Fédération des Canadiens-Français: Trudeau, un boutefeu raciste au comportement discriminatoire

Une femme est louangée par Trudeau pour faire son serment de citoyenneté le visage voilé; une autre, une québécoise de souche, donc autochtone (1), n'aurait pas sa place ici.
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1. En français, autochtone veut dire « ceux d'ici » et « gens du pays ». C'est par un glissement sémantique, qui demande à être corrigé, qu'il a fini par ne désigner seulement que les Premières nations.

Une femme voilée ( Zunera Ishaq ), obtient la citoyenneté canadienne sans découvrir son visage pendant la cérémonie officielle. Le geste est défendu par Trudeau comme représentatif des valeurs canadiennes. Dès son élection, le gouvernement Trudeau a mis fin à la contestation de ce droit douteux, une démarche entamée auprès de la Cour suprême par le gouvernement précédent.

Zunera Ishaq, celle qui représente
les valeurs du Canada de 1982,
un pays formé d'une collection d'individus

Dans un autre cas, une citoyenne, Diane Blain, pose à Trudeau une question légitime, savoir si le gouvernement fédéral va rembourser au Québec les 146 millions de dollars dépensés pour accueillir les immigrants illégaux. Dans un cas remarquable de dissonance cognitive (2), la pauvre se fait immédiatement submerger d'accusations de racisme et d'intolérance. On fait donc à la première, Mme Zunera, une place au Canada, alors que la presse révèle qu'elle aurait des accointances avec l'islamisme radical ; quant à la seconde, Trudeau, perdant toute contenance, lui lance que, vu ses propos, « elle n'a pas sa place ici ».

Diane Blain, celle qui n'aurait pas
sa place au Canada

Le traitement de ces deux affaires illustre un net parti pris des élites mondialistes canadiennes pour les extra-nationaux qui bénéficient d'un surplus de tolérance. Une préférence pour les uns, qui contraste avec le dénigrement outrancier auquel s'exposent les autres : les gens du pays, s'ils ont le malheur de poser des questions qui gênent. Nous sommes en face d'un comportement discriminatoire, l'expression d'un préjugé défavorable, la mise à nu d'un biais négatif des autorités canadiennes « envers leur propre peuple ».

Récusant un dérapage, Trudeau persiste et signe dans un point de presse le 20 août, quelques jours après les événements. De l'avis de plusieurs, le manque de jugement de Trudeau et son irresponsabilité dans le débat public sont dangereux et contribuent à fragiliser la paix sociale.

Le fond de l'histoire

Le Canada est un pays plurinational qui refuse obstinément ses réalités socio-historiques. Il en a une peur viscérale. Ce déni découle d'une liquidation ratée de son héritage colonial anglais. Ceci l'amène à vouloir gommer toutes les distinctions socio-historiques, ne reconnaissant comme fondement que des abstractions individuelles. La réalité des sociétés humaines historiquement constituées du Canada, qu'on avait commencé à prendre au sérieux en 1867(3), a vite stagné ensuite, pour être définitivement récusée en 1982 (4), en vertu du nouveau cadre constitutionnel imposé par P-E Trudeau. C'était la direction la plus néfaste pour l'avenir du Canada qui a été prise.

En dépit de tout, la reconnaissance des nations reste encore la seule clé d'une correcte résolution de l'héritage inégalitaire du colonialisme anglo-saxon. C'est le seul passage, étroit mais obligé, pour atteindre un jour un équilibre social et politique.

Cette évolution ne peut se réaliser que par une nouvelle constitution qui accorderait un statut d'égalité aux nations constitutives: les Premières nations, les Québécois (foyer principal des Canadiens français et de leur diaspora), les Acadiens et leur diaspora, ainsi que les derniers venus que sont les descendants des vainqueurs (5) de la Conquête de 1760. Ces derniers représentent aujourd'hui la majorité dominante et certainement intransigeante, du moins par ses élites et sa tradition politique. Ce sont les plus réfractaires à tout changement.

L'arnaque de la post-nationalité de Justin Trudeau

Justin Trudeau se fait un point d'honneur de rappeler que le Canada est la « première nation post-nationale du monde ». Un pays qui ne reconnaît donc que des individus. Une belle entourloupe qui donne au groupe ayant le plus de poids démographique les moyens de dominer la vie politique et les institutions. C'est effectivement ce qui se passe. Par le jeu du nombre de leurs électeurs les Canadiens-anglais occupent la majorité des sièges au Parlement fédéral, dans les législatures provinciales, au sénat, à la cour suprême et dans les centaines d'institutions et sociétés créées par le fédéral et qui en nomme les administrateurs : Radio-Canada, la Banque du Canada, le corps diplomatique, etc. Pas besoin d’aller plus loin pour comprendre qu'au sein de la nation canadienne-anglaise, il y en a peu pour se plaindre du Canada dit «post-national». En vérité il s'agit d'une imposture politique, le faux nez de la nation canadienne-anglaise pour perpétuer sa domination sur les nations non reconnues.

La post-nationalité a pour corollaire et conséquence l'ouverture à tous les individus du monde entier. Ils sont par définition de vrais Canadiens, tant ils représentent une diversité infinie de valeurs, de cultures... et de civilisations. Cette ouverture en masse des frontières - sans volonté d'intégration - sert à brouiller les derniers repères socio-historiques des communautés nationales constituées. Ne reste plus qu'à informer, on serait tenté de dire à « ré-éduquer » comme dans d'autres régimes déconnectés, le peuple ignorant de ce nouvel idéal post-national !

Or, par cet afflux ininterrompu d'immigrants, ce sont à leur tour les Canadiens-anglais eux-mêmes qui se prennent à s'inquiéter de leur place dans ce capharnaüm en devenir. Ces dernières victimes du refus des réalités enracinées ne nous étonneront qu'à demi, s'il s'en trouve bientôt parmi eux à réclamer - avec tous les autres - des changements constitutionnels.
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Notes :
1- v. plus haut
2- Dissonance cognitive : Inconfort psychologique généré par la croyance en des idées ou des valeurs qui se contredisent.
3 - v. les débats parlementaires de 1865 sur l'Acte de l'Amérique du Nord britannique
4- Rapatriement unilatéral de la constitution en raison de l'impréparation du Québec, dont la délégation était pilotée par un agent fédéral.

5- expression utilisée amplement et solennellement avec celle de « descendants des vaincus » au cours des débats parlementaires de 1865.

[m-à-j : 22:28 - 22 août 2018]

DOCUMENTS :

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Mathieu Bock-Coté sur le multiculturalisme de Justin Trudeau

http://princearthurherald.com/fr/entrevue-avec-mathieu-bock-cote-quatrieme-partie-le-multiculturalisme-et-la-politique-americaine/

Extrait :

Ce qu’on peut lui reprocher, toutefois, c’est de pratiquer le fondamentalisme multiculturaliste : pour lui, le multiculturalisme, c’est une véritable religion politique. Trudeau fait une ode à la diversité jusqu’au délire. Cela peut l’amener à une forme de complaisance envers l’islamisme le plus décomplexé, comme on l’a vu avec la querelle du niqab associée à Zunera Ishaq.

Trudeau refuse de penser la figure de l’Autre autrement qu’à la manière d’un rédempteur invité à nous délivrer du repli sur soi. L’Autre, inévitablement, est une richesse. Je vois là une forme de candeur terrifiante. Pourrions-nous savoir de quel autre il s’agit? Car tous les autres ne sont pas équivalents ni identiques. Un musulman n’est pas un protestant, et un musulman modéré n’est pas un islamiste. Un Français n’est pas un Allemand, un Norvégien n’est pas un Japonais. En d’autres mots, sous prétexte de s’ouvrir à l’Autre, on écrase tous les autres dans une même catégorie. C’est le contraire d’une ouverture authentique à la diversité des cultures.
Peut-on savoir à quel autre il faut s’ouvrir, sachant que tous les autres ne sont pas identiques? Peut-on savoir aussi à combien d’autres il faut s’ouvrir? Car le nombre compte ! Je sais bien que pour Trudeau, le multiculturalisme est la marque distinctive de l’identité canadienne et que pour lui, le Canada est un pays qui se distingue par son refus d’avoir une identité historique.

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Quelques liens sur l'affaire Zonera qui a occupé trois semaines de la dernière campagne électorale fédérale.

Zunera Ishaq prête le serment de citoyenneté avec son niqab ...

https://ici.radio-canada.ca › Info › Politique › Élections Canada 2015

9 oct. 2015 - Zunera Ishaq a ensuite prêté serment, voilée, lors d'une cérémonie ... Le chef libéral, Justin Trudeau, pour qui l'enjeu constitue une ... Depuis 2011, seules deux femmes ont refusé de se dévoiler pour obtenir leur citoyenneté.

Le port du niqab est un droit pour Justin Trudeau | ICI.Radio-Canada.ca

https://ici.radio-canada.ca › Info › Politique

11 mars 2015 - Voile intégral : comment s'y prennent les États pour légiférer? ... Stephen Harper a déjà indiqué qu'il jugeait inacceptable qu'une femme porte le niqab au cours de la cérémonie d'obtention de la citoyenneté canadienne.

Trudeau en faveur du niqab lors des cérémonies de citoyenneté | JDM

https://www.journaldemontreal.com/.../non-a-la-citoyennete-voilee-mais-le-vote-voile...

17 févr. 2015 - ... prêter serment avec un voile lors d'une cérémonie de citoyenneté. ... d'une décision de la cour qui permet aux femmes de prêter serment à ...

Niqab aux cérémonies de citoyenneté: le gouvernement Trudeau n ...

https://www.journaldemontreal.com/.../port-du-niqab-dans-les-ceremonies-de-citoyen...

16 nov. 2015 - Niqab aux cérémonies de citoyenneté: le gouvernement Trudeau ... une femme d 'origine pakistanaise, qui voulait garder son voile intégral ...

Trudeau dit oui au niqab | Le Devoir

https://www.ledevoir.com › Politique › Canada

18 févr. 2015 - Le chef du Parti libéral, Justin Trudeau, estime que le premier ministre ... son niqab lorsqu'elle prête serment pour obtenir sa citoyenneté canadienne. ... Cette femme d'origine pakistanaise porte le niqab, ce voile qui ne laisse ...

Trudeau en faveur du niqab | TVA Nouvelles

https://www.tvanouvelles.ca/2015/02/17/trudeau-en-faveur-du-niqab

17 févr. 2015 - Se portant à la défense des minorités, Justin Trudeau estime que les ... en appeler d'une décision de la cour qui permet aux femmes de prêter serment à ... autres voiles couvrant le visage, lors des cérémonies de citoyenneté.

Niqab aux cérémonies de citoyenneté: Ottawa ira en Cour suprême ...

www.lapresse.ca › Actualités › Justice et faits divers › Actualités judiciaires

16 sept. 2015 - Niqab aux cérémonies de citoyenneté: Ottawa ira en Cour suprême ... aux musulmanes d'avoir le visage voilé lors des prestations de serment. ... Zunera Ishaq, une femme de 29 ans qui est arrivée en Ontario en ... Appelé à réagir sur cette question mercredi, le chef libéral Justin Trudeau a déclaré: «Au ...

La femme de Raïf Badawi demande à Trudeau de l'aider à obtenir sa ...

www.lapresse.ca › Actualités › National

16 mars 2018 - La femme de Raïf Badawi fait appel à la «bonté» de Justin Trudeau, à qui ... personnellement dans le processus d'obtention de sa citoyenneté et.

Termes manquants : ~~voilée~~

Zunera Ishaq prête le serment de citoyenneté avec son niqab

https://quebec.huffingtonpost.ca/.../zunera-ishaq-citoyennete-niqab_n_8271190.html

9 oct. 2015 - Le chef libéral, Justin Trudeau, pour qui l'enjeu constitue une question de ... qui ne s'oppose pas au niqab si la femme qui le porte accepte de s'identifier ... s' opposent à la prestation du serment de citoyenneté le visage voilé.