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La stratégie machiavélique du fédéral pour mettre en échec la menace des Canadiens-Français : référendum et langues officielles

Le 16 novembre 1974, il y 50 ans, l'accession de la souveraineté par la voie référendaire était adoptée. Disons qu'il y a 50 ans ça...

mercredi 24 novembre 2021

Pr Rodrigue Tremblay : Les négociations de 1981 « ont considérablement réduit la souveraineté du parlement du Québec »

Nous sommes toujours en novembre 2021, le mois qui marque les quarante ans des négociations constitutionnelles de 1981. Ces premières négociations tenues depuis la Confédération, on le sait, finirent en queue de poisson. On peut aussi se demander si ces négociations avaient même commencé avant de se terminer, tant le menu mis sur la table était mince. 

 

Appel au peuple qui n'aura jamais lieu ! Capitulation ?
 
 
À l'occasion de cet anniversaire, le professeur Rodrigue Tremblay, témoin et acteur important de l'époque, élu en 1976 pour le Parti québécois, nous éclaire sur les conséquences de la loi constitutionnelle adoptée finalement en 1982. Dans une chronique publiée sur le site Vigile.net, (et dans La Presse), Rodrigue Tremblay fait une excellente synthèse de ces événements. Vers la fin, il écrit avec une certaine insistance :  
« • Les conséquences pour le peuple québécois et pour la nation canadienne-française du coup de force constitutionnel fédéral de 1981-1982
Trois grandes conséquences pour le peuple québécois et pour la nation canadienne-française ont découlé du coup de force constitutionnel fédéral de 1981-1982. »

Je résume ces trois conséquences :

1- Le droit de veto du Québec est disparu au profit d'un droit de veto de la Cour suprême sur les décisions du parlement du Québec

2- L'imposition de l'idéologie multiculturaliste

3- Une centralisation fédérale accrue, le Québec devient « une sorte de colonie intérieure. » 

Ces conséquences ont, conclut-il, 
« considérablement réduit la souveraineté du parlement du Québec. »

 

Ce constat est-il juste ? 
Si oui, a-t-on suffisamment tenu compte de cette diminution de pouvoirs dans la pratique politique du "peuple québécois" et de la "nation canadienne française" ?  

En tout cas, la couleur du vocabulaire en usage est allé en sens contraire de la réalité de la perte des pouvoirs. À l'époque de Duplessis, qui pouvait jouir de plus de pouvoirs et d'autonomie dans son administration que le Québec d'aujourd'hui, on parlait bel et bien de la Province de Québec, tout le temps. Aujourd'hui, avec des pouvoirs réduits, on s'applique à utiliser des termes qui suggèrent que la province en a plus. Pas un jour ne se passe chez les néo-nationalistes sans qu'ils nous parlent de l'État du Québec et de notre État national. Mais, avez-vous remarqué les termes employés par Rodrigue Tremblay ? Je ne crois pas que ce soit un hasard que le "pompeux" cède la place à la sobriété. En tout cas, son texte est à lire en portant une attention au choix de ses mots. 

Je crois qu'on pourrait faire du chemin en examinant la mise en scène d'un vocabulaire d'illusionnistes qui font semblant que le Québec est en marche vers quelque chose... que son État n'est pas subordonné à celui d'Ottawa. Ainsi la doctrine canadienne du multiculturalisme, appliquée d'un océan à l'autre, a pris chez-nous le nom d'interculturalisme. Certes, on peut toujours faire un peu de magie avec les mots, mais cela ne peut durer tout le temps. 

*   *   *

Je serai en direct à Radio Infocité demain soir, 

jeudi 25 novembre, à 19h30, pour en parler.  

Après l'émission je mettrai ce message à jour avec le lien You Tube 

pour écouter l'émission en différé.

Mise à jour 25-11-2021

 Lien https://youtu.be/RoeI-580LHA







Le Livre beige du PLQ, 40 pages, publié le 9 janvier 1980, un mois
après la divulgation de la question du référendum du 20 mai 1980.
Reproduit dans un cahier spécial de La Presse, le 10 janvier 1980 (illustration).
Le document proposait une réforme concurrente
du fédéralisme à celle mise de l'avant par le Parti québécois.




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