Nous sommes en train de nous faire *ourrer par les Québécois encartés : L'immobilisme de la CAQ et le référendisme du Parti québécois, tous deux terrorisés par la "communauté aux droits consacrés"
L'ENJEU EXISTENTIEL La dénomination administrative de la "Province of Quebec" n'existait pas sous le régime français. Il n’y avait pas et jamais eu de Québécois. Cette entité divisionnaire coloniale est créée à Londres en 1774 pour faire oublier aux habitants du pays qu'ils sont des Canadiens. Mais ils resteront fidèles à leurs racines. Ils seront les seuls Canadiens pendant plus d’un siècle de régime anglais, jusqu'à ce que ces derniers commencent lentement à s'appeler eux aussi Canadiens (Canadians). Dès lors, il faudra distinguer dans le discours et dans les textes, ce qui donnera Canadiens-Français et Canadiens anglais. Notre héritage est celui du premier Canada.
L'enjeu existentiel est le suivant. Les Canadiens-Français et Acadiens constituent un peuple sans territoire, sans reconnaissance nationale et sans État. L'État du Québec reconnaît certes les anglophones comme une communauté supérieure au sein du Québec, la seule communauté protégée par des "droits consacrés", ce qui en dit long sur sa puissance. Elle s'est en effet assuré la préservation de ses avantages d'origine coloniale : le prestige et la taille de ses établissements en éducation et en santé, soutenus par une prime perpétuelle de financement public. Le tout, peu importe l'avenir politique du Québec. C'est le Québec selon "notre" État.
Les Québécois, une entité provinciale constituée de deux peuples (de facto) et autres minorités disposent d'un État provincial plurinational; les Canadiens-Français, tenus pour inexistants ou méprisés par les Québécois continuent d'être privés de toute reconnaissance statutaire par Québec et Ottawa. Cette occultation est faite en violation du droit international à l’égard des peuples minoritaires et sans statut dont le démembrement, la négation et l’assimilation linguistique et culturelle sont prohibés.
Il est donc logique et nécessaire que les Canadiens-Français contestent au Québec et aux Québécois le droit de parler en leur nom. Attendez-vous à ce que cette opposition prenne de l'ampleur contre l'imposture de la québécitude.
2 commentaires:
En fait, ce n'est pas mentionné plus haut mais, faut-il le préciser, le Canada (l'État fédéral) n'a pas la légitimité de parler au nom du peuple canadien historique - non reconnu - Les droits individuels servent depuis P. E. Trudeau à faire écran à toute appartenance nationale. Les Premières Nations ont été reconnues au Canada grâce à la reconnaissance internationale de leurs droits collectifs par l'ONU. Le Canada n'a pas eu le choix de s'ajuster. Les premiers Canadiens devront suivre le même chemin, celui du droit des peuples à l'autodétermination interne.
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