Alors que le Canada a donné un statut constitutionnel enviable aux Autochtones, avec des budgets importants et des réparations.
Alors qu'il associe langue et territoire pour en faire l'assise de la culture et du développement de chaque peuple, la minorité canadienne-française et acadienne
du Canada n'a pas une telle chance. Cette minorité n'est reconnue qu'à titre de "francophones" et non comme peuple. À titre de "francophones", elle n'a pas de territoires réservées, où elle est chez elle, où elle peut avoir ses institutions d'un océan à l'autre. C'est à ces conditions que pourrait s'exercer le droit d'un peuple à l' autodétermination interne.Dans les deux derniers tableaux, nous donnons un aperçu de l'aménagement des langues minoritaires dans les deux fédérations (fédéralisme) les importantes du monde en population. Les minorités nationale sont reconnues statutairement et l'utilisation de leur langue de même que leur développpement culturel sont assurés dans le cadre d'assises territoriales reconnues.
1- Canadiens-Français / Acadiens
Les francophones sont des locuteurs du français, une des deux langues officielles du Canada. Bien que minorité historique, ils n'ont pas de statut de peuple et, par conséquent, pas de territoire. Les Canadiens de souche et les Acadiens ne peuvent exercer leur droit à l'autodétermination interne en vertu des Pactes des nations unies sur les peuples minoritaires. Résumé : "francophnones"dispersés dans les provinces et territoires, accidentellement regroupés dans certaines parties du Québec, "pas un peuple", pas de territoire. Conclusion, protection fédérale minimale et déni d'existence statutaire.
4- Cas de l'Inde
Les États fédérés de l'Inde sont généralement associés à une langue officielle principale liée à un peuple ou groupe ethnolinguistique majoritaire dans leur territoire, bien que plusieurs États reconnaissent aussi des langues minoritaires et que l'hindi ou l'anglais jouent un rôle fédéral subsidiaire. Cette structure découle des réorganisations linguistiques des États post-indépendance (1956 et après), où les frontières ont été redessinées pour refléter les réalités linguistiques dominantes.
Exemples d'États et langues majoritaires
Certains États du Nord-Est comme le Sikkim ou l'Assam intègrent plusieurs langues locales reflétant des peuples autochtones divers (népalais, bhotia, assamais, bodo), sans une seule dominante absolue. L'hindi domine dans les États du Nord comme l'Uttar Pradesh ou le Bihar, où il est la langue du peuple hindiphone majoritaire.
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