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vendredi 29 janvier 2016

À propos du concept de la bienveillance du vainqueur

La bienveillance du vainqueur est peut-être un acquis de la civilisation. Il est peut-être aussi en voie de reculer avec la guerre sans limite que devient la guerre de 4è génération. 

http://www.huyghe.fr/dyndoc_actu/44e16dd83e0c2.pdf

Dans les deux exemples ci-dessous, on pourrait croire que ce sont les principes bien compris de la chrétienté qui président à cette attitude empreinte de fraternité humaine. En tout cas, il s'agit de deux exemples tirés du monde chrétien d'avant la Réforme. 

La Réforme peut se décrire si on veut faire vite comme une adaptation de la chrétienté au libéralisme capitaliste. Chez les protestants anglo-saxons, l'individualité valorisée nourrit le suprémacisme anglo-saxon qui s'exprime ouvertement en se revendiquant par exemple de l'exceptionnalisme américain, une expression reprise notamment dans certains discours de Barak Obama. On retrouve aussi cet exceptionnalisme dans l'expression religieuse protestante dite de la «Manifest destiny». 

Dans un cas tout hypothétique, la bienveillance du vainqueur pourrait se manifester par le fait que le Canada rende au Québec sa liberté ou qu'il s'abstienne d'empêcher qu'elle s'épanouisse, qu'il mette fin à 250 ans de harcèlement du vainqueur contre les peuples néo-français et autochtones. 

L'exceptionalisme anglo-saxon, qui est un sentiment de supériorité sans complexe, lui permet de définir lui-même les règles du bien et du mal, naturellement de définir ce qui est démocratique et ce qui ne l'est pas. La supériorité, quand elle atteint son pic pathologique, permet de définir l'humanité avec les intérêts de ceux qui la définissent. 

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La reddition de Breda ou Les lances

Les chroniques de l'époque racontent que la défense de Breda a été héroïque, mais la garnison dut se rendre et hisser le drapeau blanc. Justin de Nassau a capitulé le . La capitulation a été honorable ; l'armée espagnole a admiré le courage de ses ennemis. Pour ces raisons, elle a permis que la garnison sorte en ordre militaire, avec ses drapeaux en tête. Les généraux espagnols ont donné l'ordre que les vaincus soient rigoureusement respectés et traités avec dignité. Les chroniques décrivent également le moment où le général espagnol Spinola attendait hors des fortifications le général hollandais Nassau. L'entrevue a été un moment de courtoisie ; l'ennemi a été traité de manière chevaleresque, sans humiliation. C'est ce moment historique qu'a choisi Vélasquez comme sujet de son tableau.
(...)

Vélasquez déroule la scène sans vaine gloire ni effusion de sang. Les deux protagonistes sont au centre de la scène et semblent dialoguer comme des amis plus que comme des ennemis. Justin de Nassau apparaît avec les clés de Breda à la main et fait le geste de s'agenouiller, geste qui est interrompu par son rival qui pose une main sur son épaule et l'empêche de s'humilier. Sur ce point, c'est une rupture avec la traditionnelle représentation du héros militaire, qui traditionnellement est représenté dominant le vaincu et l'humiliant.



Huile sur toile, peinte entre 1634 et 1635 par Diego Vélasquez et exposée au musée du Prado de  Madrid depuis 18191.

Réf : https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Reddition_de_Breda


Champlain se lie d'amitié avec toutes les peuplades qu'il rencontre







À l'occasion de ses voyages, Champlain se lie d'amitié avec toutes les peuplades qu'il rencontre dans ses explorations. C'est avec ces peuplades qu'il fonde le Canada européen, fruit de leur alliance. D'où la vérité des deux peuples fondateurs, tant qu'on la comprend de cette façon, avant le révisionnisme historique anglo-saxon.  Ces relations cordiales culmineront à Montréal avec la grande paix de 1701 et continueront par la suite, ralenties avec la Conquête de 1760, mais toujours vivantes dans une grande partie du continent américain des dizaines d'années plus tard, avant de s'écraser contre  la brutalité anglo-saxonne dans les plaines de l'Ouest. Un épisode qui réprima autochtones, métis et les survivances de l'alliance néo-française qui culminèrent au Canada par la pendaison de Louis Riel en 1885 et aux États-Unies par les Guerres indiennes. Le tout se conclut des deux cotés de la frontière par la mise en réserve des autochtones qui avaient survécu à leur extermination parfois programmée.

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Pour explorer davantage le sujet :

MACDONALD A DÉLIBÉRÉMENT CONTRAINT LES AUTOCHTONES À LA FAMINE, LES MENANT À LA MORT PAR MILLIERS
Dès l’élection des Conservateurs en 1878, l’orangiste John A. Macdonald est devenu à la fois premier ministre et l’équivalent de ministre des Affaires indiennes. Il avait donc la responsabilité de subvenir aux besoins alimentaires des Autochtones des Plaines pendant cette transition. Il utilisa plutôt cette famine comme une arme. Faisant acheminer les rations au compte-gouttes, Macdonald força les Autochtones affamés et malades à s’entasser dans des réserves pour recevoir leur pitance. Il entendait ainsi ouvrir la voie au passage du chemin de fer et à l’occupation des Prairies par des colons anglo-saxons, de race blanche et de foi protestante. En 1883, il ne restait plus que quelques centaines d’Autochtones dans les Plaines alors qu’entre 15 000 et 20 000 autres étaient dans les réserves, sous le contrôle et la dépendance du Département des Affaires indiennes. 
Lire la suite :

http://www.lebonnetdespatriotes.net/lbdp/index.php/dossierslbdp/decryptages/item/5275-macdonald-a-délibérément-contraint-les-autochtones-à-la-famine-les-menant-à-la-mort-par-milliers




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