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mercredi 24 février 2021

Les É-U se trouvent aujourd'hui navrés des conséquences dramatiques de leur propre cupidité

À la fin des années 1990... 
«Le président Clinton va donc découpler les négociations sur les droits de l’homme (au sens anglo-saxon) des questions commerciales. Puis il va faire entrer la Chine
dans l’Organisation mondiale du commerce (OMC). En quelques années, les grandes sociétés vont transférer leurs usines de production sur la côte chinoise au bénéfice des consommateurs et au détriment des ouvriers américains. »
« Deux décennies plus tard, les États-uniens consomment massivement des produits chinois tandis que leurs grandes entreprises, devenues transnationales, ont vu leurs profits s’accroître exponentiellement. Mais simultanément, les usines américaines de biens de consommation ont été délocalisées ou ont fermé tandis que le chômage s’est répandu. La répartition des richesses a été modifiée de sorte que, désormais, il n’y a presque plus de classe moyenne, mais surtout des pauvres et quelques ultra-milliardaires. »
La Chine ne néglige aucun aspect de son économie.
Si sa progression continue est supérieure à la moyenne mondiale,
c'est grâce notamment à un système d'ensemble bien adapté
aux moeurs nationales, en continuité avec sa longue civilisation.
L'avidité du grand capital a détruit la base industrielle qui avait fait la richesse des États-Unis, entraînant dans sa chute la classe moyenne, alors que le capitalisme financier jubilait. Les États-Unis ont toutefois maintenu le complexe militaro-industriel qui, pour continuer de croître, se trouvait lancé dans une quête perpétuelle d'ennemis pour justifier la hausse continue de ses budgets. 

Dans ce contexte, la politique impérialiste a cessé d'être un choix politique mais la voie toute tracée pour l'avenir, une voie contre laquelle Donald Trump est venu se heurter. Avec l'addition de Big Pharma et de l'Intelligence artificielle (AI) dans les technologies militaires, la boucle est bouclée. Les ressources des États-Unis se trouvent intégrés plus que jamais dans une lutte pour la dominance globale. C'est la seule chose pour laquelle ils se sont équipés. Tous les ingrédients sont en place pour des désastres planétaires inusités, allant de la guerre nucléaire putativement décidée par les calculs de l'AI, à la maîtrise des poisons / contre-poisons sous forme de virus et vaccins, ou sous d'autres formes non moins démentes sur lesquelles on travaille sans relâche.  

Si l'article de Thierry Meysan peut-être discutable à certains égards, la Chine n'est plus un pays pauvre, de base, il nous invite à une réflexion très utile sur la part prise par les élites américaines dans la réalisation du miracle chinois. Le beau coté des choses, c'est que sans le vouloir et sans aucun motif humanitaire, uniquement par une cupidité pure, d'ailleurs dépourvue de tout patriotisme envers leur propre pays, les États-Unis auront été un acteur de premier plan pour sortir 500 millions d'êtres humains de la misère. Les joueurs de GO ont fait le reste.

Source : https://www.voltairenet.org/article212256.html

*   *   *

Comment fonctionne le système chinois, comment fonctionne le type de démocratie propre à la Chine ?

Voilà une question qui sort du champ d'intérêt de nos médias, lesquels agissent le plus souvent comme des officines de propagande quand ils dépeignent la Chine sous les couleurs les plus sombres. Irais-je vivre en Chine ? Non. Et personne ne me demandera jamais d'y aller. Ce n'est pas mon chez-moi et c'est une civilisation très étrangère à la mienne, ce qui rend difficile la compréhension ce qui s'y passe et la façon dont les choses évoluent. 

Récemment, j'ai acheté un manteau (coquille technique pour le plein air), produit que nous offrent différents magasins spécialisés, lesquels les prennent souvent en Chine. 


Fait en Chine 
Doublure à motifs et jupette anti-neige z
ippée

On m'a dit que, de fabrication chinoise, le design venait de France. Je n'ai rien contre la coopération des talents. D'ailleurs, rien à redire sur le design qui comporte de belles innovations. Rien à reprocher non plus à la réalisation du produit final. Matériaux de première qualité, précision des coutures, assemblage fait avec le souci du détail. Réalisé avec goût je trouve le vêtement impeccable. 

Ce qui cadre mal avec mon expérience d'achat d'un produit chinois - qui est sans doute une expérience vécue par d'autres consommateurs - c'est qu'on nous laisse entendre assez souvent que l'excellence de ces produits nous viendrait d'une main-d'oeuvre exploitée, menée à coups de fouet, sinon réduite en esclavage ou, en tout cas privée de droits. Les deux faits ne s'accordent tout simplement pas. Pour produire à flux continu des centaines de milliers de produits de qualité pour le marché mondial, la coopération générale au sein des entreprises et du pays producteur apparaît absolument indispensable. Un régime dictatorial ne pourrait obtenir par la brutalité la coopération nécessaire pour obtenir les succès continus qu'obtient la Chine dans une multitude de domaines, année après année. Nous sommes comme face à deux récits qui semblent s'opposer l'un et l'autre,  à moins que quelque chose manque à notre compréhension. 

On se fait encore dire que si ça vient de Chine c'est de moindre qualité. Oui, effectivement, quand la Chine se fait commander de la camelotte par ses clients occidentaux, comme dans le cas de WalMart par exemple, elle peut vous en livrer en masse. Mais, en fait, la Chine apparaît avoir développé une capacité de produire les produits les plus divers, certains en conformité avec les plus hauts standards de qualité, et d'autres qui répondent à la demandes de clients moins exigeants, qui cherchent le plus bas prix. Après tout, la Chine n'envoie à ses clients que les commandes qu'on lui passe ! D'ailleurs, ni les États-Unis ni le Canada n'ont l'obligation d'acheter en Chine. Ils sont devenus volontairement clients. Et s'ils semblent aimer les prix proposés par leur fournisseur asiatique, par la voix de la presse et des échos politiques, nous apprenons qu'ils sont beaucoup remontés contre leur important partenaire commercial. On aime les prix parce que ça rapporte, mais pas tant le pays d'origine. En dépit de toutes les fautes reprochées à la Chine, y compris le génocide ouïgour, sujet dont la Chambre des Communes du Canada est récemment devenue experte, on préférera encore acheter des produits frabriqués par ceux qu'on qualifie d' "esclaves" plutôt que de les fabriquer chez-nous. 

Donc, pour faire simple, l'équation ne marche pas entre esclavage et peuple sans droits, d'une part, et la prospérité d'une Chine qui fait rougir l'Europe et l'Amérique avec son PIB, d'autre part. Il faudrait se mettre à la recherche d'un chaînon manquant qui nous permettrait de mieux  comprendre le système chinois dans ses dimensions politiques, économiques et sociales. 

Chez-nous, il est toujours plus facile de s'en remettre aux jugements de la presse de grand chemin. Elle adore cultiver un certain mépris de la Chine et recourir aux insinuations malveillantes et autres sous-entendus que chacun devrait comprendre, suppose-t-on, sans qu'on se donne la peine de les expliquer.  Mais la même presse s'inclinera bien pour prendre un peu de publicité de Wall Mart ou de Dolarama, non ?  Pas trop à l'aise avec la Chine, elle l'est tout à fait avec ceux qui font toutes leurs emplettes chez elle. Beau paradoxe !

Il y aurait peut-être un travail à faire sur les préjugés tenaces qui affectent notre compréhension du monde. Comme dans la question de la pandémie à la COVID 19 ou toute autre question, il nous faudrait de nouveaux et courageux explorateurs des profondeurs du monde. Du genre de ceux qui feraient leur chemin à travers les vapes médiatiques, et qui n'auraient pas peur de partir à la recherche de textes inédits ou non diffusés chez-nous pour se faire une idée corrigée des réalités complexes de notre monde. 

Le lien qui suit, en anglais, a justement pour but de comparer les informations. Il est là pour permettre de s'abreuver à plus d'une source, ce qui représente un gros défi pour tant des gens.  Il faut voir là, aussi, un gros paradoxe de notre monde où il y a à peine deux ans les vols internationaux transportaient encore 6 milliards de passagers par année un peu partout sur la planète. Mais étrangement, on dirait que la vogue des déplacements en surface a été inversement proportionnelle au déplacement vertical, soit le périple en profondeur qui nous aurait plongé au coeur même des cultures et des civilisations. Il faudrait un sursaut d'intérêt pour les connaissances, pour que la légitime diversité du monde retrouve sa place. Cela ne saurait se faire sans la fin de médias occidentaux condescendants, décadents et compromis par leurs financements privés plus ou moins opaques et le financement public qui va dans le même sens. Si bien qu'à peu de choses près, ils nous jouent tous la même partition. En mettant en doute leur belle unanimité sur tant de sujets et leurs a priori, c'est le sens critique et le rôle de l'intelligence qu'on remettrait en valeur. 

https://thesaker.is/sitrep-how-democratic-is-china/

Bien sûr, dans le cadre d'une animosité entretenue entre les peuples, les préjugés
constituent la matière première de la méfiance et des jugements péremptoires.
Pour beaucoup, les Chinois sont maintenant associés à des mangeurs de pangolin
et de chauve-souris. C'est à se demander si ceux qui apprirent par les médias cette
nouvelle sensationnelle, digne de frapper durablement l'imagination, n'ont pas été
eux-mêmes les petits lapins ou les dindons de l'histoire. Qui peut croire que les
médias avaient la vérité tout de suite, alors que plus d'un an après l'opinion
scientifique ne s'entend encore sur à peu près rien. Qui peut croire le
contraire à moins de ne lire que les grands titres des médias ? 


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