Canadiens issus de Nouvelle-France, nous réclamons des Anglo-saxons un statut national depuis plus de deux siècles. Notre histoire est une épopée. Mon blogue s'inscrit dans le noble objectif de retrouver notre nom et de réaffirmer notre identité. Comme nation socio-culturelle et historique, nous voulons une reconnaissance statutaire au Québec et au Canada. Abonnez-vous au blogue pour ne rien manquer. Visitez notre site internet : https://canadiens-francais.com
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Des origines fédérales du référendum
À 50 ans, l'approche référendaire a griffé le Québec Nous savons tous que le référendum a été soufflé à l'oreille de Claude Morin p...
vendredi 10 mai 2024
dimanche 25 février 2024
L'ambassadeur de Russie au Canada - lettre ouverte de Oleg Stepanov
Le Canada qualifié de Grande Ukraine Pour ceux qui s'intéressent à la situation internationale, l'état des relations entre le Canada et la Russie ne devrait pas laisser indifférent. L'ambassadeur de Russie, Oleg Stepanov, revient sur le antécédents du présent conflit. Sans doute avec une pointe d'ironie, il parle du Canada comme de la "Grande Ukraine", en regard de la petite Ukraine, aux frontières de la Russie. L'article original en anglais est ici : https://karlof1.substack.com/p/article-by-russian-ambassador-to?utm_source=profile&utm_medium=reader2 GV [traduction automatique]
Je viens de découvrir cette excellente note datée du 22 février 2024 et publiée aujourd'hui par le ministère russe des Affaires étrangères. Rien n’indique qu’il a été publié au Canada. Il s'agit peut-être d'une lettre ouverte adressée au gouvernement canadien, même si cela serait plutôt inhabituel, mais nous vivons une époque inhabituelle. Lisez-le pour voir s'il est pertinent et s'il ne s'agit pas d'une hyperbole :
Encore une fois, ceux qui se situent au niveau inférieur du pouvoir sont souvent plus francs que ceux qui se situent plus haut. Il n’y a pas grand-chose sur les futures relations entre la Russie et le Canada, mis à part la nécessité de rendre des comptes. Si des lecteurs canadiens tombent sur cette lettre dans les médias canadiens, faites-le-moi savoir dans les commentaires. * Le Gymnase géopolitique de Karlof1 est gratuit aujourd'hui. Mais si vous avez apprécié cet article, vous pouvez dire au Gymnase géopolitique de Karlof1 que leurs écrits sont précieux en promettant un futur abonnement. Vous ne serez pas facturé à moins qu'ils n'autorisent les paiements. |
jeudi 22 février 2024
En deux images, l'évolution du Canada depuis la Loi constitutionnelle de 1982
La première témoigne d'une promotion sans cesse croissante des nations ethniques reconnues par le Canada. On notera que le Canada (et le Québec, du reste !) ne reconnaît que des nations ethniques, ce qui contredit une autre valeur de la constitution, l'individualisme de la Charte des droits. Le Canada a donc traité de la reconnaissance ethnique des nations, mais pas dans son ensemble. Il l'a fait selon la règle des deux poids deux mesures : refusant de la considérer dans son ensemble, laissant de côté deux cas majeurs en suspens.
Depuis les demandes de négociations formelles de Daniel Johnson sur l'ensemble du dossier constitutionnel des Canadiens-Français et des Acadiens, en 1968, le Canada de Trudeau (excluons l'intermède de Brian Mulroney) n'a montré aucune ouverture.
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samedi 17 février 2024
Forum des partisans de la lutte contre les pratiques contemporaines du néocolonialisme
Éd. finale : 18-02-2024 10:18
Pour une participation d'acteurs non gouvernementaux du Canada français
Pour la liberté des nations !
Les États-Unis ont obtenu leur indépendance en partie grâce à l'appui de la France, qui nous avait déjà oubliés. L’intervention de la France, dans le cas des treize colonies, illustre l’importance qu’il y a pour les peuples de soigner leurs relations internationales, ce que n’avaient pas manqué de faire les révolutionnaires américains. Des efforts en ce sens sont toujours nécessaires pour les peuples qui veulent s’affirmer ou se libérer d’une emprise coloniale classique, comme dans le cas des treize colonies. Aujourd’hui, les rapports de domination sont devenus plus sophistiqués. Le colonialisme classique a fait place à des formes de domination semi-coloniales ou néocoloniales plus dissimulées, cyniques et non moins injustes. Il suffit de lever le voile du vocabulaire neutre, le nouvel habillage, pour trouver sous la Loi constitutionnelle de 1982 les survivances les plus culottées d’un régime colonial. Pensons seulement au processus de nomination des juges de la Cour suprême et à l’étendue de ses pouvoirs ! Au Canada, comme dans de nombreux pays, on restreint l’agir par soi des peuples et des nations. Ces déséquilibres sont encore aujourd'hui très présents et reprennent même de la vigueur. Du 15 au 17 février, se tenait à Moscou une rencontre de pays et d'organisations non gouvernementales (400 délégués provenant de 50 pays), tous insatisfaits de l'actuel état du monde. Dans une courte intervention, Sergei Lavrov, le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, a manifesté son appui aux peuples qui veulent se libérer du colonialisme / néo-colonialisme. Il a fait état de 17 territoires à libérer des liens issus d'un passé révolu. Lavrov n'en a cependant nommé aucun.
Si l’absence de noms peut faire travailler notre imagination, la liste des 17 pourrait réserver quelques surprises, mais il serait étonnant, en fait ce serait la plus grosse surprise, que les Canadiens de souche et les Acadiens soient du nombre. Depuis Lévesque et Trudeau, on l’a vu, les Canadiens-Français ont été refoulés. Ils ont été repoussés vers une existence provinciale exclusive, chaque segment de la nation rebaptisé avec un nom inventé, sous l’effet de lois d’ingénierie sociale conçues pour que rien ne subsiste de la nation issue de Nouvelle-France. Une dénationalisation bien menée, vendue comme un progrès indépassable, a fait que nous sommes aujourd’hui, affaiblis, divisés, et le plus souvent confondus dans le groupe anglo-saxon prédominant, notre personnalité nationale effacée.
Si les Canadiens et les Acadiens issus de Nouvelle-France passent aujourd’hui sous l’écran radar des peuples à libérer, c’est pour des raisons qui remontent à un virage qui date de quelque temps déjà. En effet, la lutte nationale a subi un changement de doctrine. Au Québec, elle s’est provincialisée et dénationalisée à mesure que se hissait la bannière de l’identité québécoise, une identité qui se conforme mieux au cadre et aux normes du fédéralisme. Avec l’aide des néonationalistes, le fédéralisme canadian a retiré à la lutte nationale son sens historique. Ce virage remonte à 1968, une année pivot, une année à retenir.
Le néonationalisme québécois, aussi appelé la « québécitude », n’a jamais cru qu’il devait faire connaître ses revendications sur la scène internationale, aller chercher là des sympathies et des appuis. Contrairement à Daniel Johnson, un premier ministre du Québec qui voulait s’engager résolument dans cette direction.
La sous-estimation des appuis internationaux que doit se donner un peuple pour se libérer vient d’une doctrine politique qui occulte le recours constant à la force et à la duperie des Anglo-saxons dans l’aménagement de leurs rapports avec les Canadiens-Français et les Acadiens. Chez René Lévesque et ses successeurs, on a la conviction que la relation entre les Canadiens-Français (pour lui, les Québécois) et le Canada anglais est un litige entre partenaires. Les ambitions souverainistes sont de stricte politique intérieure, l’inégalité entre les « partenaires » est du reste rarement soulignée.
On a donc l’impression que l’affaire ne concerne pas la communauté internationale. Qu’elle n’a pas non plus de dimension coloniale, une unanimité requise au Parti québécois ! En général, chez les porte-parole autorisés du PQ, on veut faire admettre que le différend avec le Canada peut se régler par des aménagements administratifs, grâce à la bonne foi qu’on anticipe chez la partie adverse. En 1967, le mémorable discours du Général de Gaulle qui se termine avec « Vive le Québec libre », fait entrer notre cause dans les nouvelles du monde entier. René Lévesque ne cache pas sa mauvaise humeur. Une visibilité internationale, pensait-il, pourrait indisposer nos « partenaires » et compromettre son plan de souveraineté-association ! Craignait-il de perdre ses acheteurs canadiens-anglais ?
Participer une fois tous les deux ans à un forum d’entités semblables à la nôtre, en tout cas par certains égards, ne fait pas de nous des Moscovites. D’ailleurs, il n’est pas clair à ce stade si la prochaine rencontre se tient à Moscou ou ailleurs, et, incidemment, la fondation officielle du Forum est prévue pour octobre 2024.
On peut soutenir que les petites nations non reconnues courent tous les dangers et pèsent peu dans la balance. Pour ces raisons, leur intérêt est en général du côté de la neutralité et du non-alignement. Ce qui ne signifie pas pour elles d’être aveugles à leurs propres intérêts. Le temps a bien montré que les Anglo-saxons ne nous accorderont pas facilement nos droits nationaux. Et, si Ottawa refuse, ses alliés anglo-saxons et européens suivront, sauf accident. Si les autorités néocoloniales du Canada étaient bien disposées à notre égard, ça se saurait. Elles auraient depuis longtemps reconnu notre existence nationale. Par conséquent, se tourner vers une petite communauté internationale de semblables, à titre d’acteur non gouvernemental, en présence de représentants de nombreux pays, peut nous protéger. Comment me direz-vous ? En faisant davantage connaître notre cause dans le monde et, éventuellement, dépendant des appuis internationaux générés avec le temps, profiter de la solidarité et d’un poids international accru en notre faveur.
Finalement, rappelons-nous une leçon d’importance. Ce n’est pas en raison des bonnes grâces de Pierre Elliot Trudeau pour les Premières Nations qu’elles ont obtenu le statut constitutionnel enviable qui est aujourd’hui le leur. Ce qui a joué, c’est le poids de la communauté internationale en faveur de cette reconnaissance. Ne pas le faire aurait terni la réputation du Canada, et c’est ce qui a fait reculer Trudeau. Quant aux Canadiens-Français ? Il faut s’inspirer de ce qui a donné des résultats. Redonner de la valeur à l’unité des Canadiens-Français et Acadiens et cultiver nos relations internationales. Des pays étrangers nous reconnaîtront avant le Canada !
Site : www.canadiens-francais.com
Ref : https://karlof1.substack.com/p/for-the-freedom-of-nations-lavrov
mercredi 24 janvier 2024
Le crash national a débuté en 1968... Connaîtra-t-il un jour une fin ?
Un moment de détente au cours de la conférence constitutionnelle de février 1968 |
François-Albert Angers maintiendra une vision claire de la question nationale |
lundi 22 janvier 2024
Qui donc a le mieux négocié ? Johnson en 1968 ou Lévesque en 1981 ?
Au besoin, Johnson avait prévenu. Il irait jusqu’à l’indépendance. Mais pas comme des mots prononcés à la légère. Johnson était engagé dans une démarche de bonne foi, c’est mon avis. Pour lui, faute d’un compromis dans la dignité, une fois épuisées toutes les options honorables, au vu d’une rigidité d’esprit des anglo-saxons devenue claire, ce n’est qu’à ce compte que pouvait se justifier l’indépendance. Fort bien.
Car, ne nous trompons pas, les négociations réclamées par Johnson étaient un processus constituant. C’était l’amorce d’une constitution nouvelle que le Canada français appelait de ses vœux depuis longtemps. Et détrompez-vous, pas besoin de rapatriement. Le Canada était adulte et indépendant depuis 1931. À ce titre, il pouvait librement statuer sur lui-même. L’étape la plus difficile était intra-muros; l’approbation par Londres, le jour venu, une formalité. Le rapatriement a toujours servi de prétexte pour refuser de rénover la Confédération, un exercice redouté, car il rendait à peu près inévitable l’obligation de statuer sur les droits des Canadiens et Acadiens. Les opposants à un fédéralisme des nations ont préféré conserver le vieux texte de 1967 plutôt que de s’asseoir et d’en élaborer un autre avec leurs « partenaires ».
Il fallait jouer le jeu de la solidarité nationale, accorder à Johnson le rapport de force dont il avait besoin. Dans cette phase délicate d’une stratégie ambitieuse, Lévesque voyait-il que Johnson était au front à un contre dix ? Prenant les choses à la légère, comme le joueur de cartes pour qui il y a toujours un lendemain pour se refaire, c’est comme s’il nous disait une première fois « À la prochaine… » À la présidence du Mouvement souveraineté-association (MSA), Lévesque n’était à cette date dans aucun parti politique. Au lieu d’appuyer Johnson, il réunit tout ce qu’il avait de crédibilité pour lui donner un croc-en-jambe. Il faut lire ce qu’il écrira moins d’une semaine après l’allocution de Johnson du 5 février 1968. Je fournirai la réponse de Lévesque dans un prochain blog.