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La patrie avant le pays

La patrie avant le pays Les Canadiens-Français avant le Québec La reconnaissance statutaire de notre peuple avant le souverainisme Nos droit...

mercredi 25 juin 2025

La patrie avant le pays





La patrie avant le pays

Les Canadiens-Français avant le Québec

La reconnaissance statutaire de notre peuple avant le souverainisme

Nos droits nationaux avant l’inter (multi) — culturalisme

Rétablissons une vérité. La majorité de francophones au Québec est une fausse majorité, c’est une illusion d’optique qui cache la vraie minorité que sont les francophones au sein du Canada. Cette minorité, qu’elle soit du Québec ou qu’elle se situe ailleurs au Canada n’a pas le droit de se prononcer sur son avenir de manière indépendante. L’impossibilité de s’exprimer en son propre nom, l’impossibilité pour elle d’avoir une voix au sein même du multiculturalisme canadien, n’est-ce pas là une funeste ironie. Le multiculturalisme du Canada se fonde sur la négation de l’existence même des Canadiens (et Acadiens), peuple historique et fondateur du Canada. 

Notre négation nationale est d’abord enracinée dans le régime fédéral, certes, mais elle ne s’était jamais imposée aussi nettement avant Pierre Elliot Trudeau. Dès son arrivée au pouvoir, Trudeau s’empresse à redéfinir le Canada comme un pays d’anglophones et de francophones épurés de leur communauté nationale d’appartenance. Si les anglophones qui dominent le jeu sociopolitique depuis la Conquête n’en souffrent pas, le changement sera dramatique pour le peuple canadien-français dont l’existence est fragile. 

Cependant, sous le leadership de Daniel Johnson père, et, concurremment, à l’initiative des sociétés Saint-Jean-Baptiste et de la société civile, les Canadiens-Français avaient fait montre d’un sursaut de vitalité. Cette volonté de vivre s’était manifestée sur le plan constitutionnel : l’existence des Canadiens-Français et Acadiens est alors clairement revendiquée et trouve son écho jusqu’au sommet de l’État canadien. Ensuite, l’événement d’envergure que sont les États généraux du Canada français manifeste concrètement la volonté d’un peuple de se projeter dans l’avenir. 

Dès lors, deux camps s’affrontent. Celui de Trudeau, l’antinational, et l’autre, formé de la mouvance canadienne-française et acadienne. L’opposition entre les deux est frontale et irréconciliable. Un nouveau venu dans ce contexte délicat où se décide l’avenir du Canada semble être ni d’un camp ni de l’autre, mais quelque part entre les deux. C’est le joker qui pouvait faire pencher la balance en faveur d’un camp ou de l’autre. En pratique, René Lévesque détourne la lutte des Canadiens-Français au profit du camp Trudeau. Cette perspective est facilement démontrable quand on examine l’approche référendaire, la pièce maîtresse qui va isoler le Québec derrière le rideau bleu de la québécitude. Un « destin commun » qui n’avait jamais existé entre les deux communautés va prendre le Québec pour fondement exclusif et radicalement changer la perspective d’un peuple : les Québécois voient le jour. Un nouveau peuple est né ! Formé sur le modèle trudeauiste, il est composé d’anglophones et de francophones. Encore ici épurés officiellement de toute appartenance nationale enracinée. 

La genèse de la voie référendaire parle d’elle-même. L’affaire est d’abord sérieusement discutée à Ottawa dès 1969. Claude Morin s’en fait le promoteur dès son adhésion au PQ en 1972. Il peut compter sur René Lévesque, Guy Joron et d’autres pour vaincre l’opposition à cette formule qui va noyer définitivement notre cause nationale. Le débat se prolonge sur deux ans, mais le projet est finalement adopté en 1974 lors d’un congrès tumultueux, 30 % d’opposants tenaces votent contre. Et pour cause. Le référendum verrouille l’impossibilité pour notre peuple de parler en son propre nom. De fait, il met fin à l’existence des Canadiens-Français sur le plan politique, ce qui réalise au Québec le vœu le plus cher de Pierre Elliot Trudeau qui, lui, mettait en place le même programme pour l’ensemble du Canada.  

L’analyse esquissée plus haut met en évidence la grande difficulté qu’il y a à redonner une voix aux Canadiens-Français au sein du Canada. Il faut retenir que, consciemment ou pas, les fédéralistes et les souverainistes, agissant chacun à leur niveau, se sont donné la main pour faire disparaître un peuple. 

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Texte repris du no 34 du Bulletin de liaison de la Fédération des Canadiens-Français, 22 juin 2025




dimanche 4 mai 2025

Le malaise de l'identité canadienne-française serait-il le malaise d'une gênante condition coloniale ?


Il y a un malaise que nous ressentons-tous avec l'identité canadienne, le même qui existe aujourd'hui avec l'identité québécoise. Si vous êtes patient je vous explique.

vendredi 11 avril 2025

Les Canadiens-Français et le défi de la continuité

Revitaliser notre être collectif

Écrire l’histoire en prenant pour fil la continuité historique des Canadiens-Français est une pratique qui s’est perdue. Avec la Révolution tranquille, une brisure s’est produite. Bien sûr, l’histoire écrite avant 1970 sera toujours accessible. Mais au goût d’aujourd’hui,

jeudi 13 mars 2025

Dix ans et tant qu'il en faudra

Québécois n'avait pas d'histoire...
François-Albert Angers (1980)

La disparition des nations ne nous appauvrirait 
pas moins que si tous les peuples étaient faits pareils, 
avec un même caractère, un même visage.
Alexandre Soljenytsine
(m-à-j le 15-03-25-00:53)

CanadiEn au passé, au présent et au futur
Il y a dix ans aujourd'hui, je lançais ce blogue sans trop savoir si l'aventure était pour durer. J'invitais tout de même les lecteurs à s'y abonner, à faire ce petit geste. Dix ans plus tard, les archives du Blogue comptent 292 articles. Accessibles par mots clés, ils constituent le témoignage de ma propre extraction des méandres d’un souverainisme-trudeauiste mortifère, en même temps une banque de données sur le sujet.
 
L'étonnement est la première réaction de plusieurs quand ils voient que mon blogue a pour nom Fédération des Canadiens-Français. Quand la lecture du titre n'est pas immédiatement suivie d'un rejet, elle peut être le départ d'une découverte totale pour ceux qui s'aventurent plus avant. Ils pourraient réaliser que le sujet n'est pas le folklore, que la nostalgie du passé y est rare. 

Pour l'essentiel, mon blogue se voue à l'actualité contemporaine d'un peuple qui s'est formé il y a quatre cents ans. Mon objectif est de faire le point sur son état, mon espoir est de l'armer au mieux pour qu'il s'émancipe des influences « défuntisantes. » Et quand il est question de notre histoire, ce sera pour parler des assises qu'elle offre en héritage à ceux qui travaillent à défricher avec moi les voies de l'avenir. Mais l'avenir ? L’avenir de qui au juste ? Parlons des Canadiens. 
Canadien, un nom propre invariable ?

Le gentilé canadien aurait bien pu échapper à toute équivoque sur son sens. Je pense qu'il aurait suffi, vers 1850, que nos ancêtres fassent du vocable canadien un nom propre invariable, qu'il s'écrive et se dise pareil en français et en anglais. De ce fait, ils auraient érigé une barrière difficile à franchir contre l'usurpation de notre nom. Faute de cette barrière, le nouveau nationalisme libéral de la Révolution tranquille a abdiqué devant l'usurpation, il a refusé de poursuivre le combat. L'identité québécoise qui a fini par s’imposer. Elle s'est révélée comme le résultat déplorable d'un manque de persévérance dans l'être collectif.  

Les Canadiens-Français sont-ils devenus des Québécois ?
On va même jusqu'à dire que les Canadiens-Français sont devenus des Québécois. En réalité, cette formule trahit un regrettable manque de rigueur. Mettons les choses au clair une fois pour toutes. Les Québécois sont les habitants de la province de Québec, au même titre que les habitants de l'Ontario sont des Ontariens. Si les Québécois forment un peuple qui veut conserver sa langue, la langue que l’on veut conserver n’est pas la même pour tous... N'est-ce pas ? Les Québécois se divisent entre deux peuples principaux. Et dans les deux cas, il faut l'admettre, leur occupation du territoire dépasse les frontières du Québec. On ne peut rien contre la réalité. 

L'engouement pour un pays appelé Québec a bien eu pour projet de réunir la dualité identitaire. Le projet a échoué. On a bien voulu croire qu'une identité québécoise cohérente pouvait naître de la magie référendaire. Mais le mythique acte fondateur a fait plouc ! Les référendums n'ont fait que révéler de nouveau ce qu’on savait déjà : l'existence de deux peuples. Le premier issu de Nouvelle-France, le second issu de la Conquête. Mais l'État du Québec refuse d’en prendre acte. Il continue de nous vendre des vessies pour des lanternes, tel que dans la loi 99 (2000)

Qui a fait disparaître le peuple fondateur ?  
Rappelons-le. Le mot canadien est mentionné 8 fois dans les Articles de Capitulation de Québec et de Montréal. Le mot Canada y est mentionné 15 fois et le mot Acadien (parfois écrit Accadien) 4 fois.
Mais qui sont ces Canadiens et ce Canada dont il est question en 1759 et en 1760 alors que les Anglais viennent juste de débarquer ? Où sont-ils ? Que sont-ils devenus ? Sont-ils solubles dans la macédoine québécoise décrite dans le préambule de la Loi 99 (2000) ? 

Après avoir défendu longtemps notre propriété exclusive du nom Canadien, à un tournant, la bonne foi voulut qu’on souhaite partager notre nom. Henri Bourassa croyait à deux nations égales dans la Confédération.  Partager notre nom, en faire le nom composé tel que Canadien-Français n’était pas un renoncement mais un pari. On peut en rire, mais il était pris au sérieux à l’époque. De là, ne nous trompons pas. C’est bien la Révolution tranquille et le libéralisme d’Après-guerre qui s’engagent dans le renoncement avec pour conséquence la réassignation identitaire tous azimuts. 

Référendum et réassignation identitaire 
L’idéologie référendaire est au service d'une funeste réassignation identitaire. Elle redéfinit la nation historique pour la réduire aux limites du Québec. La logique du référendum continue avec la mise à l’écart des Canadiens français hors Québec et des Acadiens pour, en revanche, aller conquérir le cœur de nos anglophones et les convertir en compatriotes québécois. A-t-on perdu la tête ? 

Tout ça pour des motifs idéologiques tenus pour moralement supérieurs. Or, Québec ou Ottawa n’ont jamais eu pour mandat de réviser les références identitaires du peuple. On l'avait fait jadis pour les Indiens, ce qu'on juge aujourd’hui répréhensible et est condamné en droit international, ce qui a fait plier le Canada. 

On se souviendra qu'en 1969, P.E. Trudeau dans un discours à Vancouver, s’opposait à tout droit particulier pour les autochtones. Mais le Canada a persisté dans l’injustice. Il l’a fait avec le démembrement par provinces et la réassignation identitaire des Canadiens-Français, une opération commencée en 1969. Au Québec, on agissait à l’inverse avec la tentative de souder ensemble deux peuples inégaux, séparés depuis le Traité de Paris (1763) pour faire d'eux une "nation québécoise". 

Quelle solution pour la question nationale ?
Une solution politique de la question canadienne et acadienne doit non seulement prendre en compte les réalités territoriales, elle doit aussi prendre ses distances de l'ingénierie sociale, laquelle n'est jamais bien loin d’outrepasser les prérogatives limitées de l’État. La juste résolution du rapport entre les deux peuples principaux du Canada ne peut faire abstraction de l’héritage du passé. Les francophones des autres provinces ne sont pas que des "minorités linguistiques provinciales". Ils sont issus d’un peuple qui a été remanié par la force du pouvoir fédéral. C’est un peuple minoritaire d’un océan à l’autre, qu’on a privé de son intégrité, de ses droits et des protections qui s’appliquent aux peuples conquis et sans statut. Les Premières Nations ont eu gain cause après avoir connu les abus du régime anglais. Il faudra voir ce qu’on peut faire en suivant une démarche semblable contre le même régime. Cour supérieure, cour suprême, Nations unies.

La nation ethnique préférée du
Bloc Québécois

La demande de modifications à la Loi 99 (2000)
Pour le moment, après cinq ans à réclamer sans succès un amendement à la Loi 99 (2000) pour inclure les Canadiens-Français aux diverses entités qui composent ledit peuple québécois, le temps est peut-être venu de passer à une autre étape. Reconnaissons d’abord un fait. Le manque de retentissement de la demande formulée par la Fédération des Canadiens-Français, rendue publique au vingtième anniversaire de la loi, en décembre 2020, tient sans doute à l’indifférence des souverainistes. Un trop grand intérêt pour la nation civique peut distraire de la nation organique, celle qui nous a vus naître. 

C’est une fuite en avant que l’on ne peut que déplorer. 
Mais je me demande bien pourquoi s’inquiéter. La reconnaissance de la nation canadienne-française par Québec ne retirerait rien à la pertinence de la souveraineté pour qui voudrait s’y consacrer. Mais il semble encore que toute référence à la nation ethnique, si elle n’est pas associée à Israël ou aux Ouïghours, agit comme un repoussoir. Si je mentionne les Ouïghours, c’est que le Bloc québécois en a fait sa cause ethnique préférée, à des milliers de kilomètres du Québec. Mais pour qui veut rendre de précieux services, comme le Bloc, la distance n’a pas d’importance ! Il est clair que notre cause repousse d’autant plus, dirait-on, tant il s’agit de celle d’un petit peuple en résistance à l’excellentissime hégémonisme anglo-saxon. Pour précision, ethnique veut dire sociologique et culturel. 

Des procédures en droit 
À ce stade, on discute dans les cercles intéressés de la préparation d’un réquisitoire qui va prouver, pas à pas, prenant les textes officiels, l'existence et la continuité historique des Canadiens issus de Nouvelle-France. C’est un gros travail qui, pense-t-on, pourrait déboucher sur la contestation juridique de la Loi 99 à un niveau. Suivrait la réclamation de nos droits nationaux à tous les niveaux supérieurs. 
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Notre présence sur le web :
Blogue : gilles-verrier.blogspot.com
Site internet : www.canadiens-francais.com
Chaîne You Tube : Fédération des Canadiens-Français @fc-f62



jeudi 27 février 2025

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mardi 25 février 2025

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dimanche 2 février 2025

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