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samedi 25 janvier 2020

Le transport aérien au croisement de la sexualité et de la spiritualité


Un total de 4,3 milliards de passagers ont été transportés par avion sur des services réguliers en 2018, soit une augmentation de 6,1% par rapport à l’année précédente. À peu près la moitié de ces déplacements sont classés touristiques et les autres classés «affaires».
https://www.air-journal.fr/2019-01-02-oaci-43-milliards-de-passagers-aeriens-en-2018-61-5209278.html

Le tourisme dit sexuel occupe une part de cette croissance depuis cinquante ans, époque où la Thaïlande se découvrait un marché de niche qui, depuis, ne cesse de faire des petits. Sans compter les Lolita Express de ce monde, qui ne figurent évidemment pas au palmarès des «services réguliers»... mais qui, même sans Jeffrey Epstein, comptent quand même pour leur poids de cacahuètes.

À coté du tourisme sexuel, un créneau concurrent pourrait jusqu'à un certain point recouper les mêmes clientèles. Il s'agit d'un tourisme spirituel en pleine ascension. Les ailes du paradis, pour qui peut payer la note, pourraient donc satisfaire autant la chair la plus grasse que l'esprit le plus fin. Les vols nolisés qui se succèdent vers La Mecque sont-ils eux-mêmes comptabilisés au titre de vols réguliers ? Nul ne le sait.

Après la frontière sexuelle, la frontière spirituelle attirerait un grand nombre d'Occidentaux, et d'Occidentales, dont beaucoup se recrutent parmi ces Québécois jurant leur grand dieu être libérés, mais se retrouvant plus que jamais en mal de sens. En tout cas, vérification faite, le voyage en Inde, pays où on se magasine un gourou sur un marché de plus en plus encombré, est en passe de devenir une affaire du dernier chic. L'Inde l'a compris. L'ashram n'est pas un champignon, mais il pousse tout seul. La sixième économie mondiale ne répugne donc pas à lever les yeux au ciel, dans le sens le plus lucratif du terme.

«on croise des tas de voyageurs qui sont en quête de spiritualité et qui viennent en Inde pour le yoga, la méditation ou encore la médecine ayurvédique. De ce fait, beaucoup d’Indiens tirent profit de cet engouement et des tas de centres spirituels et de guérison voient le jour un peu partout. Un véritable business lucratif ! »
https://lesacados.com/business-du-voyage-spirituel-en-inde


La crémation des corps au coeur de la sixième
économie mondiale

S'il est vrai que c'est «en soi» que se trouve la source la plus authentique de spiritualité, cela ne veut pas dire qu'on peut se passer des transports aériens.
http://lindeaufildesroutes.blogspot.com/2018/06/linde-mise-sur-le-tourisme-spirituel-et.html

L'Inde a les moyens de déployer un patriotisme religieux, le Québec, quant à lui, n'aurait rien à présenter depuis la révolution tranquille. Pour plusieurs, un passé religieux trop autochtone ne serait pas trop concurrentiel... Et pourtant ! En réalité, l'oratoire Saint-Joseph reçoit 2 millions de visiteurs par année, en majorité des étrangers. La Mecque en recevrait 2,5 millions mais concentrés sur une courte période. Néanmoins, le tourisme religieux externe au Québec a ses sites pour bobos que la mystique chrétienne n'intéresse guère. Les corps brûlés de Varanasi semblent exercer un attrait que la transubstantiation du Christ dans l'hostie n'exerce plus autant. La spiritualité et la sexualité sont attirées ailleurs et, définitivement, cet ailleurs ne serait pas si «glamour» s'il n'avait pas son passage obligé par quelque grande capitale. Demandez-le à Greta Thunberg ? 


















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