Partie 1 de 8
Avec la montée du PQ dans les sondages, il semble qu'on est reparti pour un autre tour de piste. C'est un sur-place constitutionnel de deux ans ou plus qui s'annonce pendant qu'une masse considérable de nos compatriotes se divertira (ou pas) à savoir s'il y aura un autre référendum et quelle sera ensuite la question.
Cette affaire commence à prendre l'allure d'un rituel qui flotte toujours dans l'air mais on le célèbre vraiment qu'à l'intervalle irrégulier de quelques décennies. Le reste du temps, l'État du Québec joue son rôle de "défenseur de la nation" avec une modestie routinière. Il se contente de déclarations symboliques qui finissent dans le sur-place ou dans l'humiliation. Prenons pour exemple les dernières réclamations de François Legault en matière d'immigration. On avait misé beaucoup à Québec là-dessus et l'on tâchait de prendre l'opinion publique à témoin. Reçue par Trudeau avec une intransigeance polie, Legault n'avait pu que rentrer à Québec la tête basse.
NOTRE RÉFÉRENDUM
Je reprends le titre qu'avait choisi François-Albert Angers en octobre 1980, Notre Référendum partie I et II, quelques mois après le premier référendum. Malgré des longueurs aujourd'hui moins pertinentes et des passages un peu datés, l'auteur s'était livré à une critique pénétrante et à certains égards lumineuse de l'expérience référendaire qui s'était passée quelques mois plus tôt.
Patriote connu et respecté, la classe politique restera imperméable à ses réflexions et recommandations. En quelque sorte, c'est la Fédération des Canadiens-Français qui a continué à faire du chemin à partir de l'analyse de F-AA. C'est elle, la FQF, qui porte plus loin les pistes généreuses de François-Albert Angers. Le titre de ma série « NOTRE RÉFÉRENDUM » pourrait être modifié à la fin. Elle sera d’abord diffusée en huit parties sur ce site.
Engagez-vous !
Comme je me consacre d’abord à l’écriture et à la recherche, j’invite les membres de ce groupe et mes amis à faire de leur mieux pour relayer ma série dans leurs réseaux et sur d’autres plateformes. À mesure de votre lecture, si vous me suivez, vous comprendrez comment ce qui suit est un concentré de dynamite, un plan inédit pour pulvériser l'immobilisme. Merci de faire circuler.
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Publication de la FC-C du 10 octobre 2018 avec les surlignements de Gilles Verrier
Citation : « En fait, si nous insistons pour n'être que des Québécois, notre sort se réglera vraisemblablement en fonction de la confusion qui en résulte. Notre histoire nationale propre vient pour ainsi dire de se terminer.»
https://gilles-verrier.blogspot.com/2018/10/en-1980-francois-albert-angers-plaide.html
En quelque sorte, c'est la Fédération des Canadiens-Français qui a continué à faire du chemin à partir de l'analyse de F-AA. C'est la FQF, qui a porté plus loin les pistes généreuses de François-Albert Angers. Le titre de ma série « NOTRE RÉFÉRENDUM » pourrait être modifié à la fin. La série sera d’abord diffusée en huit parties sur ce site.
Engagez-vous ! Comme je me consacre d’abord à l’écriture et à la recherche, j’invite les membres de ce groupe et mes amis à faire de leur mieux pour relayer ma série dans leurs réseaux et sur d’autres plateformes. À mesure de votre lecture, si vous me suivez, vous comprendrez comment ce qui suit est un concentré de dynamite, un plan inédit pour pulvériser l'immobilisme. Merci de faire circuler. _________
L'historien Yves Frenette, attribue le malheur d'un peuple à cette sorte de fatalité dans laquelle n'intervient aucune politique structurante et délibérée. Il semble que la thèse de Frenette a cependant convaincu le monde intellectuel d'un océan à l'autre puisqu'on en est à peu près resté là. Ce n'est pas que la thèse de Frenette est fausse, son problème c'est qu'elle est incomplète, monocausale. Une chose dont Frenette ne parle pas, laissant une part d'ombre dans une analyse qui se veut englobante, une chose qui est pourtant incontestable c'est que les deux hommes (Lévesque et Trudeau) ont travaillé pendant des décennies au rattachement des Canadiens-Français à leur province de résidence d'abord. C'est sous leur gouverne que la province est devenue le lieu par excellence où s'exprime et se vit l'identité. Sous cet angle, c'est la province qui a servi de refuge final aux Canadiens-Français en perte de pouvoir et de conscience nationale. En fait, les deux chefs politiques se sont-ils soumis à ce qu'ils voyaient comme une fatalité, à la manière d'Yves Frenette, ou ont-ils contribué d'une manière engagée, pour une part, au démembrement d'un peuple, n'ont-ils pas pour une part qu'on ne peut négliger car elle a donner un bon coup de pouce à la fatalité ? Ils lui auraient même peut-être donné des ailes, qui sait ?
Nous avons vu que L et T ont oeuvré à au démembrement d'une conscience et donner le coup de pied de l'âne la laissant à la vie politique traditionnelle sans l'aider. Ils l'ont aidé en la détruisant. C'est ensemble qu'ils ont travaillé à priver les Canadiens-Français d'une conscience nationale qui reliait les uns aux autres à l'échelle d'un quasi continent. En tout cas, c'est indéniable, l'identité historique des Canadiens-Français a été réduite à celle de "francophones". Pour boucler la boucle, les francophones seront affublés d'une identité provinciale "innovante", par exemple les Ontarois, comme pour faire oublier que les Canadiens français ont été pendant plus d'un siècle les premiers et principaux habitants de l'Ontario d'aujourd'hui. Or, c'est précisément dans ces années de transition radicale dans la conscience d'un peuple que les deux chefs de file, Lévesque et Trudeau, brillaient sous les feux de la rampe. Dire qu'ils n'ont rien fait pour empêcher cette funeste marginalisation d'un peuple, à mon sens un euphémisme, serait une lecture bien complaisance de l'histoire.
Chacun de leur côté, bien qu'opposés sur d'autres plans, Lévesque et Trudeau travaillaient à l'extinction des Canadiens français et de leurs droits. Nous le savons parce qu'ils l'ont dit, ni l'un ni l'autre n'avait d'empathie pour son propre peuple. C'est, faut-il croire, l'alliance objective de ces deux figures politiques influentes qui a permis une rupture nationale qui s’était jusque là avérée impossible.
Les Canadiens-Français avaient certes des défis à relever au tournant des années 1960, ce qui était bien admis. C'est exclusivement de ces défis dont parle Yves Frenette (plus haut) pour finalement les qualifier d'insurmontables, concluant que les Canadiens-Français c'est un peuple qui n'existe plus. Mais au moins un vénement de taille vient contredire cette asserttion. Les États généraux du Canada français, qui réunissent 5000 délégués en 1967, témoignent d'une vitalité que l'historiographie autant de tendance péquiste que trudeauiste a largement sous-évaluée. Les assises de la Place des Arts à Montréal illustraient une volonté indéniable de surmonter les difficultés et d'affronter l'avenir. L'échec qu'on leur a attribué n'était pas dans la nature de l'initiative elle-même mais dans le rôle négatif joué dans la périphérie. C'est dans ce temps que René Lévesque qualifie les Canadiens-Français de "Dead Ducks" dans une émission d'affaires publiques en anglais, à CBC. Ces paroles de Lévesque seront profondément ressenties et animent encore aujourd'hui le sentiment négatif de beaucoup de Canadiens-Français de l'extérieur à l'égard du Québec. C'est un exemple de la division intentionnelle, inutilement provoquée, une division à laquelle le mouvement "séparatiste" a pris plus que sa part.
La rupture est à ce point que la lutte des Canadiens-Français pour leurs droits nationaux se divise désormais en deux époques distinctes. La première va de 1763 à 1968. Elle est caractérisée par une montée en puissance par bonds et reculs. Son sommet peut-être facilement associé à la position constitutionnelle prise par Daniel Johnson père, le 5 février 1968. La deuxième période commence avec René Lévesque qui, sept jours plus tard, va tristement s'efforcer de réduire à néant la révolution constitutionnelle réclamée par Johnson à Ottawa. Trudeau n'est pas en reste. La loi sur les langues officielles de 1969 sera son oeuvre maîtresse. C'est probablement l'acte de division le plus machiavélique de sa carrière, l'acte le plus lourd par ses conséquences ultérieures. Grâce à l'apport de fonds publics nouveaux une petite élite francophone va se constituer dans neuf provinces. Elle sera chargée de défendre des droits linguistiques sous condition d'abdiquer à toute prétention nationale.
En résumé, la deuxième période est caractérisée par un changement de paradigme qui combine la segmentation provinciale avec la réassignation identitaire de notre peuple. Ce sont là des politiques d'ingénierie sociale déplorables à l'égard d'un peuple minoritaire. Elles abusent d’une minorité nationale sans statut, elles sont immorales et prohibées par les Nations Unies.
Il n'est pas trop tard. Avec les droits des Premières Nations qui ont évolués en sens inverse des nôtres, on a vu que les pouvoirs publics pouvaient faire des miracles, allant jusqu'à faire renaître des langues qui n'avaient jamais existé à l'écrit et à peine parlées de nos jours et dans certains cas pas du tout. On a fait beaucoup pour ces communautés. On leur a restitué à leur nom ancestral et on continue de les valoriser avec des moyens substantiels à titre de réparation pour des injustices passées. On reconnaît les avoir divisées et nier leurs droits pendant plus de deux siècles.
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Répondez avec avec oui ou non - naturellement vous pouvez commenter votre choix.
Les indépendantistes de la québécitude agiteraient forcément contre, dans leur dynamique de dénigrement de l'identité et du passé canadiens-français.
L'exercice aurait le mérite de jeter une lumière crue sur les parties en présence, sans l'ambiguïté de la québécitude, qui se révélerait pour ce qu'elle est. L'expérience du réel.
Anglos, Juifs et affidés, Premières Nations aussi, seraient contre, car avec l'impression - vraie ou fausse - que notre gain serait leur perte.
Cette démarche doit être comparée à la promotion d'une citoyenneté québécoise fondée sur la descendance des premiers canadiens et assimilés. Cette définition de cette citoyenneté traduite dans la réalité permettrait un ensemble de mesures favorables à la survie ethnoculturelle. Elle pourrait être l'étape suivante de la modification du préambule de la Loi 99.
Nous voilà avec un bouquet d'initiatives allant toutes dans le même sens, et demandant chacune à peu près les mêmes moyens ou avancées.
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Tu veux proposer ta question au PQ ?
En fait, c'est exploiter la préparation péquiste d'un 3e référendum pour faire avancer notre idée maîtresse, l'identité canadienne-française. "Référendum" devient une clé pour capter l'attention. La question va plus loin que la simple reconnaissance dans la Loi 99, elle en développe les conséquences possibles.
Il faut que la discussion intègre le plan de Johnson : lui se basait sur le poids de l'électorat C-F dans tout le Canada, c'était ça son levier, pour cela que les deux partis fédéraux devaient négocier, pour ne pas s'antagoniser cet électorat de 33% de la population. Aujourd'hui, le levier est le principe avancé par l'ONU et reconnu par le Canada, à preuve : les gains des Premières Nations. Article 28 (?) du jugement de la Cour Suprême.
Gilles Verrier | 28 août 2025 12:56 (il y a 2 jours) | ||
| 28 août 2025 13:07 (il y a 2 jours) | |||
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Oui, tu l'as déjà mentionné. Quelqu'un en vue ? Ce ne sera pas moi, je n'ai pas le temps. Crois-tu que tu pourrais recruter Veda ou Alain Ledoux pour cette tâche ? Ce me semble aussi au niveau d'Andrée Couture.
| 28 août 2025 12:33 (il y a 2 jours) | |||
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Une question pour forcer la réflexion sur le cadre stratégique
La question ci-dessous remet en cause un enjeu national devenu captif du souverainisme de René Lévesque, un enjeu conceptuellement rabougri, basé sur la provincialisation et l'extinction des Canadiens-Français, ce qui était le but poursuivi par Pierre Elliot Trudeau.
• Que ce droit nous accorde l’autonomie politique et administrative en matière de droits civils, culturels, linguistiques et en matière d’éducation à tous les niveaux ?• Que ce droit s’étende à la représentation internationale comme une extension naturelle des domaines de compétence reconnus ?• Que ce droit entraîne la création d’institutions représentatives nationales nouvelles au sein du Canada, superposées aux provinces et aux territoires, comme dans le cas des Premières Nations ?
Oui, les auteurs mentionnent explicitement le « séparatisme québécois » (néonationalisme indépendantiste) et la Loi sur les langues officielles comme des facteurs qui ont contribué au démembrément de la conscience canadienne-française. Ils soulignent que la montée du nationalisme québécois – l’idée d’un Québec autonome ou souverain – a précipité la rupture entre le Québec et les autres communautés francophones du Canada.extranet.puq
Parallèlement, ils identifient la Loi sur les langues officielles (1969) et l’interventionnisme fédéral en faveur des minorités comme une stratégie alternative pour les francophones hors Québec, accentuant davantage la désunion. Les stratégies politiques différentes : souveraineté pour le Québec, droits des minorités dans le système fédéral pour les francophones hors Québec, ont mené à une provincialisation des identités et à l’éclatement du « projet national » canadien-français.extranet.puq
Ainsi, pour Thériault et Laniel, ces deux facteurs – le séparatisme québécois et la politique linguistique fédérale – figurent parmi les causes centrales du démembrement de la conscience et de l’unité canadienne-française héritée de la période pré-1967.extranet.puq
Yves Frenette, dans Brève histoire des Canadiens-Français, insiste surtout sur des causes sociologiques, démographiques et historiques pour expliquer la disparition des Canadiens-Français comme « peuple » et évite d’attribuer ce phénomène à des politiques structurantes précises, contrairement à Laniel et Thériault qui mettent l’accent sur l’indépendantisme québécois et la Loi sur les langues officielles comme facteurs clés du démembrement collectif.erudit+1
Frenette parle des déchirures dès les années 1910 (Ontario, Nouvelle-Angleterre) et de l’effritement progressif des réseaux de solidarité, de la sécularisation, de la montée du rôle des États provinciaux et du recul de l’Église catholique. Il se concentre sur la mobilité, l’assimilation et la diversification interne plutôt que sur le pouvoir des institutions nationales ou des politiques identitaires québécoises et fédérales. Pour lui, la coupure est surtout l’aboutissement d’un long processus historique, non le résultat explicite d'actions politiques contemporaines.erudit
Forces centrifuges
Oui, il serait pertinent de qualifier les phénomènes en cause – le repli du Québec vers son projet national, la réorientation des minorités franco-canadiennes vers le Canada anglais, la diversification régionale, la sécularisation – de forces centrifuges. Ce terme décrit bien le processus de dispersal, d’éloignement et de différenciation des sous-groupes à partir d’un centre anciennement unifié. Les politiques structurantes et les nouveaux cadres fédéral et québécois, analysés par Laniel et Thériault, s’inscrivent d’ailleurs dans cette dynamique de forces centrifuges, même si Frenette ne les nomme pas de cette manière.extranet.puq+1
- https://www.erudit.org/fr/livres/culture-francaise-damerique/aspects-nouvelle-francophonie-canadienne/000625co.pdf
- https://www.erudit.org/fr/revues/hq/2011-v17-n1-hq050/66158ac.pdf
- https://journals.openedition.org/eccs/2650?lang=en
- https://www.leslibraires.ca/livres/breve-histoire-des-canadiens-francais-yves-frenette-9782890528963.html
- https://www.editionsboreal.qc.ca/catalogue/livres/breve-histoire-des-canadiens-francais-2440.html
- https://ustboniface.ca/yfrenette/page.aspx?pid=6858
- https://www.quialu.ca/produit/9782890528963
- https://icrml.ca/fr/site_content/item/50653-frenette-yves
- https://www.renaud-bray.com/livres_Produit.aspx?id=253779&%3Bdef=br%C3%A8ve-histoire-des-canadiens-fran%C3%A7ais%2Cyves-frenette%2C2890528960
- http://extranet.puq.ca/media/produits/documents/2917_9782760543829.pdf
Autre question :
Oui, d’autres auteurs que Laniel et Thériault établissent un parallèle explicite entre les politiques de René Lévesque (exceptionnalisme québécois, loi 101, affirmation provinciale) et de Pierre-Elliot Trudeau (fédéralisme centralisateur, Loi sur les langues officielles, charte des droits, multiculturalisme), montrant que malgré leur opposition idéologique, ces deux figures ont contribué à l’affaiblissement et à la disparition du concept et du peuple des Canadiens-Français dans le discours public.revueargument+1
Analyses universitaires et essais
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André Burelle souligne que Trudeau a activement œuvré à transformer le nationalisme canadien-français en nationalisme provincial québécois, refusant toute reconnaissance constitutionnelle d’un « statut particulier » ou d’une « société distincte » pour le Québec, tout en prônant un bilinguisme individuel et non collectif. Pour Burelle, Trudeau et Lévesque, bien que rivaux, ont eu pour effet commun de dissoudre l’idée d’une nation transprovinciale regroupant les Canadiens-Français : Lévesque en consolidant le repli identitaire sur le Québec, Trudeau en institutionnalisant le multiculturalisme et l’individualisation des droits linguistiques.erudit+1
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Sur un ton plus polémique, certains auteurs d’essais, comme ceux qui ont publié au sein de la revue Argument ou des manifestes identitaires, parlent de Trudeau, Bourassa et Lévesque comme des « fossoyeurs du Canada français » : chacun aurait contribué, volontairement ou non, à sa disparition comme entité nationale au profit de l’identité québécoise ou l’identité franco-canadienne minoritaire.crc-canada
Forces centrifuges
Ce type d'analyse fait explicitement appel à la notion de forces centrifuges : les politiques de Trudeau et de Lévesque ont généré une fragmentation identitaire, linguistique et symbolique, éloignant les communautés francophones hors Québec de leur centre historique et repoussant l’unité culturelle au profit de paradigmes provinciaux, individuels ou pluralistes. Les historiens et politologues qui analysent cette dynamique concluent que la disparition du « peuple canadien-français » n’est pas seulement un phénomène sociologique ou accidentel, mais bel et bien le résultat de constructions institutionnelles et de politiques structurantes issues des deux camps.revueargument+2
Des analyses de Burelle, de la revue Argument, et d'autres universitaires montrent donc que le parallèle entre les effets des politiques de Lévesque et de Trudeau est bien établi : ces deux hommes, pour des raisons distinctes, ont accéléré le passage du « Canadien-Français » vers l’exceptionnalisme québécois ou la minorisation provinciale.crc-canada+2
- http://www.revueargument.ca/article/2007-03-01/390-la-politique-a-ses-raisons.html
- https://crc-canada.net/liens-utiles/archives-de-notre-bulletin/trudeau-bourassa-levesque-les-trois-fossoyeurs-du-canada-francais.html
- https://www.erudit.org/fr/revues/bhp/1995-v3-n2-bhp04818/1063245ar.pdf
- https://classiques.uqam.ca/contemporains/trudeau_pierre_elliott/nouvelle_trahison_des_clercs/trahison_texte.html
- https://sites.ustboniface.ca/francoidentitaire/quebec/texte/T3092.htm
Les motifs invoqués en 1964, 1965 et les années suivantes pour commencer l'organisation des États généraux du Canada français étaient principalement la volonté de consulter le peuple canadien-français sur son avenir constitutionnel et politique. Il s'agissait de rassembler la nation francophone, notamment au Québec, pour étudier son devenir constitutionnel, définir les relations et la solidarité entre les groupes francophones, et affirmer le droit à l'autodétermination de la nation canadienne-française. L'objectif était aussi d'aller au fondamental en abordant les enjeux politiques, économiques, culturels et sociaux afin de permettre à la nation de s'épanouir dans un cadre juridique approprié.
Le contexte de l'époque était marqué par la Révolution tranquille au Québec, une époque de modernisation et de montée d'une identité politique québécoise distincte de l'identité canadienne-française précédente. Le Québec était de plus en plus vu comme un État-nation et les francophones hors Québec se sentaient en méfiance vis-à-vis de leur gouvernement provincial, plaçant leurs espoirs dans le pouvoir fédéral. Les États généraux visaient à rassembler cette nation fragmentée et à élaborer un projet politique et constitutionnel commun.
On voyait également ces États généraux comme un moyen de surmonter l'absence d'un État souverain pour le Canada français en rassemblant politiquement la nation tout en représentant ses diverses composantes. Le projet comprenait la participation de nombreux corps intermédiaires et associations de la société civile, dans un cadre ouvert à tous.
La montée des tensions entre fédéralistes et indépendantistes, ainsi que la question de l'appellation "Canadien français" versus "Québécois", marquent les préparatifs et l'organisation de ces États généraux des années 1960.erudit+2
- https://www.erudit.org/fr/revues/ccharlevoix/1998-v3-ccharlevoix03020/1039397ar.pdf
- https://fondationlionelgroulx.org/wikipedia/etats-generaux-du-canada-francais
- https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tats_g%C3%A9n%C3%A9raux_du_Canada_fran%C3%A7ais
- https://www.axl.cefan.ulaval.ca/francophonie/HISTfrQC_s5_Reorientations.htm
- http://extranet.puq.ca/media/produits/documents/2917_9782760543829.pdf
- https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/4780105
- https://www.clo-ocol.gc.ca/fr/etats-generaux-du-canada-francais-sont-tenus-montreal-tournant-dans-relations-entre-francophones-du-quebec-du-reste-du-canada
- https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2779058
- https://pdf.library.laurentian.ca/RNO/Bock1996.pdf
- https://cridaq.uqam.ca/publication/retour-sur-les-etats-generaux-du-canada-francais-continuites-et-ruptures-dun-projet-national/
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