Une chroniqueuse du Journal de Montréal concluait récemment à « la faillite du modèle éducatif étatique! »
( https://www.journaldemontreal.com/2024/11/15/a-la-defense-des-garderies-religieuses )
Et, en effet, dans une "société pluraliste" et qui se revendique comme telle, comment l'État peut-il satisfaire les différentes "clientèles" juives, musulmanes, catholiques, et tant d'autres sans se faire éventuellement l'arbitre d'un supra-religieux ? Qui sera le grand-prête supra-religieux de l'État ? Le ministre de l'Éducation et ses lobby ?En pratique, nous savons que les communautés religieuses puissantes profitent de fonds publics sans faire de compromis envers la laïcité. En revanche, les moins puissantes, les plus discréditées (aux yeux de l'État) ou les plus discrètes ne sont pas gagnantes.
Mon point de départ est une opinion de Nathalie Elgrably sur les CPE que j'ai prise dans le J de M. La question est posée. Qui attend que l'État mette ses culottes ? Qui attend qu'il mette fin à un favoritisme religieux qu'il apparait impuissant à corriger ?
Tout observateur un peu avisé sait que l'État ne cessera pas de subventionner des CPE cashers, pour parler du cas le plus incrusté. L'État fuit ce type de polémique...comme la Shoa.
L'État laïc est une passoire. Il oriente marginalement son intervention en faveur de certaines allégeances religieuses. C'est le pipi dans la soupe. Dans la hiérarchie des pouvoirs religieux, l'influence et le prosélytisme opèrent à géométrie variable. Mais l'État laïc a-t-il les lumières d'un jugement éclairé ? En a-t-il la sagesse ?
L'État ne peut être laïc qu'en remettant entre les mains des parents l'éducation de base de leurs enfants. Dans la société pluraliste que nous a donné la Révolution tranquille, les valeurs diffèrent et l'État n'en constitue pas une symbiose. Fi des prétentions. Les valeurs spirituelles transcendent la froideur bureaucratique et ne s'y dissolvent pas.
L'État laïc est une passoire. Il oriente marginalement son intervention en faveur de certaines allégeances religieuses. C'est le pipi dans la soupe. Dans la hiérarchie des pouvoirs religieux, l'influence et le prosélytisme opèrent à géométrie variable. Mais l'État laïc a-t-il les lumières d'un jugement éclairé ? En a-t-il la sagesse ?
L'État ne peut être laïc qu'en remettant entre les mains des parents l'éducation de base de leurs enfants. Dans la société pluraliste que nous a donné la Révolution tranquille, les valeurs diffèrent et l'État n'en constitue pas une symbiose. Fi des prétentions. Les valeurs spirituelles transcendent la froideur bureaucratique et ne s'y dissolvent pas.
À une époque, une opinion catholique conséquente s'opposait à la création d'un ministère de l'Éducation. Ces ecclésiastiques étaient sans doute conscients du pilier que constitue l'éducation pour l'avenir d'une nation. Mais ceci apparaissait rétrograde aux yeux de technocrates ambitieux, diplômés en après guerre d'universités prestigieuses. Mgr Alphonse Parent ( un rapport d'enquête en cinq livres prendra son nom - on lui doit la polyvalente Gérard-Filion, fleuron des polyvalentes) accueillait leurs idées avec sympathie. Avec le passage du temps, l'heure est peut-être venue de poser la même question. À la mesure des résultats... et des errances systémiques... Quelle laïcité ? La déconfessionnalisation pour les uns et le renforcement (ou le maintien) de la confessionnalisation pour les autres ? Nous a-t-on pris pour des bourriques ?
Patriotes, faudra-t-il revenir au communautarisme des origines ? Faudra-t-il en revenir à des commissions scolaires du terroir pour que notre nation renaisse de ses cendres ? Pour que l'école soit un prolongement de la famille ? Faudra-t-il réclamer que l'État se désengage de l'éducation et réduise nos impôts en conséquence ? Ce n'est pas moi qui va en décider, mais la question mérite peut-être qu'on en discute. L'État du Québec n'étant pas notre État, la recherche d'une souveraineté autrement pourrait-elle faire qu'on se retrouve en lui ?
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