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La stratégie machiavélique du fédéral pour mettre en échec la menace des Canadiens-Français : référendum et langues officielles

Le 16 novembre 1974, il y 50 ans, l'accession de la souveraineté par la voie référendaire était adoptée. Disons qu'il y a 50 ans ça...

dimanche 4 juin 2023

Un défi existentiel ? Oui, mais lequel ?

La "québécitude" de la Révolution tranquille s'est emparée du nationalisme canadien-français pour le détourner et le détruire
L’impasse de l’identité québécoise a été reconnue dès 1980. En effet, six mois après le premier référendum, François-Albert Angers, qu’on cache aujourd’hui pour sa lucidité prémonitoire, mettait en garde contre les risques d’une identité québécoise qui pouvait compromettre le sens de la cause nationale. Mais il en coûtait déjà trop cher à la "québécitude" d’en prendre acte. On a donc continué à ramer sans trop s’interroger. On s’est conforté à peu de frais dans l’idée que le peuple s’était dit non.
Depuis, les parvenus du souverainisme ont fait école. Ils se sont trop enfoncés dans l’impasse pour reculer. Récompensés par de nombreuses réussites personnelles, politiques, médiatiques et universitaires, ils parlent d’autorité. Ils forment une opposition domestiquée qui a ses entrées partout, ses coups de gueule occasionnels, mais d’effets nulle part. Tout ce qu’on vous demande c’est de se cracher dans les mains et de continuer.
Apparemment, ils sont déterminés à aller jusqu’au bout pour nier la cause nationale telle que léguée par l’histoire. Ils iront jusqu’au sacrifice de la nation socioculturelle pour la contrepartie d’une nation québécoise générique, multinationale, multiculturelle, contractuelle et déracinée, jusqu’à ce que la première ait rendu l’âme. Au mieux, on parle des deux côtés de la bouche. Pour rester crédible, on joue le Québécois générique en alternance avec le Québécois spécifique. Et, par réflexe pavlovien, bien conforme à l’air du temps, toute dérogation à l’omerta sera taxée d’ethnicisme ou de racisme, au mieux de passéisme.

Dans l’adversité, le défi existentiel des Canadiens-Français consiste à retrouver la force de se nommer, dans le contexte où la classe politique souverainiste a signé leur mort symbolique dans le préambule de la loi 99 (2000). Comme toujours ici, le silence est d’or, le silence fait loi. Circulez, il n’y a rien à voir !

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La dérive libérale : Renoncement au droit imprescriptible d’un peuple à disposer de lui-même remplacé par le concept démocratique libéral qui accorde aux deux nations le droit de se prononcer sur le sort de la nation demanderesse.
« Dès que nous nous sommes dit Québécois s’est amorcée la prétention de beaucoup d’autres d’être Québécois autant que nous. Nous venions de leur offrir la chance de nous voler non seulement notre nom, mais notre pays même du Québec. Et notre gouvernement issu de la pensée indépendantiste a donné une sorte de sanction légale à ces prétentions en établissant le droit de vote au référendum de l’auto-détermination sur la citoyenneté canadienne et la résidence au Québec, et non pas sur l’appartenance nationale qui fonde ce droit. Le prétexte? Il lui fallait se comporter ainsi pour agir en bon démocrate et en esprit dépourvu de tout préjugé raciste. Le sort d’une nation, de notre nation, a été ainsi remis aux mains d’une proportion importante de Québécois qui n’en font pas partie. »
François-Albert Angers
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Pour continuer la réflexion sur le même sujet (28 juillet 2021) :

Bernard Landry :
« L'usage du mot «nous» pour désigner les membres de la nation civique québécoise est incontournable: il englobe toutes les personnes de citoyenneté canadienne -- et j'espère bientôt québécoise -- qui habitent notre territoire. »

 


C'est la version officielle de l'identité québécoise que reprenait Bernard Landry. La transcription étatique du salmigondi se retrouve aujourd'hui dans la loi 99 (2000).
Or, voici que dans son texte d'aujourd'hui, selon MB-C, ne seraient plus qualifiables de Québécois que les "Québécois francophones" ! Bock-Coté devient ici un "spécifique", un dangereux nationaliste ethnique.

(...)

Rappelons-le. Les "Québécois francophones" ne forment ni un peuple ni une nation. En revanche, les Canadiens-Français forment une nation socio-historique. Mais monsieur Bock-Coté monte au créneau chaque fois qu'il le peut pour décrier le retour du Canadien-Français. Quelle horreur !
Québécois francophone GO, Canadien-Français NO GO...

Qui mettra de l'ordre dans l'identité québécoise ?

https://gilles-verrier.blogspot.com/2021/07/etes-vous-specifique-ou-generique-ou.html





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