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La stratégie machiavélique du fédéral pour mettre en échec la menace des Canadiens-Français : référendum et langues officielles

Le 16 novembre 1974, il y 50 ans, l'accession de la souveraineté par la voie référendaire était adoptée. Disons qu'il y a 50 ans ça...

samedi 3 février 2018

Réponse à Denis Blondin sur Vigile

Je réponds à la tribune libre de Denis Blondin - qui n'est pas un habitué de la tribune libre mais qui  y est allé d'un propos à la hauteur. Parlant de naufrageurs, il a attiré mon attention.


https://vigile.quebec/articles/jean-francois-lisee-le-naufrageur

Monsieur Blondin, Je vous remercie pour votre analyse bien articulée. Je vous donne raison sur l'ensemble du propos. J'ajouterais toutefois que le PQ n'a jamais constitué la nation et que, si le PQ devait mourir - préparons-nous en réfléchissant à sa mort prévisible - le verdict populaire aura eu raison de lui. Le peuple aura eu raison d'un parti qui l'a tant exaspéré. Si le PQ, parti de la petite bourgeoisie canadienne française, n'a jamais voulu s'identifier aux descendants des vaincus, ces derniers continueront d'exister après lui. Même quand le West Island a décrété avec beaucoup d'insistance qu'il ne serait jamais québécois, le PQ a dit qu'il était quand même Québécois. La mort prévisible du PQ sera - il faut l'espérer - la renaissance d'un nationalisme décomplexé qui dira les choses telles quelles sont. Soit que le West Island est une minorité démographique, certes, mais la majorité sociologique toute puissante du Canada au Québec. Autrement dit la minorité de blocage qui nous a toujours barré la route.

Dans un nouveau rapport constitutionnel, désiré par bien d'autres au Canada, et aussi les Québécois, on leur laissera peut-être le West Island, s'ils sont fins. Sinon on les expulsera, comme ils s'expulsèrent eux-mêmes en 1976 pour bien nous faire sentir leur indépendance du Québec. En revanche de la perte d'une territorialité qui ne nous a jamais été acquise, on négociera des gains de continentalité pour sanctuariser des territoires francophones au Canada, en Acadie et ailleurs dans nos terres. Avec une péréquation linguistique pour réparer les torts ! On fera les comptes. Pour ce faire, il nous faudra des représentants bien meilleurs que des traites comme Morin-Lévesque et des lâcheurs comme Parizeau. Un objectif pas trop difficile à atteindre dans nos rangs si on se donne - a minima - la capacité de barrer la route aux infiltrateurs de la GRC et d'exiger de nos chefs qu'ils n'abandonnent pas à mi-chemin. Une fois acquis un leadership de confiance - pas de chefs comme André Boisclair, Pierre-Marc Johnson et tant d'autres mal partis, de grâce - il nous faudra déstabiliser la fausse paix constitutionnelle canadienne en renouant notre alliance naturelle avec les Canadiens français de partout. Ce n'est qu'en se mettant à jour avec nos alliés traditionnels :  les premières nations et les francophones, fondateurs du Canada (dans le sens européen), que nous pourrons nous tailler un avenir. Je demeure confiant que le rejet du PQ par les francophones du Québec, un réflexe sanitaire, mettra fin - sans aucune déprime - à cinquante ans de naufrages, de stagnation et de reculs.


Proposition d'éditorial à Vigile 
3 février 22h57

Aux membres du Conseil d'administration de Vigile 

Vigile n'ayant pas publié d'éditorial depuis un certain temps, je vous propose donc de combler le vide en publiant celui-ci. Une opinion qui ne prétend pas mettre un point final au débat mais qui néanmoins veut l'éclairer, en être le phare qui l'éclaire de tous les angles. Voici un point de vue qui mettrait Vigile au centre des vrais enjeux de la question nationale. 
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Le PQ n'a jamais constitué la nation. Si le PQ devait mourir - préparons-nous en réfléchissant à sa mort prévisible - le verdict populaire aura eu raison de lui. Le peuple aura eu raison d'un parti qui l'a tant exaspéré. Si le PQ, parti de la petite bourgeoisie canadienne française n'a jamais voulu s'identifier aux «descendants des vaincus », ces derniers continueront d'exister après lui. Même quand le West Island a décrété avec beaucoup d'insistance qu'il ne serait jamais québécois, le PQ a dit qu'il était quand même Québécois. La mort prévisible du PQ sera - il faut l'espérer - la renaissance d'un nationalisme décomplexé qui dira les choses telles quelles sont. Soit que le West Island est une minorité démographique, certes, mais la majorité sociologique toute puissante du Canada au Québec. Autrement, dit la minorité de blocage qui nous a toujours barré la route. Le Canada dans le Québec.

Dans un nouveau rapport constitutionnel, désiré par bien d'autres au Canada, et aussi par les Québécois, on leur laissera peut-être le West Island, s'ils sont fins. Sinon on les expulsera, comme ils s'expulsèrent eux-mêmes en 1976, pour bien nous faire sentir leur indépendance du Québec. En revanche de la perte d'une territorialité qui ne nous a jamais été acquise, on négociera des gains de continentalité pour sanctuariser des territoires francophones au Canada, en Acadie et ailleurs dans nos terres. Avec une péréquation linguistique pour réparer les torts ! On fera les comptes. Pour ce faire, il nous faudra des représentants bien meilleurs que des traites comme Morin-Lévesque et des lâcheurs comme Parizeau. Un objectif pas trop difficile à atteindre dans nos rangs si on se donne - a minima - la capacité de barrer la route aux infiltrateurs de la GRC et d'exiger de nos chefs qu'ils n'abandonnent pas à mi-chemin. Une fois acquis un leadership de confiance - pas de chefs comme André Boisclair, Pierre-Marc Johnson et tant d'autres mal partis, de grâce - il nous faudra déstabiliser la fausse paix constitutionnelle canadienne en renouant notre alliance naturelle avec les Canadiens français de partout. 
Ce n'est qu'en se mettant à jour avec nos alliés traditionnels :  les premières nations et les francophones, fondateurs du Canada (dans le sens européen), que nous pourrons nous tailler un avenir. Je demeure confiant que le rejet du PQ par les francophones du Québec, un réflexe sanitaire et de survie, mettra fin - sans aucune déprime - à cinquante ans de naufrages, de stagnation et de reculs.



4 commentaires:

Unknown a dit...

Sinon on les expulsera..je pensais que vous étiez légèrement timbré, parcourant vos éditoriaux délirants mais ce que vous proposez n'est plus ni moins que du nettoyage ethnique, pensez-vous que ces gens vont se laisser faire ? Ou que nos amis américains vont tolérer longtemps une quasi guerre civile au nord de l'état de NY ? Reste vos délires sur la sanctuarisation d'espaces francophones en-dehors du Québec. Vous et vos petits camarades, Pommerleau et son effectivité par exemple, êtes installés dans le fantasme et la négation de la réalité.

Gilles Verrier a dit...

Le commentateur précédent manque cruellement de sens de l'humour, probablement parce qu'il est crispé par la peur. Pour ce qui est de nettoyage ethnique, il faut en avoir les moyens : comme les Anglais en Acadie, par exemple !

Gilles Verrier a dit...

La territorialité c'est l'exclusivité du Parti québécois, la continentalité c'est Lionel Groulx. Charles-Philippe Courtois vient de manquer son coup et pas à peu près. Pour lui, « Lionel Groulx est le penseur le plus influent de l'histoire du Québec. » L'auteur est passé à coté de la vérité en ne sous-titrant pas : Le penseur le plus influent de l'Amérique française » - ou « du Canada. » Le révisionisme de Courtois l'aura fait passer à coté de la publication d'une grande oeuvre; l'échec d'un nouveau rendez-vous avec l'histoire.
Pour l'indépendance du Québec, ceux du West Island qui resteront seront seront bienvenus et ceux qui partiront seront encouragés à rejoindre leur nation imbue de supériorité morale et du sentiment de supériorité tout court. Il restera au Québec indépendant à se doter de missiles balistiques de moyenne portée sous son plein contrôle. Il n'y a pas d'indépendance sans contrôle de son territoire et de son espace aérien et spatial. Le reste n'est que balivernes. On pourrait aussi ne pas vouloir l'indépendance. Alors il faut dire clairement le type de relation avec le Canada (et l'OTAN) que l'on revendique, ce qui semble très difficile à faire pour les tenants de la souveraineté culturelle.

Gilles Verrier a dit...

Avec Léonce Naud, Christian Rivard oppose territorialité et continentalité. Or il n'y a pas d'opposition entre les deux car l'une et l'autre nous appartiennent et font partie de notre singularité des Français d'Amérique; les deux mamelles d'une identité enracinée depuis les premiers jours de la Nouvelle-France. Plusieurs - une nouveauté ! - commencent à se réclamer de Lionel Groulx comme du penseur de la « doctrine de l'État québécois ». Voudraient-ils que l'on oublie - et occulte - que Groulx n'a jamais voulu choisir entre la territorialité et la continentalité ? Fin connaisseur de notre histoire, Groulx en était une sorte d'incarnation. Pour lui, depuis toujours, nous étions à la fois les produits de la territorialité et de la continentalité. Et c'est quand nous saurons être inclusifs envers nous-mêmes, quand nous rechercherons la cohésion d'une nation spirituelle entre les laboureurs des rives du Saint-Laurent ( territorialité ) et les découvreurs qui s'établirent aus confins du continent  ( continentalité ) - grâce à des liens vitaux tissés avec les Premières nations - une singularité sans équivalent - que nous serons vraiment rayonnants et pourrons poser notre pierre, raconter à notre mesure de démesure notre histoire au monde.