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jeudi 18 février 2021

Charles Castonguay confirme notre déclin, il faut se regrouper pour se faire reconnaître comme une entité incontournable et se défendre

L'État du Québec n'est pas un ami !

« Le français dégringole à une vitesse jamais vue, alors que l’anglais tire son épingle du jeu et réussit à augmenter légèrement du point de vue de la langue la plus parlée à la maison », soutient le professeur de mathématiques retraité de l’Université d’Ottawa et chercheur statisticien Charles Castonguay, auteur du livre Le français en chute libre : la nouvelle dynamique des langues au Québec.
https://www.journaldemontreal.com/2021/02/18/le-francais-degringole-a-une-vitesse-jamais-vue

Le laissez-faire de tous les gouvernements du Québec depuis la loi 101, y compris les gouvernements Landry, Bouchard, Marois et Parizeau, nous amène à ce résultat désastreux. Et ça continue avec le gouvernement Legault et sa décision de poursuivre le sur-financement des institutitutions anglophones (Dawson et Mc Gill). 


Le message en faveur de l'anglais comme langue de la réussite, de la promotion sociale et de l'avenir du Québec ne peut être plus clair. C'est un message "Made in Quebec". Certes, Québec ménage la susceptibilité des francophones - par exemple il entretient le suspense sur une éventuelle refonte de la loi 101, qui arrivera trop tard et offrira sans doute trop peu... Elle décevra tout le monde, à moins que de nouvelles élections viennent refermer le couvercle sur la marmite linguistique, ...encore une fois.
Qui est encore assez dupe de ces stratagèmes politiques pour y croire ? Quand on voit que la trajectoire du français est perpétuellement déclinante, une langue qui concurrence de moins en moins l'anglais comme langue de la prospérité et de la réussite aux eyux de tous ? Les faits sont là. Les jeunes francophones s'arrachent les places dans les universités et collèges anglophones considérés comme plus pretigieux et ouvrant plus de portes.

Avec la loi 99 (2000), qui a promu les anglophones du Québéc au rang d'une communauté distincte (supérieure en fait !), jouissant de "droits consacrés", l'indépendance du grand soir, encore rêvée par certains porteurs de lunettes roses, ne changerait rien, si ce n'est que de leur infliger une déception supplémentaire et finale sur le paln linguistique. Le Québexit économique, piètre solution de rechange dont on parle depuis un certain temps, ne peut non plus se faire qu'avec l'accord et dans l'intérêt de la "communauté aux droits consacrés". Il ne se ferait d'ailleurs qu' avec leur accord et dans leur intérêt, si il se fait.

Pour survivre et espérer stabiliser leur situation, avant de penser à quelque nouvel essor réaliste et non fantasmé, les Canadiens-Français doivent de nouveau s'organiser sur une base nationale indépendante. Il est clair qu'ils devront de nouveau se donner du poids politique, ne parler que pour eux-mêmes, en fonction de leurs propres intérêts, et exiger la reconnaissance de leur existence statutaire par l'État du Québec, dans le cadre d'un amendement à la loi 99 (2000). Une proposition d'amendement en ce sens a été rendue publique par la Fédération des Canadiens-Français le 7 décembre dernier, date des vingt ans de la loi 99 (2000).

https://gilles-verrier.blogspot.com/2020/12/communique-la-federation-des-canadiens.html

Patriotes, soutenez la reconnaissance statutaire des Canadiens-Français par Québec avant qu'il ne soit trop tard !


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