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vendredi 12 avril 2019

Projet de loi 21 et PJ 9 Quand la séduction précède l'amère médecine

[Dernière mise à jour 13 avril 13:14]

« Le gouvernement de la CAQ n'avait pas le droit de refuser péremptoirement un mémoire. La tendance au totalitarisme dans le cas présent se trouve du coté d'un gouvernement, qui utilise bel et bien la puissance du pouvoir pour épurer le débat public. Mais, outre le délit de rectitude politique, le gouvernement Legault commet celui d'entrave à la liberté politique. »

Il arrive qu'on en fasse trop, comme pour passer outre au nécessaire. C'est le cas au Québec quand on fait des référendums-éteignoirs pour s'éviter de légiférer trop audacieusement. On en fait encore trop aujourd'hui quand on voit de l'audace dans le recours à la clause dérogatoire pour donner de l'importance à un enjeu qui ne relève, au fond, que des droits de gérance de l'employeur, en l'occurrence l'État. C'est qu'on en déplace de l'air au Québec pour feindre qu'on a mis ses culottes !  

Sous le projet de loi 21 se trouve un enjeu qui pouvait être réglé sans une nouvelle loi. D'abord, par principe d'économie il faut éviter l'extension de la bureaucratie. La création de nouvelles lois devrait être limitée par la prudence et ne se faire qu'en dernier recours. Il semble bien pour l'observateur que je suis, qu'avec un peu de tonus et de temps, l'application des droits de gérance de l'employeur (et autres mesures exécutives au besoin) pouvait suffire à imposer un certain ordre vestimentaire chez les fonctionnaires désignés en position d'autorité. En tout cas, inutile de monter en épingle un code vestimentaire qui reste un enjeu fort limité, on en conviendra. Il faut pourtant s'étonner que le gouvernement du Québec ait traité la question comme quasiment existentielle en sortant tout de suite les gros canons. Si bien que tant chez les fédéralistes que les indépendantistes, tous piégés par la démesure des moyens, ne purent résister à l'envie de se crêper le chignon. Une foire d'empoigne autour d'une noix de coco magnifiée. Au passage, un gouvernement se gagnait habilement la faveur des ses électeurs, sans avoir à mettre en jeu sa sujétion mondialiste-multiculturaliste auprès de l'État profond. En situation d'inégalités nationales, issues d'un colonialisme toujours non résolu, en disette prolongée de toutes dénonciations des injustices nationales, peut-on s'étonner que l'on fasse feu de tout bois ?

Mais le vrai visage du gouvernement Legault ne devait pas tarder à se montrer avec le projet de loi 9. L'enjeu de l'immigration étant nettement plus important pour l'avenir. Or, avec le refus de recevoir le mémoire de la Fédération des Québécois de souche, le gouvernement Legault, après avoir joué au matamore pour des broutilles, se plie à la plus plate rectitude politique. Parions même qu'il ne rejetterait pas péremptoirement un mémoire de l'extrémiste William Steinberg ! En revanche, un mémoire de la FQS, ça se met à la poubelle sans soucis ! On remarquera le deux poids deux mesures de la situation, car en refusant à Steinberg de présenter son mémoire, situation hypothéthique, le gouvernement Legault se ferait tout de suite accuser d'antisémitisme... une médecine déjà appliquée à un certain Yves Michaud, qui eut droit à la lapidation symbolique pour avoir blasphémé la bienséance absolue. Mais la haine des Québécois de souche, la censure d'une partie de l'opinion, cela ne pose aucun problème au gouvernement !  Il est clair que le petit « de souche » ne peut jouir du même statut que le maître cosmopolite destiné à dominer le monde, non ? On m'a rétorqué que la FQS était le fait d'un nazi et d'un skin head ! 

Nazi, skin head ? Ce n'est pas les gros mots et les noms d'oiseaux que je considére mais la pertinence, strictement, du mémoire de la FQS. Point à la ligne. Le gouvernement de la CAQ n'avait pas le droit de refuser péremptoirement un mémoire. La tendance au totalitarisme dans le cas présent se trouve du coté d'un gouvernement, qui utilise bel et bien la puissance du pouvoir pour épurer le débat public. Mais, outre le délit de rectitude politique, le gouvernement Legault commet celui d'entrave à la liberté politique. Dans les traditions parlementaires, le gouvernement n'a pas pour mission de rejeter d'avance les propositions des citoyens-contribuables, il a pour mission d'en disposer seulement après les avoir soumises à l'examen public.

Or, nous constatons que le gouvernement Legault a bien soigné son image avec le projet de loi 21, il découvre maintenant son vrai visage (sans jeu de mots) avec le projet de loi 9. Le gouvernement Legault vient donc d'agir de manière discriminatoire envers les Québécois de souche, donc les Canadiens-français, ces petits moins que rien. Faut-il s'étonner qu'il se fasse le passeur de la continuité du colonialisme ? Qu'il se révèle également au service d'une doctrine mondialiste et multiculturaliste qui vise à priver les Canadiens français (Québécois francophones, si vous préférez) de leur droit d'exister ?  Voir ici, pour se convaincre de la modération et en tout cas du caractère parfaitement recevable, des recommandations de la Fédération des Québécois des souche : http://quebecoisdesouche.info/projet-de-loi-9-sur-limmigration-la-fqs-analyse/

Pourquoi l'analyse et les recommandations de ce mémoire sont-elles censurées, bannies, discriminées par le gouvernement du Québec ? Faut-il considérer que tout gouvernement québécois nous sera toujours irréversiblement hostile ? 
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