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jeudi 24 décembre 2020

À l'occasion de Noël, dites Joyeux Noël

Alors que dans les médias il est devenu suspect sinon interdit de souhaiter Joyeux Noël, il nous faudrait dire joyeuses fêtes. Voici sur le sujet de la nouvelle rectitude laïcarde mon court commentaire qui vous fera découvrir le piège multiculturel de la laïcité. La fausse égalité des cultes religieux qu'elle propose constitue une atteinte à notre patrimoine enrichi par 400 ans de vie française en Amérique, un camouflet à l'âme canadienne-française.

La laïcité qui prétend tout niveler, cet incontournable «progrès» d'apparence vertueuse, apparaît plutôt comme un puissant encouragement au multiculturalisme. Avec le rejet en bloc du catholicisme national, sédiment de notre identité avec la langue et le droit, nous avons rejeté le critère politique, qui n'est jamais absent de la religion. Nous nous sommes bêtement privés de la possibilité que l'appartenance à la civilisation chrétienne soit un critère décisionnel dans le choix des réfugiés et des immigrants, peu importe les nombres jugés acceptables. Ce « progrès » a rendu impossible l'intégration, car la langue ne peut constituer à elle seule le liant d'une appartenance forte, comme le prétend faussement l'État du Québec. L'État a bien séparé la langue de son substrat civilisationnel. De ce fait, il accomplit sa part des transformations sociales profondes souhaitées par le mondialisme.

La laïcité n'est pas non plus une panacée du vivre ensemble. Bien au contraire. Si elle s'adresse à tous, elle ne séduit en grand nombre que les catholiques culturels. Aux avant-postes de la laïcité se trouvent ces catholiques qui ont renoncé en masse à leur dénomination, tout en étant ses produits. En clair, ils n'échangeraient pas dans leur vie quotidienne les valeurs des évangiles pour celles de la charia ou du Talmud, même si tout leur est égal. En tout cas, ils font comme si... C'est aussi avec difficulté qu'ils admettraient que leur renoncement à la dimension culturelle et spirituelle de leur foi, dont les marques imprègnent tous nos paysages, ne fait que poursuivre le déshabillage progressif de notre identité.

Faisons appel au bon sens d'Aristote et de Saint-Thomas d'Aquin, dont l'esprit s'exprime bien dans la locution suum cuique tribuere, soit de rendre à chacun son dû. Selon nos valeurs traditionnelles, non libérales, la justice ne consiste pas à traiter tous les cultes sur le même pied, mais à donner à chacun ce qui lui revient. Au même titre que toutes les langues ne doivent pas être mises sur un pied d'égalité, notre héritage catholique ne peut être livré à la concurrence des cultes exotiques, ce que fait pourtant la laïcité de l'État. Bien que pilotée par des post-catholiques, on peut s'attendre à ce que la laïcité profite davantage aux cultes les plus revendicateurs et engagés dans le prosélytisme. 

À Noël, souhaitez donc Joyeux Noël à la ronde. 

Joyeux Noël !






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