Pages

Dernière parution

L'ambassadeur de Russie au Canada - lettre ouverte de Oleg Stepanov

Le Canada qualifié de Grande Ukraine Pour ceux qui s'intéressent à la situation internationale, l'état des relations entre le Canada...

Aucun message portant le libellé Extraits/citations. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé Extraits/citations. Afficher tous les messages

lundi 7 décembre 2015

«Replacer la pierre d'angle ou subir l'Armageddon» Citations

Mon soulignement (surbrillance)

Vouloir approcher la nature des problèmes majeurs que rencontre de nos jours l'Europe chrétienne, ne saurait se faire sans, au préalable, avoir une notion aussi exacte que possible du poids réel du Christianisme dans notre aire civilisationnelle. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce n'est pas un religieux qui en parle le mieux puisque, encore une fois, nous faut-il faire appel à Carl Gustav Jung qui paraît être le plus compétent pour décrire celui-ci,  comme il le fait dans son recueil d'articles 
« L'Ame et la Vie » :
« Nous nous figurons toujours que le christianisme consiste dans une certaine profession de foi et dans l'appartenance à une Église. En réalité le christianisme est notre monde. Tout ce que nous pensons est le fruit du Moyen Age et singulièrement du Moyen Age chrétien. Notre science elle-même et, en bref, tout ce qui se meut dans nos cerveaux est nécessairement façonné par cette ère historique, qui vit en nous, dont nous sommes à jamais imprégnés et qui constituera, jusque dans les époques les plus lointaines, une couche de notre psyché, de même que notre corps porte les traces de son développement phylogénétique. Notre mentalité tout entière, nos conceptions des choses sont nées du Moyen Age chrétien, qu'on le veuille ou non. Le « siècle des Lumières » n'a rien effacé ; l'empreinte du christianisme se retrouve jusque dans la façon dont l'homme voulut rationaliser le monde. La vision chrétienne du monde est, par suite, une donnée psychologique qui échappe aux explications intellectuelles. C'est un passé qui, dans ses traces et ses conséquences, sera comme tout passé, un éternel présent. Nous sommes une fois pour toutes marqués au coin du christianisme.
 
Bien que CG Jung n'ait pas pu développer, dans son analyse, la part cachée du potentiel métaphysique réel du Christianisme, le lecteur attentif en sait désormais assez pour comprendre qu'il ne saurait être question d'éradiquer la réalité chrétienne d'un simple trait de plume comme s'efforce de le faire, mais sans réel succès, un ensemble de forces coalisées au niveau mondial, conséquence de la situation de déséquilibre numérique évoquée plus haut, ensemble de forces qui, finissant par comprendre l'impossibilité de la tâche, semble malheureusement avoir choisi de supprimer le chrétien lui-même au lieu du Christianisme.
Source : Pierre Audabram, 7 déc. 2015
http://www.dedefensa.org/article/replacer-la-pierre-de-langle-ou-subir-larmageddon

_______________________________________
A partir de la voie de Maître Eckhart, de Silésius et de la voie jungienne, Mélanson nous donne une définition du mystique moderne :
« Le mystique moderne est celui qui réalise une unité de l’Esprit dans le détachement de ses tendances sensibles et images intellectives tout en demeurant actif au niveau de sa vie consciente incarnée dans la réalité terrestre ».
Source : Jean Lecanu, 23 fév. 2013
http://www.barbier-rd.nom.fr/journal/spip.php?article1699

samedi 21 mars 2015

Giono - «Triomphe de la vie» par le retour aux sources


Avant de proposer pour ce blogue des définitions de conservatisme social et de néo-marxisme, une clarification du sens de ces appellations qui s'impose et qui viendra, voici en aparté un peu sur Giono, auteur que l'on pourrait ranger dans la catégorie du conservatisme social.

Giono écrit dans le Triomphe de la vie (cité par D. Daguet):
‘’Marcher en avant individuellement à chaque instant, c’est plus que mourir : c’est être mort. Car l’opération qui s’appelle vivre est au contraire un obligatoire retour en arrière de chaque instant. En effet vivre, c’est connaître le monde, c’est se souvenir. 

Et Daguet, de commenter :


Qu’est-ce que ce retour en arrière sinon creuser sa place dans le néant, sa propre tombe ? Vivre est conquérir, mais conquérir ce qui disparaîtra n’a aucun sens. Les Alexandre en sont les exemples mythiques. Ne convient que conquérir ce qui ne peut périr : or ce monde périra

http://www.les-cahiers-bleus.com/Le-Triomphe-de-la-vie-de-Giono-par-Dominique-Daguet_a250.html

Ailleurs, Patrice Hans-Perrier :

La perte du lien naturel 
Jean Giono – le pendant païen de Pier Paolo Pasolini – brosse le tableau d’une communauté paysanne [relativement] indépendante de la machination capitaliste. Ceux qui ont reproché à Giono son indécrottable nostalgie n’ont rien compris sur le fond. Il faut lire «Triomphe de la vie», un ouvrage inclassable qui met le doigt sur les fondements de l’aliénation de l’homme moderne. La communauté paysanne, avant les transformations de l’après-guerre (1939-45), représente une société relativement libre puisqu’elle est assise sur des fondations naturelles. L’artisan est pratiquement le contraire du prolétaire dans l’œuvre de Giono. Il y a peu de médiation entre son activité productive et cette nature qui est perçue comme le substrat de toutes formes d’organisation vivante. Ainsi, «la civilisation entièrement construite sur les plans de notre raison, leur (les prolétaires) fournira tout ce qu’il faut pour vivre. Le geste qu’ils feront tout le long de leur vie deviendra tellement machinal qu’ils le feront sans y penser …»

http://www.dedefensa.org/article-la_soci_t_liquide_20_03_2015.html