L'indépendance :
tributaire de la puissance et non d'un référendum
Pour
le bénéfice des lecteurs je tenterai de bien m'expliquer afin de ne
susciter aucune confusion puisque je renvoie à des termes et à des
idées qui sont hors du champ de la réflexion habituelle chez les
souverainistes-indépendantistes. Mais les temps nous invitent à des
changements, encore d'autres! Et si vous n'êtes pas trop
réfractaires au changement, une idée que tous les motivateurs
friqués ont reprise, vous devriez être bien servis.
D'abord,
je m'élève contre les frères jumeaux que sont le provincialisme et
le référendisme. Opposés en paroles, ils se complémentent dans la
fuite en avant. Le provincialisme est caractérisé par le
renoncement à l'exercice du pouvoir alors que le référendisme est
reconnaissable par la réclame qu'il fait pour une indépendance
faussaire. François Ricard pourfendait récemment les
partisans d'un nouveau référendum en soutenant qu'un référendum
gagnant ne ferait qu'ouvrir la porte à des négociations. Ce qui est
incontestable. Accessoirement, il pointait les fédéralistes dans
leur rôle d'habiles provocateurs politiques, et les péquistes,
comme incapables de résister à l'attrait de l'échec. Toujours
prêts à tomber dans le panneau.
«Bien
des indépendantistes, à tort, croient qu’un référendum gagnant
nous mènera nécessairement à l’indépendance. De même, chez les
fédéralistes, plusieurs croient qu’un référendum gagné par le
Québec conduira ce dernier à l’indépendance. Ces personnes des
deux camps sont dans l’erreur.» (1)
Les
troupes fédéralistes sont bien dressées, c'est le moins qu'on
puisse dire. Pour elles, tout référendum conduirait à
l'indépendance. C'est l'alerte rouge qui sonne depuis l'élection de
René Lévesque. Ainsi, anglophones et allophones, minorité
politique monolithique, se tiennent prêts à monter au créneau dès
que la «menace» de l'indépendance sort le bout de son nez. Or, les
chefs de file fédéralistes et leurs inconditionnels ont-ils raison
de craindre l'indépendance ou s'ils ont tout simplement acquis le
réflexe pavlovien de crier au loup dès que les «indépendantistes»
veulent «donner leur 110%» en évoquant un référendum ?
François
Ricard en conclut tout à fait à propos que les deux camps sont dans
l'erreur. En d'autres mots, ils se dupent mutuellement en prolongeant
la vie de leurs lubies respectives. Le camp péquiste parce
qu'il n'a jamais fait de référendum sur l'indépendance et n'en
fera jamais. Le camp fédéraliste parce qu'il a compris combien il
était facile de mettre les Québécois en boîte en répercutant
l'idée-panique que le spectre de l'indépendance revenait hanter la
«pax canadiana».
Ceci
mérite quelques explications car je sens déjà que des convaincus,
réfractaires au changement, me vouent déjà aux gémonies, ne
serait-ce que par l'insécurité que pourrait susciter chez eux le
dévoilement de ce jeu de dupes qui fait danser aux Québécois la
St-Guy depuis 1980.
Précisons.
L'indépendance – si le mots ont encore un sens – consiste pour
une nation à détenir les pouvoirs lui permettant de maîtriser sa
destinée. Pour faire simple, ce sont les pouvoirs cardinaux, soit
ceux qui comptent le plus pour tout pays qui sait ce qu'est d'être
indépendant. Ce sont donc les pouvoirs de l'argent et ceux de la
force d'abord. L'indépendance se mesure ainsi à la capacité de
contrôler sa banque, sa monnaie et son économie; de défendre ses
frontières extérieures et de maintenir l'ordre intérieur par des
forces armées et policières qui répondent à l'autorité étatique.
Ceci s'applique à tout pays.
En
d'autres mots, croyez-le ou non, nous n'avons pas encore commencé à
parler sérieusement d'indépendance au Québec. Ni avec Lévesque,
ni avec Parizeau et pas davantage avec PKP. On fait un plat avec le
lancement de l'Institut de recherche sur l'indépendance, soeur Anne,
ne vois-tu rien venir ? On en reparlera le moment venu mais ça
s'annonce plate comme une crêpe car le «war room» de
l'indépendance n'existe tout simplement pas. On excusera mon
scepticisme mais je m'attends à des études d'intellectuels qui ne
vaudront pas un pavé dans la mare, je le pressens au temps qu'il
faut pour en accoucher. Bref, pour y revenir, un référendum sur le
sujet que personne ne maîtrise est par conséquent impossible. C'est
d'ailleurs conforme à la simple vérité historique. Il vous suffit
de retourner au libellé des questions référendaires de 1980 et
1995 pour constater que l'indépendance n'était pas l'enjeu. Et à
juste titre, car la population n'y a jamais été préparée. Pour
bien remettre les choses à plat et rompre avec les récits
fantaisistes, il suffit de se demander sur quoi portait donc les deux
premiers référendums... et ajoutons l'éventuel prochain, à propos
duquel les aspirants à la chefferie du PQ s'apostrophent déjà,
comme si le «vouloir» ou simplement le garder dans le décor
donnait en soi un surplus de fibre patriotique.
Allons
plus loin. Un éventuel oui à un éventuel référendum est peu
probable et ce, quelle que soit la question posée. Mais si, par
hasard, le oui l'emportait avec une petite majorité obtenue à
l'arraché, on jase, cette courte victoire ouvrirait la porte à
n'importe quoi, dont des divisions sur des revendications à la
baisse, le tout préludant à une finale décevante, possiblement
contraire aux intérêts du Québec.
Quant
on n'a jamais réussi à regrouper la masse critique de la nation,
quant on est séparé d'elle et qu'on craint comme la peste son
identité, comment serait-il possible de former avec elle un
consensus national fort? Dans ces circonstances de grande faiblesse,
au final, qu'y aurait-t-il à négocier? Représentés par un si
pauvre parti armé d'un si pauvre mandat? Car, ouvrons les yeux, la
plus totale confusion l'égard de la prétendue indépendance
persiste depuis 50 ans... Le projet d'indépendance du Québec
contient des titres et de la réclame, mais tout cela est entrecoupé
de tant de pages blanches et de non dit qu'on ne remarque même plus
l'erreur. Ce qui est toutefois persistant, je le reconnais, c'est le
désir d'autonomie culturelle, linguistique, en matière d'éducation
et d'immigration.
Revenons
au consensus et rectifions. Un consensus national fort a déjà été
obtenu en cinquante ans. Il s'est en effet cristallisé autour des
accords du lac Meech, menés par le libéral Robert Bourassa en 1887.
Pour rappel, cet accord donnait au Québec des pouvoirs accrus,
notamment dans le domaine de la culture et de l'immigration. Il lui
donnait la possibilité de se retirer des programmes fédéraux avec
pleine compensation. En reconnaissant le Québec comme société
distincte, il ouvrait la porte à un changement de la dynamique entre
le Québec et le Canada, figée depuis 1867. Plus de 65% des
Québécois l'aurait applaudi, dont 80% de souverainistes !
Or,
vu les circonstances mélodramatiques dans lesquelles se sont tenus
les deux premiers référendum, et compte tenu de ce que je viens
d'exposer, une petite victoire ne pouvait conduire au mieux qu'à des
accommodements raisonnables, se solder avec un Meech plus (ou moins),
garnis d'un enrobage différent. Le prochain et tout hypothétique
référendum qu'appelle de ses voeux Martine Ouellet ne permettrait
pas davantage. La branche référendiste du PQ ne fait que s'enfoncer
davantage à marcher dans les traces des échecs du passé, faute
d'en avoir fait un bilan sans complaisance, d'où sa presse d'en
découdre avec les fédéralistes qui, justement, fédèrent la
moitié du Québec.
Résultat
des courses.
Qui
est prêt à continuer de braquer la moitié du Québec contre
l'autre pour au mieux des accommodements raisonnables ? Au pire et
plus probablement pour un autre échec dramatique et démoralisant
car, les deux référendums précédents l'ont bien montré, après
un non les chefs plient bagage et renvoient les militants aux
douches. Jacques Parizeau n'était pas prêt à continuer le combat
en cas d'une défaite dans les urnes, même contestable. Dans la
confusion, il a appelé à la démobilisation générale. Une vérité
que la majorité des indépendantistes refusent de voir, comme si la
réalité leur faisait trop mal. Le maintien de la «Pax canadiana»
pesait sans doute dans sa décision, laquelle renvoyait à
l'improvisation dans laquelle l'aventure référendaire avait été
lancée. Et ce fut une aventure. Diriger une province, chose à
laquelle il ne pouvait se résoudre, le fit jouer la santé et la
cohésion de la nation sur une simple consultation populaire, pour
finir aussi lamentablement.
Les
fractures profondes héritées du premier référendum et consolidées
à l'ère Parizeau sont toujours celles qui traversent et plombent
lourdement le Parti québécois aujourd'hui. Ceux qui ne veulent pas
de référendum sont soupçonnés de provincialisme, ce qui est
d'ailleurs assez vrai car ils restent à ce jour incapables de
produire un plan de redressement national qui utiliserait tous nos
pouvoirs. Le soupçon d'être contents de diriger une province leur
colle donc à la peau. À l'opposé, ceux qui veulent un référendum
restent sourds aux arguments souvent sensés des provincialistes.
Entre les deux, aucun appel, aucune intuition, aucune réflexion ne
semblent assez puissants pour briser cette stérile dichotomie.
Au
sein de la mouvance référendiste loge une envie d'en finir qui
ressemble à l'attirance irrésistible pour l'échec. Le Québec
n'est jamais gagnant. Depuis longtemps il perd systématiquement au
jeu de la politique, mais ses chefs continuent de l'inviter à foncer
dans le mur.
Or
le Québec vaut mieux. Et le défi immédiat des politiques du serait
de rassembler les Québécois autour de quelques idées fortes,
autour de consensus qui nous feraient progresser, quitte à renverser
des monuments du statu quo au passage. Contrairement à Parizeau qui
ne voulait pas diriger une province, grave erreur, il faudra se
résoudre à le faire et à le faire correctement... pour arriver à
le faire puissamment. Car la voie de la puissance est la voie de
l'indépendance.
Épris
de grandes ambitions mais peu formée et aguerrie sur le plan
politique, l'élite souverainiste a négligé de se souder aux
pouvoirs qui lui étaient confiés. En fait, le Parti québécois au
pouvoir a souvent marché dans les routines établies par le parti
libéral, n'agissant que de façon marginalement différente.
Était-ce faute d'avoir les coudées franches, faute de pouvoir
compter sur une nette majorité parlementaire? Possible en partie,
mais cela ne peut expliquer tout un parcours navrant, comme la phobie
toujours grandissante de notre identité qui le caractérise
maintenant. Il suffit de rappeler la récente visite de Marine Le Pen
qui les a mis, toute cette bien pensance, au bord de la crise de
nerfs. Il est clair que cette panique de vierges effarouchées, pour
si peu, ne fait pas de la classe politique actuelle une force fiable.
Au contraire, elle la disqualifie pour nous mener à l'indépendance.
Mon conseil, ne les suivez surtout pas sur la voie référendaire.
Il
y aurait tant à faire. D'abord unir les Québécois en leur
proposant un redressement à travers des objectifs qui s'adressent à
la masse et non à des clientèles communautaires. Les grands
consensus devraient se faire sur des enjeux du quotidien, enjeux
désertés par le Parti québécois. Voici quelques exemples :
1-
Fracasser l'immobilisme qui prive les Québécois de l'accès aux
soins de santé. Venir à bout de cette féodalité médicale qui
oblige les malades à attendre des heures et des heures dans les
urgences. Donner le pouvoir aux super infirmières, faire venir des
médecins coopérants de l'étranger (Cuba ?) pour travailler avec
elles à créer de super cliniques d'urgence qui contourneraient,
s'il le faut, le système actuel maintenu en place au profit de
minorités âpres au gain. Sans se mettre à dos les médecins, leur
faire comprendre que les médecins devenus ministres de la santé
n'ont jamais pu régler les problèmes qui persistent depuis trop
longtemps car ils n'ont pas l'indépendance nécessaire pour le
faire. Le prochain ministre de la santé ne serait pas un médecin,
quelqu'un d'autre, une infirmière de renom par exemple.
2-
Donner au Québec un visage français, re-vamper les institutions et
les règlements qui accompagnent la loi 101 et les appliquer avec
tout le muscle que la loi et les règlements autorisent. Revoir les
budgets de cette mission, revoir ses objectifs et s'assurer qu'un
personnel de direction motivé est bien en selle. Donner un signal
clair et net qui atteindra tout le Québec, le Canada et le monde en
gardant le cap. La langue de la réussite au Québec devrait être le
français, il faut d'abord y croire nous-mêmes et accroître
l'utilité du français partout, au sein de l'État et de ses
prolongements d'abord.
3-
Diriger résolument et explicitement les nouveaux arrivants dans des
parcours qui les conduisent à s'intégrer à la nation majoritaire.
Imposer des tests de connaissance du français et de connaissance des
réalités québécoises. Le faire avec fermeté, ce qui aura pour
effet de décourager les moins adaptables et de ramener le nombre
d'immigrants à des proportions plus conséquentes avec notre
capacité d'intégration. Mettre la pression voulue pour admettre des
immigrants qui non seulement parlent français (ce qui est
insuffisant), mais des immigrants qui manifestent une aptitude et une
volonté à s'intégrer. Cibler par exemple des Syriens chrétiens,
plus proches de nos valeurs et qui sont d'ailleurs les plus
persécutés.
4-
Remettre à l'étude l'enseignement de l'histoire nationale du Québec
obligatoire pour tous: L'épopée de la Nouvelle-France, (sans doute
au monde le cas le plus harmonieux de la colonisation européenne),
Samuel de Champlain, la Conquête, la déportation des Acadiens, les
troubles de 1837-38. Enseigner aux nouvelles générations
l'essentiel des enseignements qui nous ont aidés à survivre dans la
durée.
5-
Obliger les universités anglophones à s'engager dans un programme
graduel de francisation partielle pour en arriver à ce que
l'enseignement universitaire sur le territoire se fasse en français
dans une proportion égale à celle de la population francophone.
Idem pour les collèges. Le Québec ne peut échapper à reconnaître
qu'il a un caractère multi-national, mais la nation fondatrice et
majoritaire est en droit de s'affirmer en garantissant le respect des
autres, mais pas davantage qu'en proportion de leur importance
démographique et historique.
6-
Augmenter l'intérêt de l'État pour la sauvegarde et la
valorisation du patrimoine religieux catholique. Rappeler que les
cultes religieux, s'ils sont égaux en droit, ne sont pas égaux sur
le plan patrimonial et historique. L'institution catholique a été
un pilier de la fondation du Canada, d'abord. Ensuite, seule capable
de le faire, elle a soigné la nation canadienne-française de ses
blessures après la violente répression britannique des années
1837-38, faisant ainsi échec aux plans d'assimilation du Rapport
Durham et préparant de fait, notamment par la fondation de collèges
classiques de haut niveau, le sursaut national dont l'apogée se
situe dans les années 1955-1980. Pour ces raisons, la religion
catholique est une religion à part pour la nation québécoise. Elle
mérite la reconnaissance de toute la nation, y compris celle des
nouveaux arrivants et des adaptes des autres cultes. Cette dernière
mesure, qui est en fait un changement d'attitude, est probablement la
plus importante de toutes pour unir profondément la nation
québécoise au delà des lignes partisanes.
Cette
petite révolution des mentalités, qui demanderait beaucoup de
confiance, de nerfs et d'aplomb, ne serait au fond que le signe que
nous nous respectons nous-mêmes, à titre de peuple d'accueil et de
peuple fondateur du Canada. Remarquez que toutes ces mesures
n'exigeraient l'addition d'aucun nouveau pouvoir à ceux que le
Québec détient déjà. Or, le Parti québécois qui, paraît-il,
aurait le courage de faire l'indépendance (armée, monnaie, banque,
etc.) n'a jamais eu le courage d'utiliser pleinement les pouvoirs de
la province de Québec dans l'intérêt national. Quant il a feint de
les utiliser, il est reparti piteux en s'excusant comme d'habitude.
Il
est facile de promettre qu'au bout d'un référendum se trouve
l'indépendance. Mais au bout du compte, personne de ces
«visionnaires» n'est responsable des résultats. Il semble bien, si
le passé est garant de l'avenir, que si «le maudit peuple ne dit
pas OUI», on démissionne, on se crache dans les mains et on
recommence. Jusqu'à quand? Mes amis, il est beaucoup plus difficile
de faire face à l'opposition hurlante qui se dressera dès que le
Québec prendra la décision d'agir en conformité avec ses propres
intérêts nationaux, que de réclamer un fumeux référendum. On a
prétendu que dans le fédéralisme le Québec n'avait pas assez de
pouvoir pour agir dans son intérêt national. Je suis d'avis que
cette ligne de pensée est une ligne démissionnaire qui a conduit à
la désertion du front le plus important pour le développement de
l'affirmation, de l'autonomie et de la puissance nationale.
Ceux
qui ont suivi les affaires savent qu'on a abusé de l'expression
«gouvernance souverainiste» pour cacher une certaine vacuité. Sous
Pauline Marois, l'expression, bien trouvée sans être nécessairement
malhonnête, tenait plus de la réclame que du programme. Il reste
néanmoins que les possibilités d'une vraie gouvernance
souverainiste sont grandes pour changer la face du Québec et le
remettre sur le chemin de la confiance, puis de la puissance. À
condition que cette gouvernance ne soit pas un alibi aux mains de
politiciens populistes et sans substance. Pour que l'indépendance ne
soit pas faussaire, qu'elle procure au Québec le maximum de liberté
politique et d'autonomie, il faut comprendre que cette dernière est
tributaire de la puissance. Le Québec pourra être aussi indépendant
que sa puissance le lui permettra.
Aujourd'hui,
dans l'impossibilité de faire progresser notre demi-indépendance de
jure,
soit le statut politique du Québec, il faut s'employer à faire
progresser notre indépendance de
facto. Regardons
le monde. De plus en plus de petites entités nationales sont
contraintes de se développer comme des nations sans avoir la
reconnaissance d'autres pays, d'une majorité de pays ou de l'ONU.
Pourquoi ne pas apprendre de ces expériences ? Au delà de la
Catalogne et de l'Écosse, il faut s'ouvrir les yeux sur une
multitude de situations nationales qui sont apparues au fil des ans.
La presse n'en parle pas mais elles existent. Plusieurs de celles-ci
se trouvent au sein ou en marge du monde russophone, mais aussi
ailleurs (2). Quoi qu'il en soit, l'indépendance, qu'on le veuille
ou non, est à la limite de la puissance que peut déployer un pays.
Par conséquent, pour tenter d'en faire une formule, je conclurais,
au risque de me répéter, que l'indépendance est au bout de la
puissance et non au bout d'un référendum.
Je
ne me fais pas d'illusion en écrivant ces lignes. Je sais
d'expérience que l'arrivisme politicien, l'esprit multiculturaliste
généralisé et la soumission aux valeurs mondialistes qui règnent
au Parti québécois, comme au sein des autres partis, y compris
Option nationale et Québec solidaire, ne permettront pas qu'un
programme de redressement national voit le jour aux prochaines
élections. Mon ambition est plus modeste, soit de montrer que le
référendisme est un échec fini et qu'il s'oppose au sein du PQ à
un autre échec historique qui est le provincialisme. Cette ligne de
fracture stérile au sein du PQ a été consolidée sous l'ère
Parizeau. Son dépassement éventuel est éminemment souhaitable.
Pour en sortir par le haut, il faudra que de nouvelles valeurs
habitent ceux qui font de la politique. Il faudra aussi que les
politiciens indépendantistes cessent d'avoir honte de leur identité.
Une honte encouragée et présentée comme «progressiste» à l'aune
des valeurs du déracinement prêchées par tous les haut-parleurs
de l'hyper classe mondialiste.
1-
http://vigile.quebec/Le-referendum-pour-les-nuls
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