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mardi 4 septembre 2018

Le lâchage du peuple par les chefs de la « québécitude »

Mis à jour le 10 sept. 2018 15:00
Il est justifié de juger d'un événement par son résultat, 

et c'en est le critère le plus solide
Clausewitz

Le Québec ira en élection le 1er octobre prochain. C'est la première fois que la question nationale au Canada sera absente d'une élection provinciale depuis 1966, année où le Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN) présentait 73 candidats. Son
successeur, le Parti québécois (PQ), fondé à la fin de 1968, propose depuis cinquante ans - avec une ferveur fluctuante - une forme ambiguë de souveraineté. Pourquoi vient-il de renoncer à l'ambition qui l'avait mis au monde ? L'infiltration fédérale ? L'intransigeance du Canada contre lequel il ne peut rien ? Les « méchants fédéralistes » ou « le peuple qui n'a pas suivi » ? 

De l'avis général, cette élection marquera la fin du PQ comme parti  d'alternance. Son recentrage sur les seuls enjeux du quotidien ne lui permettra pas d'échapper à une trajectoire en déclin depuis 1995.    


Sortir de l'impasse nationale

Je ne veux pas briser mais transformer radicalement notre union avec le Canada
René Lévesque, oct. 1978

Pour moi, ce n'est pas si grave que Lévesque ait dit cela. Ses positions néo-fédéralistes se retrouvent partout chez lui. Le problème c'est qu'il n'a pas tenu parole. Il porte avec Claude Morin la responsabilité peu honorable d'avoir tu ses engagements constitutionnels en 1981. Qui chez ses partisans n'aurait pas été satisfait qu'il plaide à Ottawa la transformation de notre union ? Qu'il dénonce la subordination pour défendre une relation d'égalité ?

Les négociations constitutionnelles se sont terminées abruptement avec la fameuse Nuit des longs couteaux ( ici et ici ) du 4 novembre 1981. C'est sur cet événement que toute l'attention médiatique et politique s'est durablement tournée. Or, comme un train peut en cacher un autre, ce n'était pourtant pas ce qui était le plus grave.

Ces longs couteaux rutilants ont permis de détourner l'attention sur le  fait peu banal que la délégation du Québec était pilotée par un agent des services de renseignements. À moins de croire que la GRC rémunère ceux qui veulent « transformer radicalement» le Canada, on peut trouver là une explication plausible au fait que le dossier de la reconnaissance nationale n'a pas été soulevé à Ottawa. 


La stratégie du Québec était déjà en branle au moment où Lévesque, niait l'existence de négociations constitutionnelles avec Ottawa. Claude Morin, lui, faisait la navette entre les capitales provinciales pendant que Lévesque esquivait les questions insistantes de Claude Ryan sur les intentions constitutionnelles du PQ.  Cette situation d'importance a été dissimulée pendant la campagne électorale de 1981 qui, pour le malheur du Québec, reporta le Parti québécois au pouvoir. 





Claude Morin, le père de l'étapisme
et la tête pensante du cafouillage constitutionnel.
Un échec programmé !?






C'est donc à l'insu des électeurs que Claude Morin, premier lieutenant de Lévesque, organisait un front commun des provinces contre le fédéral. Forcément, ce front commun était prisonnier des formules acceptables à toutes les provinces. Cette provincialisation des enjeux écartait d'emblée la question nationale que le Québec posait depuis longtemps. Plus question de « transformer radicalement notre relation avec le Canada ».

« Claude Morin qui de son propre aveu recevait de l'argent de la
Gendarmerie royale du Canada...»
Pierre Dubuc, L'Autre Journal 
Il faut savoir que le tandem Lévesque-Morin s'était présenté à Ottawa en position de faiblesse extrême. Qu'on aime l'entendre ou pas, les deux hommes agissaient en violation frontale de la volonté populaire. Quelques mois plus tôt, le premier référendum de mai 1980 avait clairement refusé à Lévesque le mandat de négocier de nouveaux accords constitutionnels. 

Dissimulation aux électeurs, couverture d'un agent fédéral et complicité avec lui, mépris de la démocratie, ils firent quand même à leur tête : se lançant dans des négociations historiques sans mandat, sans ambition et sans préparation ! Une aubaine pour le fédéral. Martin Bisaillon ne sera pas tendre avec Lévesque pour avoir sciemment gardé en place un homme qu'il savait recevoir de l'argent de la GRC. Il écrira : « Voilà certainement le geste politique le plus lâche et le plus égoïste de toute l'histoire contemporaine du Québec. » 

Il s'agit en fait de l'épisode le plus humiliant de notre histoire et la défaite la plus cuisante - auto-infligée - qu'a fait subir au Québec un parti politique, toutes étiquettes confondues, depuis au moins la Confédération.

Jacques Parizeau ramassa à la petite cuillère les débris laissés par Lévesque. Reprenant toutefois la même stratégie foireuse, celle du référendum élaborée et défendue par nul autre Claude Morin. Coup de théâtre, le héros de remplacement, démissionna dès l'annonce des résultats comme une diva catastrophée. Il regrettera plus tard de se trouver devant « un champ de ruines », refusant toutefois d'y voir sa propre main. Faute de combattants au sein de l'état-major péquiste, les résultats contestables du référendum de 1995 en restèrent là ! 

Un autre épisode qui montre bien que ce n'est pas le peuple qui a lâché.

Et ça continue. On peut notamment s'étonner que le PQ n'ait jamais réclamé l'annulation des négociations constitutionnelles de 1980. N'étaient-elles pas viciées dès le départ du fait qu'une délégation provinciale était pilotée par un agent rémunéré des services de renseignements fédéraux ? Ne croyez vous pas que cela pourrait se défendre en droit international ? Ne croyez-vous pas que Parizeau aurait mieux fait de demander l'annulation des décisions constitutionnelles ? De faire une campagne là-dessus plutôt que d'y aller d'un autre pari référendaire dans le vide, comme s'il n'y avait aucune cause pendante à plaider contre Ottawa ? Surtout, pourquoi  a-t-il choisi de persister dans la voie tracée par Claude Morin et ses conseillers anglos du camp fédéral ?

Et ça continue (bis) Jean-François Lisée, candidat péquiste aux présentes élections, qui a renoncé à continuer de promouvoir le projet politique de son parti. Est-ce bien nouveau de sa part ?  En écrivant un discours de capitulation, livré par Lucien Bouchard au Centaur, Lisée et Bouchard n'étaient-ils pas aux premiers rangs de ceux qui avaient déjà renoncé dès 1995 à défendre les intérêts de la nation socio-historique ? Ne reste à Lisée que le charme du joueur de flute de Hamelin, un peu à l'instar d'un Justin Trudeau. Lisée ne peut parler de souveraineté car le bilan de son parti, qu'il continue d'assumer, lui retire toute crédibilité en la matière. Si les Québécois ont le moindre jugement, et je pense qu'ils en ont, jamais plus ils ne redonneront leur confiance au Parti québécois. 

Alors qui a lâché ? 

André Lafrenaie a mis bout à bout quelques citations qui relèvent d'un esprit de déni envers les trahisons péquistes. Pour le coup, c'est le commentateur bien connu, Mathieu Bock-Coté qui se présente au bâton. Il se chagrine que le peuple a lâché. En revanche, on a l'habitude de se faire bassiner par l'indulgence coutumière de la classe politico-médiatique envers le Parti québécois et sa direction.

Il faut être aveugle pour ne pas voir que la critique du péquisme a coutume de se faire complaisante au prétexte de ne pas faire le jeu des fédéralistes. Mais de qui se moque-t-on quand on écrit sans rire que  : 

« Cette disparition de la question nationale [dans les présentes élections] n’a rien d’un détail. C’est comme si les Québécois devenaient indifférents à leur destin comme peuple. »
Les Québécois, globalement, ne se perçoivent plus comme les membres d’un peuple en attente d’un nouveau cadre politique […]. D’ailleurs, on peut croire que la vieille tentation de la mort qui n’a jamais cessé de les hanter est remontée à la surface […]. »
« […] les Québécois […] ont abandonné la question nationale en même temps qu’ils ont abandonné la souveraineté […].  »
« […] les Québécois ne se posent plus la question de la souveraineté.
  
« […] dans les années à venir, le nationalisme québécois se découplera de plus en plus de l’idée d’indépendance. » 
Le peuple ne s'est jamais dit non à lui-même. Un peuple ne se dit pas non, il se prononce. Mais l'argument est sans cesse ressassé, comme pour masquer que les grandes figures politiques ont manqué à leur devoir. Ils l'ont fait dans des moments de grande importance, comme ces négociations constitutionnelles bâclées qui ont façonné pour le pire notre destin.  

Faire l'analyse des années péquistes en privilégiant son impact sur la question nationale est un exercice fort déprimant. On ne saurait faire plus longtemps l'économie de cet exercice même si la classe politico-médiatique, complice d'un cafouillage de cinquante ans, refuse de nous y accompagner en trafiquant l'histoire. 

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Du cafouillage constitutionnel à la passivité constitutionnelle

Pour être honnête, il est vrai que le peuple est indécis, on pourrait aussi dire qu'il est prudent. Cela étant, n'est-on pas en droit de s'attendre à ce que des chefs qui auraient compris l'âme de leur peuple se situent une coche au-dessus de l'ambivalence populaire ?  La nature ambitieuse du projet qu'ils avaient formulé ne le supposait-t-elle pas ? 

Avec La Bataille de Londres (2013), Frédéric Bastien nous donne d'autres motifs de contester la constitution. Pour lui, Trudeau est allé « jusqu’à enfreindre une règle fondamentale des gouvernements démocratiques, soit celle de la séparation des pouvoirs ». Mais ce sont nos droits ancestraux, tels que mis en évidence par Christian Néron, comme ils apparaissent dans les Débats constitutionnels sur la Confédération et qui se retrouvaient déjà dans les actes constitutionnels antérieurs, à partir de l'Acte de capitulation de Québec (1759), qui fondent la base de notre existence nationale. Si l'on suit bien la logique de Me Néron, le recul de notre reconnaissance statutaire suit la trajectoire du Parti québécois. Il fait peu de doute que de vrais chefs se seraient saisis du dossier constitutionnel pour ne pas le lâcher ! 

L'échec du souverainisme sur deux générations

Le déni d'échec des souverainistes sur deux générations est patent. La résistance politico-médiatique à toute introspection ne peut masquer la réalité. Le déclin d'une cause, comme le ver est dans la pomme, se vérifie aujourd'hui par sa chute de popularité et  l'absence de victoires au tableau. 

Aujourd'hui, les vaillants qui poursuivent : ces braves prisonniers du même paradigme qui ferraillent au sein du Bloc québécois, de Québec solidaire, ou ailleurs au PQ, sont sûrement encore gavés par l'histoire faussement honorable du PQ, un pauvre parti abandonné par le peuple et la perpétuelle victime des « méchants fédéralistes ».

Passer le péquisme à la loupe

Faire l'analyse des années péquistes en privilégiant son impact sur la question nationale est un exercice fort déprimant. Le Parti québécois roule dans un bazou de modèle 1968. Il se déchire depuis cinquante ans à savoir s'il doit appuyer sur le frein ou sur l'accélérateur. Or, ni l'un ni l'autre ne fonctionne.


Une crise perpétuelle qui tourne entre le désir d'appuyer sur le frein ou sur l'accélérateur

Quant on passe au travers de cette analyse libératrice, on constate que le projet souverainiste est un repli provincial, une rupture avec notre tradition politique et notre histoire. Le projet péquiste était devenu pluri-national avec l'adoption de l'étapisme référendaire, une idée chère à Claude Morin. Il ne s'adressait plus aux Canadiens français - la nation comme communauté de conscience - mais aux ressortissants d'un État (principe de puissance). Ce glissement vers l'adoption du concept anglo saxon de la nation, qui confond nation et État, préparait le terrain pour la Loi 99 : un Canada en modèle réduit. De la nation socio-historique, il ne reste qu'une majorité francophone indéfinie. 
  

Le fondement de la question nationale a été évacué. Il se trouve dans les injustices de la conquête et de la Confédération dont on ne parle plus. Il se trouve dans les injustices de l'Acte de capitulation de Québec et de Montréal, injustices commises contre ceux que les premiers papiers constitutionnels sous le régime anglais appelaient les Canadiens. Les Canadiens que les débats sur l'Acte de l'Amérique du Nord britannique ont ensuite appelés les « descendants des vaincus ». 

L'indépendance ne vaut les efforts que sous l'angle du Québec comme foyer principal des Canadiens de 1602 à 1763 et de 1867. Elle se justifie dans le sens d'une fidélité à la diaspora de l'Ouest et de notre fraternité avec les Acadiens. 

Elle n'est justifiée que dans le respect de notre tradition de créateurs d'alliances. Des alliances qui ont permis sur 150 ans une qualité relationnelle insurpassable avec les peuples autochtones.
Nous sommes les héritiers d'une histoire qui ne trouve pas d'équivalent dans la colonisation des deux Amériques. L'historienne, Mme Morot-Sir, écrit : « Les Anglais n’ont absolument pas fait la même chose que les Français qui ont respecté tous leurs traités avec les Amérindiens à la lettre. Tous. »

En 1663, La Nouvelle France passe de colonie à Nation française. Commémoration du 350e anniversaire du Conseil souverain. Par Marie-Hélène Morot-Sir – Sur MétéoPolitique
La libération se trouve dans la récupération et l'assumation des pages honorables de notre passé, des pages que le récit colonial - auquel le PQ est entièrement soumis - a fait disparaître de notre conscience. Nous sommes les victimes d'un dépouillement de notre histoire, comme l'alouette se fait plumer. Comme si notre repentir auprès des premières nations devait être à l'égal de celui des Anglais, créateurs ségrégationnistes des réserves. Or, n'en déplaise aux Anglos, le très catholique roi de France voulait une relation respectueuse avec les peuples indigènes. Et la relation avec eux, tout au long du régime français a été imprégnée de cette volonté. 

Il y a du chemin à faire, le modèle 1968 est à mettre au rancart. D'autant plus que des amis du paradigme péquiste sont souvent aux premières loges pour crier au « caca identitaire », dès que l'on ose remettre en cause le récit colonial anglo-saxon. Pour des colonisés, la vérité universelle ne peut être écrite que par les vainqueurs.

Le front commun de Claude Morin avec les provinces était une révolution qui faisait table rase du passé. Il mettait de coté des pans complets de notre histoire constitutionnelle. Il acceptait que le Québec ne compte que pour une province dur dix, alors qu'il est l'assise de la co-existence inégalitaire de deux nations. 

Me Christian Néron cite George Brown  :
« Rien ne pourra être décidé sans le consentement du Bas-Canada » (Le Québec)

Pourquoi avoir donné le beau rôle à Ottawa ?

Aucune analyse raisonnable ne peut conclure que la série de psycho-drames stériles avec le fédéral avait l'indépendance pour enjeu objectif. Il est tout à fait fantaisiste de répéter que « Parizeau nous a amené à deux doigts de l'indépendance ». 

L'indépendance du Québec reste un projet largement fantasmé et peu réaliste. Ceux qui la veulent de toute leur force croient encore qu'il suffit d'appuyer sur l'accélérateur pour la réaliser dans le dos du Canada. Pourtant, l'appui populaire pour une semblable approche volontariste, suspendue à un mandat référendaire, n'a jamais convaincu. Pire, mauvaise stratégie, elle a toujours donné le beau rôle à Ottawa, qui en a profité pour s'imposer comme défenseur du Canada contre ceux qui voulaient le briser. Une véritable aubaine pour le fédéral qui a pu retourner contre nous le fardeau de la preuve. 

Si la psychologie des fédéralistes n'était pas formée dans la tradition de la piraterie de la Conquête, Ottawa aurait accepté de calmer le jeu et de négocier sereinement. Or, quand on définit la nation par l'existence de l'État, celle-ci comprend les conquérants et tous ceux qu'ils ont pu asservir et privés d'existence nationale. C'est pourquoi Ottawa n'a jamais voulu négocier de bonne foi. Ce qu'il a acquis par la violence illégitime est indivisible. Ce qui illustre la difficulté du combat national contre les anglo-saxons. Pour les priver de droits, les autochtones des États-Unis ont été exterminés. Au Canada, on les a repoussés dans des réserves. 

Que le statut d'égalité s'obtienne par l'indépendance ou autrement, c'est un combat titanesque. Mais tôt ou tard, des négociations constitutionnelles sur le statut des nations sont inévitables. Or, cette négociation que René Lévesque appelait de ses voeux pour « transformer radicalement notre union avec le Canada » n'a pas encore commencée. 
Créateurs d'alliance
de 1603 à 1760 et au-delà.

L'approche à prendre désormais ne peut que miser sur la recherche d'un large consensus des laissés pour compte, les arasés d'un ordre constitutionnel dominateur. Elle doit éviter l'affrontement référendaire perdu d'avance, pour procéder plutôt en droit national et international à la contestation et à l'invalidation de la constitution canadienne. 

C'est une approche qui doit briser l'isolement des francophones du Québec et du Canada. Elle doit briser les enclaves provinciales et travailler à coaliser les nations non reconnues du Canada. C'est une ré-appropriation de notre illustre tradition de créateurs d'alliances. C'est une approche qui, au lieu de nous coincer sur une ligne défensive, ne peut que forcer le Canada à répondre.   

On objectera que la formule d'amendement de la constitution du Canada est faite pour rendre difficile voire impossible tout changement. Certes. Mais la pression politique et populaire pourrait venir à bout de toutes les résistances, de toutes les fragilités « canadians ». D'ailleurs, pour point de départ, il faut se souvenir que la Constitution de 1982 n'a pas été signée par The Province of Quebec, son vrai nom ! crée en 1763 par l'Angleterre, et qui englobait alors tout le Canada historique. 


" Marcher en avant individuellement à chaque instant, c’est plus que mourir : c’est être mort. Car l’opération qui s’appelle vivre est au contraire un obligatoire retour en arrière de chaque instant. En effet vivre, c’est connaître le monde, c’est se souvenir. "
Jean Giono 
___________________

Pour continuer de suivre cette piste :
https://vigile.quebec/articles/mort-precoce-de-toutes-les-tentatives-pour-modifier-le-statut-constitutionne


2 commentaires:

Gilles Verrier a dit...

COMMENTAIRE 1 (Anonyme)

Tu n’es certainement pas animé par la même aversion que j’ai, envers le et les régimes coloniaux et les Monarchies qui les chapeautent. Je remarque cela de par le titre de ton blog et le contenu de ton article. ( )
J’aime bien l’idée première de ton article, et qui consiste à établir que la réalité, ( le résultat de l’histoire) parle plus fort que les serments d’intention, et les paroles. Alors je l’applique aisément et personnellement a la période de l’histoire du temps des colonies et de la monarchie.
Je n’ai pas l’intention pour le moment d’entrer complètement ma tête dans ce sujet, étant occupé ailleurs et comme tu le sais. ( ) Alors reçois mes commentaires comme étant basé sur mes impressions. ( ) Je veux dire aussi et surtout ma perception acquise de ce que je connais de l’histoire.
Personnellement, je ne m’attarderais pas à tenter de démontrer que le régime français avait des qualifiés, par rapport au régime anglais. Le sort que la révolution française a fait subir à ce régime, devait certainement avoir une base.
Aussi, la question qui s’est posé aux canadiens, dans le sens large, incluant les Anglo-canadiens, a été justement de déterminer si il devait faire du Canada un pays ou demeurer une colonie. C’est la revendication du Québec, qui a fait avancer le Canada dans la voie d’une plus grande autonomie. J’ai souvent exprimé l’opinion, que si le Québec et les franco-canadiens, n’avaient pas existé, et ce faisant, donnant un caractère distinct à ce pays; Et bien, il aurait plutôt probable, que la querelle qui avait émergé lors de la guerre d’indépendance américaine, se serait résolue, au moment où la puissance américaine a remplacé la présence britannique dans l’économie et la culture canadienne, pour en arriver à une annexation du Canada aux USA. Je sais! Je suis vraiment basculé dans l’imaginaire ici. Mais c’est pour dire que la question que tu traites est l’émergence du Canada ou de sa dislocation.
Et j’aimerais que tu fasses une meilleure illustration de ces aspect, plutôt que la lutte entre deux régime colonial et de leurs descendants, en territoire canadien. Il s’agit de s’affirmer en tant que peuple, entant que pays en tant que partenaire des autres peuples à l’ONU. Et les franco-canadiens et amérindiens, ont plus besoin de cette affirmation, ne pouvant pas se cacher, comme les Anglo-canadiens le font, dans l’empire anglo-americains.

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Gilles Verrier a dit...

COMMENTAIRE 2 (Anonyme)

Ouf! C’est du gros texte çà monsieur.Genre tremblement de terre.

Peut-être que dans l’inconscient collectif de la nation fondatrice du Canada,y a-t-il un système d’alarme qui a su refuser d’embarquer dans cette galère?

Qu’est ce que je pourrais rajouter?

Peut-être transférer un peu de poids de la responsabilité des échecs programmés sur les épaules du Fédéral de façon précise,question de garder confiance en nousSurpris,

Comme lorsque Trudeau promettait des changements si le Québec votait non en 1980, sinon il mettait son siège en jeu disait-il,sans nommer ces changements évidemment.

Ou les fraudes électorales avec l’acceptation rapide en 1994-95 des immigrants pour qu’ils puissent voter non.

Ou de toutes ces magouilles si bien décrites dans le livre le Référendum volé de Robin Philpot.

Sur le long terme,c’est bien plus qu’un référendum volé,c’est un vol d’identité.

L’identité d’un peuple fondateur du Canada,nous les Canadiens, qui soudain sont forcés par les armes de s’appeler des Québécois ,puis qui voudraient se séparer du Canada
qu’ils ont eux-mêmes fondé,mais dont la réécriture de l’histoire par les pirates britanniques leur refuse ce fait historique.

Tout çà mis ensemble,à mon sens,explique cette fatigue du peuple Québécois. C’est le tournis,le prêt à vomir.

Tous ces éléments réunis sont suffisants selon moi,pour que mijote une belle psychose collective si la source de notre véritable identité n’est pas libérée.

Et cette source reflètera-t-elle notre source canayenne ou québécoise?

Les Québécois savent-ils qu’ils étaient Canadiens avant les Britanniques?

Il y a ici un travail style psychanalyse collective à faire pour remettre les pendules à l’heure. C’est trop profond tout çà.Et bien que l’Église ait accompli bien des choses,n’en demeure pas moins que bien souvent
elle s'est tassée du côté des conquérants et nous interdisait la désobéissance civile sous peine d'excommunication.

NB: Si jamais tu n’as pas visionné le documentaire l’Empreinte,je te le suggère.Il explique très bien les liens qui furent établis dès le départ avec les Premières nations.