En 1968, une refonte politico-constitutionnelle sans précédent pour le Québec et le Canada français est défendue dans l'antre du pouvoir fédéral. Du jamais vu depuis l'existence de la Confédération. Après 57 ans aujourd'hui, on voudrait que le discours d’ouverture de Daniel Johnson à la conférence constitutionnelle des 5 et 6 février 1968 soit dépassé, mais hélas, il a peu perdu de son actualité.
La vidéo examine les causes d’un échec :
1- La mort prématurée de Johnson laisse le projet sans leadership déterminé, alors que la lutte s’annonce rude.2- L’obstination d’Ottawa pour une réforme très corsetée du fédéralisme est renforcée par l’arrivée de Pierre Elliot Trudeau, un nouveau venu à Ottawa.3- De façon moins intuitive, un souverainisme en ascension (et encore jovialiste…) va priver d’oxygène le projet de refonte constitutionnelle. Ce sera le coup de grâce à la courte tentative de faire admettre l’existence d’un Canada formé de deux peuples fondateurs.
L’indépendantiste le plus convaincu, tout comme R. Lévesque qui ne l'était pas, devait-il rejeter l'autonomie maintenant pour l'indépendance plus tard ?
Si on exclut l’Accord du lac Meech, obtenu à l’arraché et vite torpillé par les habituels suspects : (P. E. Trudeau, etc.) le projet de Johnson reste à ce jour la seule tentative sérieuse de modifier le fédéralisme. Il est vrai qu'à dix contre un ce n'est pas facile. Comme l'écrivait à mots couverts le journaliste réputé Gilles Lesage en 1969 : Le premier ministre Jean-Jacques Bertrand a-t-il été intimidé dans une séance à huis clos ?
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