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samedi 19 mars 2016

Se distinguer de Claude Morin - et comment donc !


Ainsi, me pose-t-on la question de savoir si mes propositions ne sont pas une réédition de celles de Claude Morin. Naturellement, il n'en est rien et pour dissiper tout doute à ce sujet, je vais m'exprimer d'une manière plus directe, avec moins de précautions dans mon propos afin que chacun comprenne bien de quoi il s'agit.

Ce que propose Claude Morin c'est de recourir à des référendums sectoriels et d'adopter une constitution québécoise. Je ne suis pas du tout dans cette dynamique. Par contre, je le suis davantage quand il s'exprime en faveur de l'utilisation de la clause dérogatoire.

Ce que je propose c'est de monter à l'assaut de l'État du Québec et d'en faire un bastion de la défense de nos intérêts. Ce qui suppose une petite révolution à l'intérieur du PQ, qui n'a jamais que mollement défendu nos intérêts quand il ne les a pas tout simplement trahis. Comme dans le cas de l'affaire Michaud où ce parti d'écervelés, censé être de notre coté, est allé détruire la réputation d'un honnête patriote, un des nôtres, dans une union déshonorante avec l'engeance libérale. Il fallut ensuite quatre ans avant que les auteurs commencent à s'en excuser, assez mollement d'ailleurs. Sans la trahison péquiste il n'y aurait pas eu d'affaire Michaud. Et cette affaire est importante parce qu'elle est révélatrice de la profondeur des convictions au sein du Parti québécois, en tout cas de sa direction. Pas mieux : dans la foulée du référendum de 1995, le PQ s'est complètement effondré sur la question nationale. Il a accepté béatement les résultats, refusé absolument de les contester sous tout rapport et a lâchement abandonné toute défense de notre cause pour se réfugier dans le provincialisme le plus plat. 

Et aujourd'hui, la trouille aux fesses, le PQ prend d'avance ses distances avec la présidente du plus grand parti politique de France. Il refuse de rencontrer pour ne pas se faire diaboliser... du fait, ne serait-ce que de l'avoir rencontrée. Mais quel courage! Pendant ce temps-là, le Canada reçoit avec les honneurs les ordures d'Arabie saoudite et d'Ukraine. Comme dans le cas de l'affaire Michaud, le PQ cherche encore une fois à donner des gages à l'establishment. La prise de position de PKP, qui soulève une controverse jamais vu sur son Facebook n'est que la dernière en lice des petites trahisons du PQ, un parti qui ne cesse de décevoir. 

Mon propos est simple. Il s'agit de demander au PQ de cesser de nous trahir dans les moments critiques. Dans ces moments difficiles où les parlementaires, qui sont les premiers représentants du parti, devraient, au lieu d'aller se cacher, redoubler d'ardeur et de courage et mettre leur tête sur le billot. À la lumière de ses impostures, il est présentement impossible pour une personne sensée de se fier sur le Parti québécois pour faire l'indépendance du Québec, peu importe le moyen, la façon ou la stratégie. Ce qu'il faut demander au Parti québécois c'est qu'il fasse le ménage dans sa propre boutique, dans sa propre politique. Et ensuite, pour commencer, on ne mettra pas la barre trop haute, on va simplement lui demander de bien se comporter. 

D'autres objections semblent venir du fait de prétendre à l'exclusivité mutuelle entre la lutte pour l'indépendance et de faire de l'État le bastion de la défense de nos intérêts. Comme je l'ai expliqué ailleurs, il n'en est rien. 


http://vigile.quebec/L-independance-passe-par-le

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