial), 

 

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Revues culturelles, dites-vous, monsieur Gouin,

Or même les revues étudiantes universitaires tombent de plus en plus dans ce créneau du militantisme aveugle.

C'est le cas à l'UQTR : https://zonecampus.ca/author/lauralafrance/

ND